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Bozar
Belgian National Orchestra

Belgian National Orchesta & González-Monjas

3 Mai'24
- 20:00

Salle Henry Le Bœuf

Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Concerto pour violon n°4 en ré majeur, K. 218 (1775)

  • Allegro
  • Andante cantabile
  • Rondeau: Andante grazioso – Allegro ma non troppo

Modest Muossorgsk (1839-1881) / Maurice Ravel (orchestration) (1875-1937)
Tableaux d’une exposition (1874/1922)

  • Promenade
  • 1. Gnomus
  • Promenade
  • 2. The Old Castle
  • Promenade
  • 3. Tuileries
  • 4. Bydło
  • Promenade
  • 5. Ballet of the Chicks in Their Shells
  • 6. Samuel Goldenberg and Schmuÿle
  • 7. Limoges
  • 8. Catacombs
  • Cum mortuis in lingua mortua
  • 9. The Hut on Fowl's Legs
  • 10. The Great Gate of Kiev

concert sans pause, fin prévue à 21h10

Le premier chef invité Roberto González-Monjas a débuté sa carrière comme violoniste soliste, premier violon et musicien de chambre. Même s’il s’est réorienté vers la direction d’orchestre, il poursuit parallèlement une carrière de violoniste. Il lui arrive même de jouer et de diriger en même temps, comme pour le formidable enregistrement de la Sérénade n° 7 de Mozart avec le Musikkollegium Winterthur. Ce soir, il interprète et dirige le Belgian National Orchestra dans le Concerto pour violon n°4 de Mozart, une oeuvre que le compositeur autrichien a écrite en 1776 alors qu’il était au service des princes-évêques de Salzbourg.

Envie d'en savoir plus ? Découvrez l’interview avec Roberto González-Monjas. 

Tableaux d’une exposition est l’oeuvre la plus célèbre de Moussorgski. C’est après avoir vu une rétrospective d’oeuvres du peintre et architecte russe Viktor Hartmann, un ami proche décédé inopinément, que Moussorgski eut l’idée de composer ce cycle pour piano. Dix esquisses du peintre ont servi d’inspiration aux dix tableaux musicaux de Moussorgski. Ces tableaux seront reliés entre eux par des « promenades », de brèves compositions qui symbolisent le parcours du visiteur d’une oeuvre à l’autre. Un gnome aux jambes tordues ouvre l’exposition, qui se poursuit dans un voyage plein de fantaisie qui fait entendre les cris d’enfants se chamaillant dans le Jardin des Tuileries, un ballet de poussins encore dans leur coquille, la pénombre des catacombes et l’isba de Baba Yaga perchée sur des pattes de poulet. L’exposition s’achève sur le tableau de La Grande Porte de Kiev, un morceau de bravoure virtuose pour pianistes brillamment arrangé par Maurice Ravel (dont l’orchestration des Tableaux d’une exposition est présentée ce soir). L’arrangement de Ravel se distingue également par l’utilisation des saxophones, qui illustrent notamment le deuxième tableau : Il vecchio castello.

Mozart, Concerto pour violon n° 4

Le père de Mozart, Leopold était un excellent violoniste. Il publia d’ailleurs, à Augsbourg, en 1756 – l’année même de la naissance de son fils – une méthode de violon (Versuch einer gründlichen Violinschule) qui devint rapidement un ouvrage de référence. Il semble toutefois que Wolfgang n’ait pas montré beaucoup de zèle dans l’apprentissage de cet instrument. Cela ne l’empêcha pas de se produire, à l’âge de sept ans, dans un concerto de sa composition et de faire sensation aux côtés de l’orchestre de la cour, à Salzbourg. Par la suite, Wolfgang Amadeus poursuivit la pratique du violon et de l’alto, en simple passe-temps. 

En 1775, Mozart, âgé de 19 ans, rentre d’un séjour de quatre mois à Munich où il s’est produit avec beaucoup de succès. En l’espace de huit mois, il compose, probablement pour lui-même, une série de cinq Concertos pour violon dans lesquels on voit se dessiner progressivement un style personnel, de plus en plus affranchi des modèles italiens. Son instrument de prédilection restera toutefois toujours le piano, pour lequel il écrira au total vingt-sept concertos dont la composition s’étend sur une vingtaine d’années. Dans une lettre à son père, Mozart indique d’ailleurs clairement qu’il souhaite diriger l’orchestre du clavier et non de l’archet. 

Dans les trois derniers concertos, les plus couramment joués, Mozart renoue avec le style italien tout en instillant une conception plus personnelle tant aux niveaux technique, esthétique que spirituel. Virtuosité et invention y sont les maîtres-mots, au point de rompre avec la rigidité des formes traditionnelles de chaque mouvement. Dans l’Allegro initial du Concerto pour violon et orchestre n° 4, la réexposition finale s’effectue sans le premier thème caractéristique en accords brisés. Dans l’Andante cantabile, sommet expressif de l’œuvre, Mozart n’adopte pas la coupe tripartite habituelle mais juxtapose simplement deux parties identiques. Enfin, dans le Rondeau final – notons l’orthographe française –, l’alternance classique entre refrain et couplets est rompue par l’irruption d’un épisode savoureux, en imitation de vielle à roue. Le thème de cette musette proviendrait de Strasbourg, ce qui expliquerait que Leopold et Wolfgang parlent de Concerto de Strasbourg dans leur correspondance. 

Daté d’octobre 1775, le Concerto n° 4 place le soliste en position dominante, reléguant l’orchestre à un rôle de simple accompagnateur. La tonalité de ré majeur n’est pas innocente puisqu’elle permet au compositeur d’utiliser le grave de l’instrument sur les cordes à vide de sol et ré. En dépit des nouveautés mentionnées, Mozart fait des emprunts plus ou moins directs à deux de ses aînés : Boccherini, tout d’abord, auteur lui aussi d’un Concerto en ré majeur dont le plan, des détails, et même des thèmes semblent avoir été source d’inspiration ; ensuite Haydn, dont l’Andante varié de la Symphonie n° 53 « L’Impériale » a inspiré le refrain du finale mozartien. 


Moussorgski, Tablaux d’une exposition 

Modest Moussorgski compose les Tableaux d’une exposition suite à une rétrospective de dessins et croquis de son ami architecte Victor Hartmann, décédé en 1873. La partition voit le jour en trois semaines, sous une poussée d’inspiration exceptionnelle. Le compositeur confie dans une lettre écrite en juin 1874 et adressée à Vladimir Stassov : « Hartmann bouillonne […]. Les sons et les idées sont suspendus dans l’air, j’en absorbe jusqu’à m’en gaver, et j’ai à peine le temps de les coucher sur papier ». 

Moussorgski puise son inspiration davantage dans les sujets représentés que dans l’esthétisme des œuvres elles-mêmes. Ce sont les scènes pittoresques de la vie quotidienne qu’il souhaite traduire en musique : « La vie, partout où elle se manifeste, la vérité, si amère soit-elle, un langage audacieux et sincère, à bout portant, voilà ce que je veux ». 

L’œuvre s’ouvre sur une Promenade où Moussorgski se dépeint lui-même, flânant parmi les tableaux. Ce thème jalonne l’œuvre, à la manière d’un leitmotiv. Tantôt mélancolique, tantôt animé, le compositeur nous y entretient de ses émotions pendant la visite de l’exposition. 

Le premier tableau, Gnomus, dépeint un nain difforme qui fait brutalement irruption dans la partition. Celui-ci claudique et trépigne, accompagnant ses soubresauts grotesques de cris sauvages. Parsemée de dissonances, de chromatismes et de trilles menaçants, la pièce se referme sur une fuite haletante des deux mains aux extrémités du clavier. 

Une nouvelle Promenade mène à une œuvre d’une singulière beauté, Il vecchio castello (le vieux château), représentant un troubadour au premier plan. Dans un climat intemporel, elle énonce deux mélodies sur une infatigable pédale de tonique. L’une est une sorte de ritournelle et l’autre, une cantilène empreinte de nostalgie. 

Après une Promenade aux allures martiales, Tuileries décrit les taquineries d’enfants un peu espiègles dans les jardins de Paris. Dans Bydlo (bétail, en polonais), une basse obstinée décrit la marche de bœufs tirant un lourd chariot. Un chant robuste et nostalgique s’amplifie, à l’image de la charrette qui se rapproche, avant de s’éloigner pesamment dans le grave. 

Après une Promenade énigmatique, le Ballet de poussins dans leurs coques est un trio gracieux où les mains miment les piaulements et la danse, multipliant les accords légers, les ornements et les trilles. 

Samuel Goldenberg et Schmuyle trace le portrait de deux hommes dont l’un est riche et l’autre, démuni. La pièce illustre le souhait de Moussorgski de « traduire de façon aussi vivante que possible les changements abrupts d’intonation qui viennent aux personnes en cours de dialogue pour en arriver à une mélodie créée par la parole humaine. » Le rythme pointé arrogant du riche s’oppose aux gémissements fébriles de son interlocuteur, qui se fait brutalement rabrouer. 

Une Promenade mène ensuite au Marché de Limoges. Les cris et les commérages sont décrits par des notes répétées et des accords à contretemps. L’animation de cette scène bariolée est brutalement interrompue par le martèlement des deux mains qui s’engouffrent dans le grave. Le choral Catacombae. Sepulchrum romanum multiplie les contrastes dynamiques, alternant les accords retentissants et les pianissimos murmurés. Cum mortis in lingua morta ramène le thème de la Promenade dans des sonorités spectrales. 

La Cabane sur des pattes de poule illustre la demeure de la féroce Baba-Yaga. Moussorgski décrit la chevauchée de cette célèbre sorcière des contes russes. Il traduit ses bonds fracassants dans une mélodie sauvage aux allures de fougueuse improvisation. 

Le dernier tableau dépeint la structure massive de La grande porte de Kiev. Avec ses accords liturgiques, il évoque un chœur entonnant un cantique orthodoxe. Des carillons retentissent au loin. La Promenade se mue en cortège et le cycle se referme en apothéose sur ce majestueux épilogue. 

Bozar archives 

Roberto González Monjas

direction musicale, violon

Le jeune chef d'orchestre espagnol Roberto González Monjas a commencé sa carrière comme violoniste soliste, musicien de chambre et premier violon de l'Orchestra dell'Accademia Nazionale di Santa Cecilia. Après des débuts remarqués en direction d'orchestre, il est aujourd’hui non seulement premier chef invité du Belgian National Orchestra (avec lequel il a donné pas moins de huit concerts au Royaume-Uni la saison dernière), mais aussi directeur musical de l'Orquesta Sinfónica de Galicia, chef principal du Dalasinfoniettan en Suède et chef principal du Musikkollegium Winterthur en Suisse. Ses récentes apparitions en tant que chef d'orchestre mais aussi en tant que chef d'orchestre-violoniste ont donné lieu à des collaborations étroites avec le Mozarteumorchester Salzburg, le Mahler Chamber Orchestra, l'Orchestre national Bordeaux-Aquitaine, l'Orchestre national d'Île-de-France, la Philharmonie Luxembourg, Sinfonia Lahti, l'Orchestre philharmonique de Hong Kong, l'Orchestre symphonique de Baltimore, l'Orchestre symphonique de la radio suédoise, etc. Avec le Belgian National Orchestra, il interprétera cette saison la Cinquième Symphonie de Beethoven en décembre, et sera à la fois chef d'orchestre et soliste dans le Quatrième concerto pour violon de Mozart au début du mois de mai 2024.

Belgian National Orchestra

Fondé en 1936, le Belgian National Orchestra est en résidence permanente à Bozar. Depuis septembre 2022, l’orchestre est placé sous la direction du chef principal Antony Hermus ; Roberto González-Monjas en est le chef invité et Michael Schønwandt le chef associé. Le Belgian National Orchestra se produit aux côtés de solistes renommés tels que Hilary Hahn, Thomas Hampson, Leif Ove Andsnes, Víkingur Ólafsson, Sergey Khachatryan et Truls Mørk. Il s’intéresse à la nouvelle génération d’auditeurs et ne recule pas devant des projets novateurs tels que sa collaboration avec l’artiste pop-rock Ozark Henry ou récemment avec Stromae sur son dernier album Multitude. Le Belgian National Orchestra bénéficie du soutien du Tax Shelter du gouvernement fédéral belge, de la Loterie nationale et de Casa Kafka Pictures.

LUN 27.05 – SAM 01.06
Finale Concours Reine Elisabeth
Violon 2024

VEN 14.06
Dvořák 6 & Beatrice Rana joue Mozart
Le Côté obscure de Mozart

VEN 21.06
Fête de la Musique
Ligeti, Swerts & Beethoven

ZO 23.06
Let’s Zing Ensemble
United Music of Brussels

Bozar Maecenas

Prince et Princesse de Chimay • Barones Michèle Galle-Sioen • Monsieur et Madame Laurent Legein • Madame Heike Müller • Monsieur et Madame Dominique Peninon • Monsieur et Madame Antoine Winckler • Chevalier Godefroid de Wouters d'Oplinter 

Bozar Honorary Patrons

Comte Etienne Davignon • Madame Léo Goldschmidt

Bozar Patrons

Monsieur et Madame Charles Adriaenssen • Madame Marie-Louise Angenent • Comtesse Laurence d'Aramon • Comte Gabriel Armand • Monsieur Jean-François Bellis • Baron et Baronne Berghmans • Monsieur Tony Bernard • De heer Stefaan Bettens • Monsieur Philippe Bioul • Mevrouw Roger Blanpain-Bruggeman • Madame Laurette Blondeel • Comte et Comtesse Boël • Monsieur et Madame Thierry Bouckaert • Madame Anny Cailloux • Madame Valérie Cardon de Lichtbuer • Madame Catherine Carniaux • Monsieur Jim Cloos et Madame Véronique Arnault • Mevrouw Chris Cooleman • Monsieur et Madame Jean Courtin • De heer en mevrouw Géry Daeninck • Monsieur et Madame Denis Dalibot • Madame Bernard Darty • Monsieur Jimmy Davignon • De heer en mevrouw Philippe De Baere • De heer Frederic Depoortere en mevrouw Ingrid Rossi • Monsieur Patrick Derom • Madame Louise Descamps • De heer Bernard Dubois • Mevrouw Sylvie Dubois • Madame Dominique Eickhoff • Baron et Baronne William Frère • De heer Frederick Gordts • Comte et Comtesse Bernard de Grunne • Madame Nathalie Guiot • De heer en mevrouw Philippe Haspeslagh - Van den Poel • Madame Susanne Hinrichs et Monsieur Peter Klein • Monsieur Jean-Pierre Hoa • De heer Xavier Hufkens • Madame Bonno H. Hylkema • Madame Fernand Jacquet • Baron Edouard Janssen • Madame Elisabeth Jongen • Monsieur et Madame Jean-Louis Joris • Monsieur et Madame Adnan Kandyoti • Monsieur et Madame Claude Kandyoti •  Monsieur Sander Kashiva • Monsieur Sam Kestens • Monsieur et Madame Klaus Körner • Madame Marleen Lammerant • Monsieur Pierre Lebeau • Baron Andreas de Leenheer ✝ • Monsieur et Madame François Legein • Madame Gérald Leprince Jungbluth • Monsieur Xavier Letizia • De heer en mevrouw Thomas Leysen • Monsieur Bruno van Lierde • Madame Florence Lippens • Monsieur et Madame Clive Llewellyn • Monsieur et Madame Thierry Lorang • Madame Olga Machiels-Osterrieth • De heer Peter Maenhout • De heer en mevrouw Jean-Pierre en Ine Mariën • De heer en mevrouw Frederic Martens • Monsieur Yves-Loïc Martin • Monsieur et Madame Dominique Mathieu-Defforey • Madame Luc Mikolajczak • De heer en mevrouw Frank Monstrey • Madame Philippine de Montalembert • Madame Nelson • Monsieur Laurent Pampfer • Famille Philippson • Monsieur Gérard Philippson • Madame Jean Pelfrène-Piqueray • Madame Marie-Caroline Plaquet • Madame Lucia Recalde Langarica • Madame Hermine Rédélé-Siegrist • Monsieur Bernard Respaut • Madame Fabienne Richard • Madame Elisabetta Righini • Monsieur et Madame Frédéric Samama • Monsieur Grégoire Schöller • Monsieur et Madame Philippe Schöller • Monsieur et Madame Hans C. Schwab • Monsieur et Madame Tommaso Setari • Madame Gaëlle Siegrist-Mendelssohn • Monsieur et Madame Olivier Solanet • Monsieur Eric Speeckaert • Monsieur Jean-Charles Speeckaert • Vicomte Philippe de Spoelberch et Madame Daphné Lippitt • Madame Anne-Véronique Stainier • De heer Karl Stas • Monsieur et Madame Philippe Stoclet • De heer en mevrouw Coen Teulings • Messieurs Oliver Toegemann et Bernard Slegten • Monsieur et Madame Philippe Tournay • Monsieur Jean-Christophe Troussel • Monsieur et Madame Xavier Van Campenhout • Mevrouw Yung Shin Van Der Sype • Mevrouw Barbara Van Der Wee en de heer Paul Lievevrouw • De heer Koen Van Loo • De heer en mevrouw Anton Van Rossum • Monsieur et Madame Guy Viellevigne • De heer Johan Van Wassenhove • Monsieur et Madame Michel Wajs-Goldschmidt • Monsieur et Madame Albert Wastiaux • Monsieur Luc Willame • Monsieur Robert Willocx ✝ • Monsieur et Madame Bernard Woronoff • Monsieur et Madame Jacques Zucker • Zita, maison d'art et d'âme

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