‘Prisme - Rosine Mbakam, An van Dienderen, Eléonore Yaméogo’

Trois cinéastes explorent ensemble les implications d’un aspect technique fondamental du tournage d’un film : l’éclairage des films a toujours été calibré pour la peau blanche. La réalisatrice belge An van Dienderen a invité Rosine Mbakam, basée à Bruxelles mais originaire du Cameroun, et Éléonore Yameogo, basée à Paris et originaire du Burkina Faso, à réaliser un film dans lequel les différences de couleur de peau servent de point de départ pour explorer leurs expériences avec les limites du médium. Comment pouvons-nous être ensemble dans un même cadre ? Et comment créer un film commun sur ce sujet ?

Eléonore Yameogo fait partie de la jeune génération de réalisatrices africaines qui osent aborder des sujets controversés dans le cadre de la recherche d’une nouvelle esthétique africaine centrée sur les expériences de la diaspora. Le cimetière des éléphants (2018) et Paris mon paradis (2011) sont ses deux films les plus récents.

Rosine Mfetgo Mbakam a réalisé des émissions pour Spectrum Television avant de quitter le Cameroun pour la première fois en 2007 pour étudier le cinéma à l’INSAS en Belgique. Elle a notamment réalisé Les deux visages d’une femme Bamiléké (2017) et Les prières de Delphine (2021), son film le plus récent.

Enseignante, chercheuse et artiste, An van Dienderen s’intéresse au rôle de l’image dans notre société multiculturelle. Elle a notamment réalisé Tu ne verras pas Verapaz (2002), Patrasche, a Dog of Flanders - Made in Japan (2008), Letter Home (2015) et Lili (2015).