‘Rumba Rules, New Genealogies - Sammy Baloji, David Nadeau-Bernatchez’

23 Juin'21
- 20:00

Avant-Première belge

Née dans l'écho prolongé des musiques cubaines, coloniales et villageoises, la rumba congolaise nourrit l'identité du pays et du continent africain depuis plus de soixante ans. Pénétrant un orchestre actuel comme on sillonne un rhizome, le film suit le groupe au fil des mois, s'arrime à certains personnages. Ya Mayi, Lumumba, Alfred Solo, Xéna La Guerrière et bien d'autres : ils sont près d'une trentaine à alimenter la vie créative de l'orchestre de Brigade Sarbati. Entre les séances en studio et les multiples répétitions, dans les coulisses comme sur les planches des concerts, les personnages cheminent et le sens se construit: les trames de nouvelles généalogies s’épaississent. Des musiciens d'hier à ceux d'aujourd'hui, des supporters du quartier aux mécènes de la diaspora, le film culmine, peut-être, dans une sorte de nocturne mémoriel. C'est alors non seulement la ville de Kinshasa, mais une part l'âme du pays qui s'y trouvent racontées.

​​​​David N. Bernatchez est un cinéaste et producteur québécois. En tant qu'anthropologue, il a enquêté sur la scène musicale congolaise. Il partage son temps entre la réalisation de films, la recherche académique et l'interprétation musicale. Qu'ils soient axés sur la musique (Rumba in fragments (2018)), le sport (Temps temps temps (2009)) ou plus largement, sur l'histoire et la mémoire (Ludovica (2018), Joseph Samuel Jacques Julien (2015)), les films de Bernatchez interrogent constamment les structures sociales et narratives. Ses images, ses performances et ses conférences ont été présentées dans divers contextes et pays. 

Sammy Baloji est un artiste visuel et un photographe. En tant qu'artiste visuel, Baloji juxtapose des réalités photographiques, combinant le passé et le présent, le réel et l'idéal, à des tensions culturelles et historiques flagrantes et illicites. Il explore l'architecture et le corps humain en tant que traces de l'histoire sociale, lieux de mémoire et témoins des opérations de pouvoir. Filmographie sélectionnée : Kasala : L'abattoir des rêves ou le premier humain, L'erreur de Bende (2020), Le jardin des croix de cuivre : épisode 1 (2018), La tour (2017), Pungulume (2016), Le visage nu (2011), Mémoire (2007) 

Kiripi Katembo était un photographe et cinéaste congolais : son appareil photo était physique et son regard pénétrant. Il était un unificateur dans son pays, et très attaché à Kinshasa, où il a vécu jusqu'à sa mort en 2015. Organisée par la Fondation Cartier à Paris, Congo Kitoko (1926-2015) est la dernière exposition à laquelle il a participé durant sa vie.

Informations pratiques

Lieu

Salle M

Rue Ravenstein 23 1000 BRUXELLES

Langue

  • Français Lingala
  • Sous-titres : Anglais

La projection sera suivie d'une conversation avec David N. Bernatchez et Sammy Baloji, modérée par Phillip Van Den Bossche, commissaire indépendant.

Tarifs

Standard

10 -

-26

8 -