‘ART TALK WITH EVA LANGRET (UK)’

AFROPOLITAN CONTEMPORARY ART

Eva Langret est directeur du commissariat d’exposition à la galerie londonienne Tiwani Contemporary. Auparavant, elle a été curatrice à la Delfina Foundation, le Wapping Project et la 198 Gallery. Langret organise aussi régulièrement des expositions solos et collectives en tant que curatrice indépendant. Elle a été la curatrice notamment des expositions KIN au HANGAR Centro de Investigação Artistica à Lisbonne (2016), et The Zone, Basel Abbas & Ruanne Abou-Rahme, au New Art Exchange (2011). Elle apporte régulièrement sa contribution à des catalogues d’exposition et à des livres d’artistes.

Artistes présentés:

Francisco Vidal, Lisbon (dont le travail est exposé dans Terarken 1)
Phoebe Boswell, London (via video)
Katia Kameli, Paris
Michèle Magema, Paris
Julien Creuzet, Paris

Francisco Vidal

La condition postcoloniale est au cœur du travail de Francisco Vidal. Né au Portugal de parents capverdiens et angolais, il se considère à la fois comme africain et comme un pur produit de la diaspora et de la fusion culturelle. Vidal explore les thèmes des identités mixtes, de la dissidence et de la mobilité. Dessins, sculptures, installations, ses œuvres sont marquées par un lexique visuel qui mêle de nombreuses influences : du cubisme au graffiti en passant par la calligraphie. Il réside aujourd’hui à Londres et est représenté par Tiwani Contemporay.

Phoebe Boswell

"J’ai toujours eu du mal à comprendre le sens du mot ‘maison’." Phoebe Boswell (née en 1982, Kenya) vit et travaille à Londres. Née à Nairobi d’une mère Kikuyu et d’un père anglo-kenyan de la quatrième génération, elle a été élevée en ‘expatriée’ au Moyen-Orient avant de venir à Londres. Son histoire – son identité – s’est écrite dans des lieux de transition, de migration, et sa trajectoire artistique est profondément ancrée dans une exploration personnelle du concept du ‘chez-soi’. Elle puise à la fois dans l’artisanat féminin traditionnel et la technologie numérique pour produire des dessins, des images d’animation et des installations au service d’un narratif global et fragmenté.
Boswell a étudié la peinture à la Slade School of Art and 2D Animation de Central St Martins, Londres, et a exposé chez Carroll/Fletcher, Kristin Hjellegjerde, à la Royal Academy, Bonhams, et la Mall Galleries. Boswell a été nominée en 2012 pour une bourse d’études de la Art Foundation's Animation et a reçu la première bourse d’études créée par la Sky Academy Arts. Elle a été artiste en résidence à la Fondation de Florence Trust en 2015 et a participé la même année à la Biennale Internationale d’Art Contemporain de Gothenburg.

Katia Kameli

Katia Kameli (née en 1973, France) est une artiste franco-algérienne. Elle explore à travers la vidéo, la photo, l’installation et le dessin les espaces interculturels, les identités croisées et leur construction. Après ses études à l’Académie des Beaux-Arts de Vienne sous la direction de Michelangelo Pistoletto, elle a obtenu son diplôme à l’École nationale supérieure d'Art deBourges in 2000. Elle est également diplômée d’un post-graduat en Nouveaux Médias de l’École supérieure des Beaux-Arts de Marseille (2013). Ses récents expositions solo incluent : What Language Do You Speak Stranger?, Mosaic Rooms, Londres (2016), Futur, Artconnexion, Lille (2016), Taymour Grahne Gallery, New York (2014), 7 Acts of Love in 7 Days of Boredom, Transpalette, Bourges (2012) et Duty Free, Videochroniques, Marseille (2012). Elle a également participé à diverses expositions de groupe, dont Cher(e)s Ami(e)s au Centre Pompidou, Paris (2016), Made in Algeria au MuCEM, Marseille (2016), Entry Prohibited to Foreigners au Havre Magasinet, Boden, Suède (2015), ‘WHERE WE’RE AT!, au Bozar, Bruxelles (2014), Biennale de Lubumbashi, Congo (2013), Pour un Monde Durable, à la Fondation Calouste Gulbenkian, Portugal (2013), Le Pont au Musée de Marseille (2013), Dak'art, Biennale de Dakar (2012), Higher Atlas à la Biennale de Marrakech, Maroc (2012) et aux Rencontres de Bamako, Biennale de la Photographie, Mali (2011).

Michèle Magema

Née de parents français et congolais, Michèle Magema est vidéaste, photographe et performeuse se. Elle est née en 1977 à Kinshasa, en République Démocratique du Congo. Elle s’est établie en 1984 à Paris, où elle réside actuellement. Elle a obtenu son MA en arts plastiques en 2002 à l’Ecole Nationale Supérieure d’Arts de Cergy. Artiste en résidence à la Cité Internationale des Arts, elle a participé cette année à la Africa Remix Exhibition, la Biennale de Dakar montée par Simon Njami, et au SUD (Salon Urbain de Douala). Elle a participé à l’exposition Global Feminisms aux Brooklyn Museum, Hirshhorn Museum, and Sculpture Garden. Une de ses œuvres les plus connues est Oyé Oyé, (2004) une double installation vidéo dans laquelle une femme (Magema) fait du sur-place sur l’écran de gauche, tandis que défilent sur celui de droite des images historiques de Mobutu Sese Seko assistant à des parades de fierté culturelle congolaise. Un de des majeurs intérêts de la plasticienne est l’articulation permanente des histoires personnelles, de la mémoire collective et de l’Histoire.

Julien Creuzet

Julien Creuzet est né en 1986. Vit et travaille à Paris. Diplômé de l’école des Beaux-Arts de Caen, du post-diplôme des Beaux-Arts de Lyon, du Studio national des Arts contemporains - Le Fresnoy à Tourcoing. Il est représenté par la galerie Doyang Lee à Paris. Son travail a fait récemment l’objet d’expositions personnelles à l’Ecole Nationale Supérieure d’Art et de Design de Nancy (2016), au Frac Basse Normandie à Caen (2015), et au centre d’art contemporain de Juvisy sur Orge et à la fondation Sandretto Re Rebaudengo à Turin (2012).