‘Brussels Choral Society - Beethoven – Missa Solemnis’

29 Avr.'17
- 20:00

Guildford Choral Society – Ensemble Orchestral de Bruxelles

Brussels Choral Society
Guildford Choral Society
Ensemble Orchestral de Bruxelles
Agnieszka Sławińska
– Soprano
Inez Carsauw – Mezzo-soprano
Markus Brutscher – Ténor 
Norman D. Patzke – Baryton-basse

Chef d’orchestre : Eric Delson

La Brussels Choral Society, le plus grand chœur symphonique amateur de Belgique, renouvelle sa collaboration avec la Guildford Choral Society, un chœur exceptionnel venu du Royaume-Uni. Les chœurs, les quatre solistes et l'Ensemble Orchestral de Bruxelles seront placés sous la baguette du directeur musical de la BCS, Eric Delson.

Beethoven commença à travailler à sa Missa Solemnis en 1819. Il voulait offrir une messe en cadeau à son ami l'archiduc Rudolf d’Autriche à l’occasion de son intronisation comme archevêque d'Olmütz, mais n'a jamais pu respecter la date limite. Non pas en raison d'autres travaux, mais à cause d'une obsession croissante de la tâche à accomplir alors qu’il étudiait les compositions de Haendel et Mozart, et des maîtres antérieurs de la Renaissance. Anton Schindler, assistant et biographe de Beethoven, raconte qu’au cours des quatre années difficiles qu'il fallut pour achever la messe, il avait vu son maître profondément sourd, frapper et crier, ‘ses traits déformés jusqu'à inspirer la terreur’ alors qu'il composait la fugue du Credo. La messe terminée a finalement atteint l'archevêque en 1824 plus de trois ans après son intronisation, avec le message : ‘Venu du cœur ! Puisse-t-il retourner au cœur’ !

La messe est une œuvre d’une puissance monumentale, sans doute la plus belle composition de Beethoven. C'est un drame religieux long de près de 90 minutes, dans lequel la croyance au divin et le doute terrestre se disputent la suprématie. La composition, qui ne le cède en longueur qu’à son opéra Fidelio, fait un usage complet des ressources musicales à la disposition du maître. Un grand orchestre, quatre solistes et un chœur massif sont défiés ‘au-delà de l'héroïque’, pour répondre de façon dramatique aux mots qui mettent à nu la relation entre Dieu et l'humanité suppliante sur la terre. L'obsession de Beethoven était d'exprimer adéquatement son attitude complexe à l'égard de la religion à travers le texte ; il est submergé par le sentiment d'un créateur divin. L'éminent musicologue Donald Tovey décrit les mises en musique du Gloria et du Credo comme ‘ayant une véhémence tout à fait apocalyptique, chantées dans un fortissimo impitoyable, soutenues par des forces massives et des harmonies dramatiques’

Depuis sa création à Saint-Pétersbourg en 1824, la Missa Solemnis divise l’opinion des auditeurs. Certains la trouvent absolument sublime ; pour d'autres, c'est une épreuve. Beaucoup d'interprètes se sont efforcés de trouver un sens et de toucher le mystère de ce qui est souvent une œuvre profondément atypique. Ses nombreux changements d'atmosphère se combinent pour nous faire éprouver des sentiments de conscience spirituelle ; peu d'autres œuvres musicales le font si efficacement. Le solo éthéré du violon dans le Benedictus, qui semble montrer le chemin du ciel, peint un tableau extraordinairement vif du divin. Le dernier mouvement, Agnus Dei, une prière pour la paix, recèle la plus grande surprise quand il est soudainement envahi par des fanfares militaires. Comment pouvons-nous nous espérer une paix véritable quand la guerre fait sentir ses effets tout autour de nous ? Et si cela était vrai à la suite des guerres napoléoniennes, ce message n'en est pas moins tout aussi pertinent aujourd'hui.

Informations pratiques

Lieu

Salle Henry Le Bœuf

Rue Ravenstein 23 1000 BRUXELLES

€10 < 26 ans

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