‘Lalaei’

Les histoires nous racontent quelque chose d’essentiel sur le monde et sur les autres. C’est dans les histoires que les faits prennent une signification. Mais si l’on écoute bien, elles disent également quelque chose de leurs narrateurs, de leurs protagonistes. Quels récits nous ont donné, à nous, créateurs occidentaux, une image de la culture persane ?

Ceux qui ont grandi dans les années 1980 et 1990 se souviennent des adaptations Disney des contes de fées des « Mille et une nuits » : « Aladin ou la Lampe merveilleuse », « Ali Baba et les quarante voleurs »... Le Moyen-Orient avait des allures de vaste jardin sensuel et exotique, peuplé de personnages enturbannés et de tapis volants. La prise d’otages à l’ambassade d’Iran à Londres en 1980, la guerre Iran-Irak et la fatwa contre Salman Rushdie, premiers échos de la réalité politique, donnèrent une image très différente de l’Iran. Il a fallu longtemps pour se rendre compte que les contes de fées et la sinistre actualité parlaient du même pays.

Les amateurs d’histoires et de mélodies d’autres cultures sont inévitablement taxés d’appropriation culturelle. Intuitivement, on perçoit comme une hésitation à l’heure de conter des récits non occidentaux. Paradoxalement, cela ne fait que conforter « l’altérité » du Moyen-Orient et pousse à exclure a priori toute forme de coopération. Pour Zwerm, un tel constat est inacceptable. Zwerm et WALPURGIS sont convaincus que la synergie est bel et bien possible, sur la base de l’histoire que l’Occident et l’Orient ont en commun. Les tensions et les questions délicates qui en découlent font partie intégrante du récit. La narration est un outil idéal pour se pencher sur ces enjeux. Par la mythologie, les mélodies, les expériences personnelles, l’humour et le doute, on explore un nouvel art du récit, au-delà des contes de fées et de l’actualité.
 

Attention: ce spectacle est en Anglais.

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