‘The Moroccan Sheikha Soukaina’

À travers une variété de formes esthétiques telles que la narration, la lecture performative, les objets trouvés, les bandes sonores et les images, cette performance (30 min) synthétise différents événements sociaux et personnels en une seule représentation. De l'île de Sidi Abderahman à Casablanca aux voisins de Miami à Alexandrie et même un espace numérique. L'artiste, Soukaina Joual tente d'interroger les notions de sorcellerie, de superstition, de pratiques traditionnelles et de représentations médiatiques des femmes, le regard stéréotypé, et leurs liens avec le féminisme. Comment la figure de la sorcière est-elle perçue par la société ? Quel type de savoir est transmis, préservé, et éventuellement transformé au sein des communautés qui pratiquent encore la sorcellerie aujourd'hui ? Et surtout, quel rôle et quelle position les rites culturels, religieux et magiques peuvent-ils jouer dans l'établissement et le maintien de l'hégémonie culturelle ?

Avec la participation de la comédienne Réhab Méhal et de la danseuse orientale Coralie Adivassi. 

La performance sera suivie d'une discussion (90 min) avec Soukaina Joual, Oussama Tabti, Nadia Cherif et Nedjma Hadj Benchelabi, moderée par Safia Kessas. Bruxelles, ville aux populations extrêmement diversifiées, est au carrefour des flux migratoires. Ce débat se penchera sur la manière dont les phénomènes migratoires influencent les nouveaux récits culturels en permettant un échange entre les artistes déjà présents et les nouveaux arrivants. Comment cela impacte-t-il et nourrit-il la création artistique ? Ces échanges sont évocateurs d'images : certains parlent d'enchevêtrement, d'autres de « contamination » (positive) ou de pollinisation croisée. Quels changements cela entraîne-t-il ? Et quelles sont les limites de ce phénomène ?