London Symphony Orchestra, Pappano & Cho
4 Oct.'25
- 20:00
Salle Henry Le Bœuf

Gioachino Rossini (1792-1886)
Ouverture de Semiramide (1823)
Frédéric Chopin (1810-1849)
Concerto pour piano et orchestre n° 2, op. 21 (1829)
- Maestoso
- Larghetto
- Allegro vivace
Pause
Dmitri Chostakovitch (1906-1975)
Symphonie n° 10, op. 93 (1953)
- Moderato
- Allegro
- Allegretto – Largo –Più mosso
- Andante – Allegro – L'istesso tempo
Durée : 120 min.
Luisterkapstokken:
- Le célèbre crescendo de Rossini consiste en une répétition de plus en plus forte du même motif. Le suspense qu’il entraîne vous tiendra certainement en haleine.
- Dans le second mouvement, le pianiste imite un récitatif d’opéra, comme s’il parlait au lieu de jouer de la musique. Les longues notes étirées sont ornées de fioritures. Comprenez-vous ce qu’il dit ?
- À partir du troisième mouvement, Chostakovitch utilise un motif composé des notes ré-mi bémol-do-si, un monogramme qui fait référence à D. Schostakovich. Enfin, une reconnaissance de soi après des années de dictature !
Ligne ascendante
Parmi les nombreuses ouvertures d'opéras de Gioachino Rossini, quelques-unes ont acquis une grande popularité : Guillaume Tell, Le Barbier de Séville, L'Italienne à Alger, La Pie voleuse, etc. D'autres, d'une plus grande finesse imaginative, sont pratiquement inconnues chez nous : Matilde de Shabran, L'Ingano felice, par exemple. Semiramide fait partie de la première série. Lorsqu'on entend ces œuvres, tout l'art vient de la subtilité de la direction orchestrale. Car c'est une musique dépourvue de romantisme et qui n'a rien de sentimental ; elle recherche seulement un effet extérieur, ce en quoi elle réussit fort bien, guidée par l'intelligence du chef d'orchestre.
Rossini écrivait ses ouvertures à la hâte parce que la date d'une représentation était généralement proche de la commande qui lui en avait été faite. Le thème est généralement assez pauvre et limité. Il convient donc de le faire mousser comme du champagne : une phrase piano au départ est répétée trois ou quatre fois en un crescendo qui aboutit à un fortissimo éclatant. Ce procédé est presque toujours adopté.
Semiramide fut composé sur un texte de Voltaire, mettant en scène la reine de Babylone, perverse et cruelle. L'œuvre a été créée à Venise, le 3 février 1823. La structure habituelle de l'ouverture est ingénieuse pour impressionner les spectateurs et tromper leur impatience en attendant le lever du rideau : introduction lente ou roulement de timbales, suivi d'un allegro à vive allure avec des éléments répétitifs. L'accueil réservé par les Vénitiens à la première fut moins chaleureux que ce qu'avait espéré le compositeur. Une évolution heureusement plus favorable s'ensuivra, qui lui assurera un long succès.
Un signe avant-coureur d’un génie polonais
Il serait injuste de mesurer le talent de Frédéric Chopin (1810-1849) à l’aune de ses deux concertos pour piano. Contrairement à Mozart, Beethoven, Liszt, Brahms, et à tant d’autres, Chopin écrivit ses deux concertos avant d’avoir vingt ans. Ce sont des œuvres qui portent d’immenses promesses ultérieurement tenues, mais pas l’aboutissement d’une carrière de compositeur ni le reflet de la plus absolue maîtrise des techniques d’écriture.
Le Concerto n° 2 en fa mineur, op. 21, fut le premier écrit et créé, mais le deuxième édité, en 1830. En trois mouvements lui aussi, le concerto commence par un Maestoso à deux thèmes, avec une longue introduction purement orchestrale et une participation plus intense de l’orchestre dans le dialogue avec le soliste, abondamment virtuose. Le Larghetto central, en la bémol majeur, lui aussi probablement secrètement dédié à la jeune Konstanze Gladowska, adopte donc encore une fois le ton de la confidence amoureuse. Ici encore, le soliste et l’orchestre développent une longue cantilène à l’italienne, traversée dans l’épisode central par quelques ombres et quelques remous. Mais cette brève tension laisse la place à une péroraison sereine et limpide. Le finale, Allegro vivace, revient au fa mineur abandonné dans le mouvement précédent. Il débute sur des accents plus dramatiques, mais non dénués de références au folklore. Le premier thème, d’une légèreté valsante, est confronté au second, plus affirmé, au rythme caractéristique de mazurka. Le dialogue de ces deux thèmes ira en se resserrant jusqu’à l’explosion finale : cadence accompagnée du soliste et ultimes accords en fa majeur, cette fois, pour refermer l’œuvre sur un peu de lumière. Globalement, ce concerto semble plus dramatique, plus passionné, le soliste plus virtuose et ardent, bref, le ton plus « romantique ». Si, donc, il ne faut pas voir dans ces deux concertos autre chose que des promesses, on sait par ailleurs que Chopin tiendra celles-ci au-delà des espoirs des commentateurs de l’époque. (1)
Un grand retour symphonique
En 1948, humilié par les condamnations pour « formalisme », démis de ses charges d’enseignement pour « incompétence », touché par l’antisémitisme stalinien, Dmitri Chostakovitch renonça au genre de la symphonie pour se réfugier dans des compositions qui resteront cachées durant de nombreuses années. Ce n’est qu’à la mort de Staline, en 1953, que Chostakovitch est retourné vers la grande forme orchestrale avec cette partition forte et grave qu’est la Dixième Symphonie.
Sans pour autant s’inspirer d’un programme littéraire, cette nouvelle symphonie atteint une rare intensité émotionnelle, et se rapproche dramaturgiquement de l’univers théâtral. Le premier mouvement, Moderato, est formé de trois thèmes différents, dont le premier joue le rôle de thème principal. L’emploi immuable de sonorités sombres prête à cette musique une expression pessimiste et accablante – un des exemples les plus typiques du tragique qui allait prendre désormais une importance croissante dans la musique de Chostakovitch. Les thèmes longuement énoncés et la tension qui monte durant tout le développement jusqu’au point culminant final forment – comme dans la Huitième Symphonie – la somme des expériences antérieures en matière de composition. L’ample premier mouvement, qui dure plus de vingt minutes, cède la place au plus bref scherzo que Chostakovitch ait jamais écrit (4 minutes !). Celuici repose sur des rythmes fantastiques évoquant un peu Le Mandarin merveilleux de Bartók. À quelques minimes exceptions, le compositeur utilise ici tout l’appareil orchestral dans une dynamique fortissimo. L’harmonie et les déplacements rythmiques originaux, l’orchestration synthétique et la vitalité inhabituelle créent une atmosphère fascinante et extrêmement intéressante. Par son atmosphère, le troisième mouvement se rattache au premier, ne serait-ce qu’en raison de la reprise du thème initial du Moderato ; peut-être est-il simplement plus resserré et distinct. Le climat pessimiste ne cède que dans l’Allegro du finale, une musique enjouée, simple et pleine d’humour, dont la thématique se rattache manifestement à la musique symphonique classique russe – et surtout à celle de Borodine. Ce finale optimiste se rapproche par son caractère de la Neuvième Symphonie de Chostakovitch, et semble constituer en quelque sorte la résolution de tous les conflits des mouvements antérieurs. L’événement que constitua l’écriture de cette Dixième Symphonie, après ce silence de plusieurs années, donna lieu à une création triomphale, assurée par Evgeni Mravinsky et l’Orchestre Philharmonique de Leningrad (Saint-Pétersbourg). (2)
D’après des textes d’archives de Benoît Jacquemin (1), Frans Lemaire et Krzysztof Meyer (2).
London Symphony Orchestra
La démarche du London Symphony Orchestra (LSO) s’appuie sur la conviction selon laquelle la musique d’exception doit être accessible à tous, partout. Le LSO fait partie des meilleurs orchestres au monde, avec des artistes associés tels que le chef d’orchestre émérite Sir Simon Rattle, les chefs d’orchestre principaux invités Gianandra Noseda et François-Xavier Roth, le chef d’orchestre lauréat Michel Tilson Thomas et les artistes associés Barbara Hannigan et André J Thomas. Sir Antonio Pappano en est le chef d’orchestre principal depuis 2024. Le LSO est basé au Bristol Beacon et est en résidence à Paris, à Tokyo et au Festival d’Aix-en-Provence. Grâce à son programme participatif LSO Discovery, il touche chaque année 60 000 amateurs de musique curieux.
Sir Antonio Pappano
direction
Le chef d’orchestre et pianiste britannique Sir Antonio Pappano (°1959) a été directeur musical de La Monnaie pendant dix ans (1992-2002). Il reste aujourd’hui encore un chef d’orchestre d’opéra largement sollicité par des institutions du monde entier telles que le Metropolitan Opera de New York, le Festival de Salzbourg, le Teatro alla Scala. Jusqu’en 2023, il était directeur musical de l’Orchestra dell’Accademia Nazionale di Santa Cecilia. Au cours de la saison 2025-2026, Pappano dirigera à nouveau le Chamber Orchestra of Europe, avec lequel il entretient une relation particulière. Il terminera également le cycle du Ring au Royal Opera et sera chef d’orchestre invité du Swedish Radio Symphony et de l’Orchestra of the Royal Danish Opera. Pappano est un artiste exclusif du label Warner Classics.
Seong-Jin Cho
piano
Le pianiste coréen Seong-Jin Cho (°1994) a conquis tous les cœurs en 2025 en enregistrant l’intégralité des œuvres pour piano solo de Maurice Ravel pour Deutsche Grammophon. Dix ans plus tôt, il avait déjà attiré l’attention de nombreux amateurs de piano en remportant le Concours international Chopin en 2015. Depuis lors, il est très sollicité en tant que soliste par des orchestres renommés tels que le Berliner Philharmoniker, le London Symphony Orchestra, le Concertgebouworkest et bien d’autres. Il a déjà fait salle comble au Musikverein à Vienne, à l’Elbphilharmonie à Hambourg et au Barbican Centre à Londres. L’artiste, qui réside à Berlin, a déjà enregistré les concertos pour piano de Chopin, ainsi que des œuvres de Mozart, Debussy et Haendel.
Konzertmeister
Andrej Powe
premier violon
Choha Kim
Clare Duckworth
Ginette Decuyper
Maxine Kwok
William Melvin
Stefano Mengoli
Claire Parfitt
Elizabeth Pigram
Laurent Quénelle
Harriet Rayfield
Olatz Ruiz de Gordejuela
Sylvain Vasseur
Dániel Mészöly
Hilary Jane Parker
Shoshanah Sievers
second violon
Thomas Norris
Sarah Quinn
Miya Väisänen
David Ballesteros
Matthew Gardner
Alix Lagasse
Iwona Muszynska
Csilla Pogány
Ricky Gore
Gordon MacKay
Polina Makhina
José Nuno Matias
Djumash Poulsen
Chelsea Sharpe
alto
Eivind Ringstad
Gillianne Haddow
Malcolm Johnston
Anna Bastow
Thomas Beer
Germán Clavijo
Steve Doman
Sofia Silva Sousa
Robert Turner
Mizuho Ueyama
Nancy Johnson
Annie-May Page
violoncello
Timothy Walden
Gundula Leitner
Alastair Blayden
Salvador Bolón
Daniel Gardner
Amanda Truelove
Anna Beryl
Judith Fleet
Henry Hargreaves
Joanna Twaddle
contrebasse
Ville Vaatainen
Marcello Sung Hyuck Hong
Chaemun Im
Joe Melvin
Jani Pensola
Charles Campbell-Peek
Hugh Sparrow
Adam Wynter
flûte
Gareth Davies
Anna Wolstenholme
Imogen Royce
piccolo
Patricia Moynihan
hautbois
Juliana Koch
Olivier Stankiewicz
Emmet Byrne
cor anglais
Sarah Harper
clarinette
Sérgio Pires
Chris Richards
Chi-Yu Mo
clarinette basse
Ferran Garcerà Perelló
basson
Rachel Gough
Daniel Jemison
Joost Bosdijk
contrebasson
Martin Field
cor
Diego Incertis Sánchez
Timothy Jones
Angela Barnes
Daniel Curzon
Jonathan Maloney
trompette
James Fountain
Adam Wright
Imogen Whitehead
Holly Clark
trombone
Simon Johnson
Rebecca Smith
Jonathan Hollick
trombone basse
Paul Milner
tuba
Ben Thomson
timbales
Nigel Thomas
Patrick King
percussions
Neil Percy
David Jackson
Sam Walton
administration LSO
Miriam Loeben
Mary Phillips
Emily Rutherford
Kenneth Chung
Angelika Głód
Seif O'Reilly
Bozar Maecenas
Monsieur et Madame Bertrand Ferrier • Barones Michèle Galle-Sioen • Monsieur et Madame Laurent Legein • Madame Heike Müller • Monsieur et Madame Dominique Peninon • Monsieur et Madame Antoine Winckler • Chevalier Godefroid de Wouters d'Oplinter
Bozar Honorary Patrons
Comte Etienne Davignon • Madame Léo Goldschmidt
Bozar Patrons
Monsieur et Madame Charles Adriaenssen • Madame Marie-Louise Angenent • Comtesse Laurence d'Aramon • Monsieur Jean-François Bellis • Baron et Baronne Berghmans • De heer Stefaan Bettens • Monsieur Philippe Bioul • Mevrouw Roger Blanpain-Bruggeman • Madame Laurette Blondeel • Comte et Comtesse Boël • Monsieur et Madame Thierry Bouckaert • Monsieur Thierry Boutemy • Madame Anny Cailloux • Madame Valérie Cardon de Lichtbuer • Madame Catherine Carniaux • Madame Paloma Castro Martinez de Tejada • Prince et Princesse de Chimay • Monsieur Jim Cloos et Madame Véronique Arnault • Mevrouw Chris Cooleman • Monsieur et Madame Jean Courtin • Monsieur et Madame Denis Dalibot • Madame Bernard Darty • Monsieur Jimmy Davignon • De heer en mevrouw Philippe De Baere • Monsieur Nicolas De Coster et Madame Stéphanie Donnez • De heer Frederic Depoortere en mevrouw Ingrid Rossi • Monsieur Edouard Derom • Monsieur Patrick Derom • Madame Louise Descamps • Monsieur Amand-Benoit D'Hondt • De heer Bernard Dubois • Mevrouw Sylvie Dubois • Madame Claudine Duvivier • Madame Dominique Eickhoff • Baron et Baronne William Frère • De heer Frederick Gordts • Baron et Baronne Pierre Gurdjian • De heer en mevrouw Philippe en Martine Haspeslagh - Van den Poel • Madame Susanne Hinrichs et Monsieur Peter Klein • Monsieur Jean-Pierre Hoa • De heer Xavier Hufkens • Madame Bonno H. Hylkema • Madame Fernand Jacquet • Baron Edouard Janssen • Madame Elisabeth Jongen • Monsieur et Madame Jean-Louis Joris • Monsieur et Madame Adnan Kandyoti • Monsieur Sander Kashiva • Monsieur Sam Kestens • Monsieur et Madame Klaus Körner • Madame Marleen Lammerant • Monsieur Pierre Lebeau • Monsieur et Madame François Legein • Monsieur et Madame Charles-Henri Lehideux • Madame Gérald Leprince Jungbluth • Monsieur Xavier Letizia • Monsieur Bruno van Lierde • Monsieur et Madame Clive Llewellyn • Monsieur et Madame Thierry Lorang • Madame Olga Machiels-Osterrieth • De heer Peter Maenhout • De heer en mevrouw Jean-Pierre en Ine Mariën • De heer en mevrouw Frederic Martens • Monsieur Yves-Loïc Martin • Monsieur et Madame Dominique Mathieu-Defforey • De heer en mevrouw Frank Monstrey (urbion) • Madame Philippine de Montalembert • Madame Nelson • Monsieur Laurent Pampfer • Famille Philippson • Monsieur Gérard Philippson • Madame Lucia Recalde Langarica • Monsieur Bernard Respaut • De heer en mevrouw Guy en Martine Reyniers • Madame Fabienne Richard • Madame Elisabetta Righini et Monsieur Craig Finch • Monsieur et Madame Frédéric Samama • Monsieur Grégoire Schöller • Monsieur et Madame Philippe Schöller • Monsieur et Madame Hans C. Schwab • Monsieur et Madame Tommaso Setari • Monsieur et Madame Olivier Solanet • Monsieur Eric Speeckaert • Monsieur Jean-Charles Speeckaert • Vicomte Philippe de Spoelberch et Madame Daphné Lippitt • Madame Anne-Véronique Stainier • Monsieur Didier Staquet et Madame Lidia Zabinski • De heer Karl Stas • Monsieur et Madame Philippe Stoclet • Monsieur Nikolaus Tacke et Madame Astrid Cuylits • De heer en mevrouw Coen Teulings • Monsieur et Madame Philippe Tournay • Monsieur Jean-Christophe Troussel • Dr. Philippe Uytterhaegen • Monsieur et Madame Xavier Van Campenhout • De heer Marc Vandecandelaere • De heer Alexander Vandenbergen •Mevrouw Barbara Van Der Wee en de heer Paul Lievevrouw • De heer Koen Van Loo • De heer en mevrouw Anton Van Rossum • De heer Johan Van Wassenhove • Monsieur et Madame Michel Wajs-Golschmidt • Monsieur et Madame Albert Wastiaux • Monsieur Luc Willame • Monsieur et Madame Bernard Woronoff • Madame Danuta Zedzian • Monsieur et Madame Jacques Zucker
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