Remember to turn down the brightness and mute your phone.

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Bozar
Belgian National Orchestra

La Monnaie Symphony Orchestra & Belgian National Orchestra

8 Mars'25
- 20:00

Salle Henry Le Bœuf

Mahler 8 „Der Tausend“

 

Alain Altinoglu, direction musicale 

Emmanuel Trenque, chef des chœurs

Manuela Uhl, Magna Peccatrix (soprano)

Jacquelyn Wagner, Una Poenitentium (soprano)

Ilse Eerens, Mater Gloriosa (soprano)

Nora Gubisch, Mulier Samaritana (mezzosoprano)

Marvic Monreal, Maria Aegyptiaca (mezzosoprano)

Corby Welch, Doctor Marianus (tenore)

Christopher Maltman, Pater Ecstaticus (baritone)

Gábor Bretz, Pater Profundus (baritone)

 

Orchestre symphonique et chœurs de la Monnaie

Belgian National Orchestra

Académie des chœurs et Chœurs d’enfants et de jeunes de la Monnaie s.l.d. de Benoît Giaux

Vlaams Radiokoor s.l.d. de Bart Van Reyn

 

 

Gustav Mahler (1860-1911)

Symphonie n° 8 en mi bémol majeur (1906-1907)

  • Hymnus : „Veni, creator Spiritus“
  • Schlußszene aus Goethes „Faust“

 

Fin du concert prévue à 

21:20 (8/3/2025)

18:20 (9/3/2025)

sans entracte

 

Diffusion radio sur Klara: 12.4.2025 & Musiq3 : 2.6.2025

 

Production

La Monnaie 

 

Coproduction

Belgian National Orchestra & Bozar Music

Sauvé par l’amour – la Huitième symphonie de Mahler

« La symphonie des mille » – la Huitième symphonie de Gustav Mahler (1860-1911) n’a jamais pu se défaire du surnom que lui a un jour attribué l’imprésario Emil Gutmann. Ce sous-titre officieux ne relève cependant pas de l’exagération : lors de la création de l’œuvre à la Neue Musik-Festhalle à Munich le 12 septembre 1910, 858 chanteurs et 171 instrumentistes occupent la scène. Le dernier opus de Mahler à avoir été créé de son vivant s’avère d’emblée être son triomphe le plus éclatant. En outre, la Huitième est la seule pièce du compositeur à avoir remporté des éloges unanimes, et il la considérait lui-même comme sa plus belle réussite. Ses collègues Richard Strauss, Béla Bartók, Alban Berg et Camille Saint-Saëns sont présents dans la salle lors de la première, de même que l’écrivain Thomas Mann et le chef d’orchestre Leopold Stokowski. Tous assistent ainsi à la création de l’un des plus grands monuments du répertoire symphonique. Pourtant, malgré tous les échos positifs qu’elle recueille, la Huitième est la moins jouée des dix symphonies de Mahler. Le penchant de ce dernier pour des effectifs de plus en plus colossaux a en effet comme conséquence involontaire de rendre ces ambitieuses compositions difficiles à exécuter d’un point de vue pratique. Aujourd’hui, l’Orchestre symphonique de la Monnaie s’associe au Belgian National Orchestra, au Vlaams Radiokoor, à l’Académie des chœurs ainsi qu’aux Chœurs d’enfants et de jeunes de la Monnaie, pour offrir au public une chance exceptionnelle d’entendre cette œuvre.

 

La symphonie à un tournant de son histoire

Après avoir écrit trois symphonies purement instrumentales (les Cinquième, Sixième et Septième symphonies), Mahler émaille à nouveau celle-ci d’éléments vocaux – un trait caractéristique de ses symphonies antérieures, qui se basaient sur ses Wunderhorn-Lieder. La Huitième ne représente pas pour autant un retour à un idiome stylistique du passé ; il s’agit plutôt d’une œuvre qui marque un tournant et annonce la dernière période créative du compositeur, au cours de laquelle Das Lied von der Erde, la Neuvième symphonie ainsi que des esquisses pour une Dixième symphonie verront le jour.

Mahler est un enfant de son temps, et c’est à Vienne – où il s’était inscrit au Conservatoire à l’âge de quinze ans – que se font le mieux ressentir les turbulences de la charnière des XIXe et XXe siècles. Derrière le faste des salles dorées où l’on danse la valse viennoise émergent les innovations de grands hommes tels que les écrivains Hugo von Hofmannsthal et Karl Kraus, les peintres Gustav Klimt et Oskar Kokoschka, le psychiatre Sigmund Freud et le compositeur Alexander von Zemlinsky. Ceux-ci secouent le monde culturel quelque peu assoupi. Au tournant du XXe siècle, Vienne devient ainsi un épicentre en matière de création pour les courants artistiques aussi bien conservateur que révolutionnaire. La viabilité des fragiles chimères politiques sur lesquelles repose la prospérité de la monarchie habsbourgeoise est de plus en plus remise en question, a fortiori quand son déclin s’annonce. Les divergences de points de vue se reflètent dans le monde artistique, où une question fondamentale s’impose : dans quelle direction mener les arts, lesquels semblent peu à peu atteindre les limites de leur évolution ? Avec ses symphonies, Mahler semble opérer la transition du post-romantisme au modernisme sur le plan tant conceptuel que musical : si les premières d’entre elles sont encore imprégnées d’un romantisme idéaliste, les dernières semblent quasiment prédire la chute d’un ordre mondial stable.

La propension à explorer les limites est l’un des phénomènes les plus prégnants du romantisme finissant. Dans sa Troisième symphonie, Mahler avait déjà repoussé celles de la forme symphonique, après que Richard Wagner en avait fait de même en matière d’opéra dans sa tétralogie Der Ring des Nibelungen. Avec sa Huitième symphonie, Mahler fait littéralement exploser la forme symphonique tant dans ses dimensions que dans sa structure. En faisant appel à pas moins de huit chanteurs solistes, à un chœur d’enfants, à deux chœurs mixtes ainsi qu’à un orchestre gigantesque où les bois comptent cinq musiciens par pupitre, et les cuivres, huit, il a véritablement joué le grand jeu. Qui plus est, en concevant sa symphonie comme une cantate symphonique en deux mouvements comportant chacun un texte chanté, Mahler associe au genre généralement abstrait de la symphonie la puissance narrative de l’oratorio, de l’opéra, du lied et du poème symphonique.

Double monument en l’honneur de l’amour

En raison de ses activités en tant que chef d’orchestre et directeur artistique du Hofoper à Vienne, Mahler ne peut se consacrer à la composition que pendant les mois d’été. Et manifestement, cela ne l’a pas empêché d’achever la gigantesque structure musicale de sa Huitième symphonie. Il compose l’entièreté de l’œuvre entre la mi-juin et la fin du mois d’août 1906 dans la maisonnette où il se retirait pour composer lors de ses séjours à la villa de Maiernigg, et où ses Quatrième, Cinquième, Sixième et Septième symphonies ont déjà vu le jour. Une lettre de Mahler à son biographe Richard Specht révèle à quel point il est enchanté du résultat : « Toutes mes symphonies précédentes n’étaient que des préludes à celle-ci. Mes autres œuvres sont tragiques et subjectives, mais celle-ci est une immense dispensatrice de joie. » Le compositeur dédie cette symphonie explicitement à son épouse Alma. En soi, il n’y a là rien d’exceptionnel – sa femme était déjà la dédicataire de pièces antérieures ou de passages spécifiques –, mais, dans ce cas, la dédicace revêt une importance plus significative. Après quelques déboires sur les plans personnel, familial et professionnel (transposés dans sa Sixième symphonie), le compositeur a en effet pris conscience qu’Alma était sa principale source de créativité. En ce sens, la Huitième symphonie est à considérer comme un hommage monumental et universel à sa muse de toujours. 

Cette symphonie est constituée de deux grands mouvements, qui mettent chacun en musique un texte poétique écrit dans une langue différente, les deux textes n’ayant apparemment rien à voir l’un avec l’autre. Le premier mouvement repose sur l’hymne latin de la Pentecôte, Veni, creator Spiritus, lequel exprime en sept strophes l’espoir de l’âme humaine en la venue du Créateur, qui la délivrera des misères de la vie terrestre. Le passage final du Faust de Goethe, qui décrit l’ascension au ciel de Faust, fournit le texte du deuxième mouvement de la symphonie. Si cette œuvre s’appuie sur une architecture formelle plutôt originale, elle semble beaucoup moins complexe que les symphonies précédentes du compositeur : le langage musical y est presque toujours tonal et consonant, et les aspérités semblent avoir été lissées. D’autres éléments typiquement mahlériens, tels que les rythmes de marche, les danses paysannes et les vifs contrastes entre des thèmes opposés, en sont quasiment absents. Il est étonnant que Mahler ait fait preuve d’une telle retenue sur le plan musical (ne fût-ce que temporairement) dans son œuvre la plus vaste et la plus appréciée.

Veni, creator Spiritus

Le premier mouvement s’ouvre sur un puissant motif de trois notes, lequel est joué à l’orgue avant d’être repris par le chœur, puis par les cuivres. Ce motif dit du Créateur, entonné sur les mots « Veni, creator Spiritus » [Viens, Esprit créateur], constitue la pierre angulaire musicale de toute la symphonie. Bien que ce passage initial en impose, l’effectif gigantesque semble surtout étreindre chaleureusement l’auditeur. Après une partie de bras de fer entre les deux chœurs surgit un thème plus lyrique et plus intime, dans lequel la soprano implore la grâce divine. Mahler réduit un moment l’orchestre à des proportions davantage associées à la musique de chambre, mais quand les autres solistes rejoignent la soprano, la texture orchestrale enfle à nouveau, jusqu’au moment où les chœurs viennent eux aussi renforcer avec conviction la prière adressée à Dieu.

Le « Infirma nostri corporis » [Soutiens la faiblesse de nos corps] est très typique de Mahler ; un renversement du motif du Créateur y donne lieu au premier passage sombre de la symphonie, et le compositeur joue alors sur le contraste entre différentes couleurs et textures orchestrales (tout en confiant un rôle solo au premier violon). La cloche grave qui retentit quelques fois avait déjà été utilisée par Mahler comme symbole d’éternité et de transcendance dans des pièces antérieures. L’œuvre atteint un climax sur les mots « Accende lumen sensibus » [Accorde la lumière à nos sens]. Le passage suivant est d’une complexité technique telle qu’il peut soutenir la comparaison avec le contrepoint baroque de Bach : chœurs et solistes entament une double fugue colossale qui reprend tous les thèmes précédents et qui mène à un apogée lors de la reprise du motif initial du Créateur. Le chœur d’enfants loue une dernière fois le Seigneur, après quoi le Fernorchester (l’orchestre qui joue depuis les coulisses) fait triomphalement retentir le thème « Accende » empreint d’espoir. Tout à la fin de cet éblouissant premier mouvement, Mahler introduit ainsi, en tant qu’idée fondamentale, l’espoir d’une délivrance par l’amour.

Faust

Le thème « Accende » forme une transition idéale vers le second mouvement de la symphonie, qui met en musique le passage conclusif du chef-d’œuvre littéraire de Johann Wolfgang von Goethe, Faust (1832). Délivrée du piège fallacieux que lui a tendu Méphistophélès, l’âme insatiable de Faust ne descend finalement pas en enfer, mais elle monte au ciel. Pour la première fois dans sa Huitième symphonie, Mahler recourt à la totalité du gigantesque orchestre, afin d’évoquer le paysage « Ravins, forêt, rochers » mentionné par Goethe. Ce passage initial fait en même temps office d’ouverture pour le mouvement : y sont présentés les principaux thèmes musicaux, lesquels seront ensuite chacun rattachés à un contenu spécifique.

Dans les épisodes qui lui succèdent, divers personnages font leur entrée en scène. Pater Extaticus (baryton) chante l’amour dans un style lyrique chaleureux et foisonnant. Dans les couplets de Pater Profundus (basse), des éléments plus âpres viennent ensuite troubler la paix, parmi lesquels de longues tenues des violons dans l’aigu et des formules mélodiques chromatiques. On y reconnaît de manière indéniable la signature antérieure de Mahler. Dans les passages pour chœurs qui suivent, chantés en alternance par les Enfants bienheureux et les Anges novices, l’ascension de Faust se prépare. Lorsque de nouveaux personnages viennent s’ajouter aux précédents, la musique se fait de plus en plus extatique, et les modulations inattendues se succèdent à un rythme rapide. Quand Marguerite, alias Gretchen, la bien-aimée de Faust, demande l’autorisation d’apporter au ciel l’âme de cet homme, la scène musicale est plongée dans une atmosphère sublime incontestablement romantique. C’est ainsi qu’est introduite la conclusion : juste avant l’apothéose du Chorus mysticus, on entend encore un passage lyrique intime dans lequel une combinaison instrumentale magique alliant le piccolo, la clarinette, le célesta, l’harmonium et des cuivres avec sourdine crée une ambiance surnaturelle.

Après cette mise en musique détaillée du dénouement de Faust, Mahler reprend, au terme de sa symphonie, l’idiome religieux qui était présent avec tant de vigueur dans le mouvement initial. Le Chorus mysticus fait entendre le message final de cette œuvre, qui vient couronner (provisoirement) son héritage musical : « Alles Vergängliche ist nur ein Gleichnis » [Tout ce qui est éphémère n’est qu’une allégorie]. L’apothéose de la Huitième symphonie de Mahler baigne dans une délicieuse résignation. Une formulation tout en douceur du message central mène de manière magistrale à une conclusion grandiose sur les mots « Das Ewig-Weibliche zieht uns hinan » [L’Éternel féminin nous entraîne vers le haut], que confirme résolument une dernière fois le motif du Créateur. La confiance de Mahler en une rédemption par l’amour semble inébranlable.

Un idéal de rédemption

Bien que toute la symphonie soit dotée d’un texte chanté, la signification de la Huitième symphonie de Mahler n’est pas à chercher en surface. La clé réside plutôt dans l’association singulière des deux textes : l’hymne religieux latin du XVIIIe siècle Veni, creator Spiritus et le Faust de Goethe, une œuvre profane du début du XIXe siècle rédigée en allemand. Au moyen de ces deux textes, Mahler entend cependant proclamer un message cohérent, car l’un et l’autre ont pour concept central la rédemption « du corps vis-à-vis des imperfections terrestres » par le pouvoir de l’amour. En outre, Mahler confère une unité à son œuvre monumentale en recourant à des thèmes et motifs récurrents – citons surtout celui formé par les trois premières notes de l’hymne latin (mi bémol, si bémol, la bémol) qui revient dans les deux mouvements.

Dans son ensemble, cette symphonie exprime donc le désir de se libérer de tous les maux terrestres et d’atteindre un état céleste de paix éternelle (symbolisé par l’« Ewig-Weibliche » [l’Éternel féminin]). Cet état n’est cependant pas accordé d’emblée à l’être humain : seul l’amour véritable permet de l’atteindre. Et ce n’est pas un hasard si Mahler (à la suite de Goethe) semble assimiler le divin au féminin dans la phrase conclusive de sa symphonie. Si, dans le premier mouvement, l’être humain implore et supplie le Créateur de descendre sur terre, dans le second, il va le trouver de lui-même. Et l’amour le stimule dans toutes ses entreprises. En d’autres mots, pour Mahler, cette symphonie monumentale n’est pas seulement une immense déclaration d’amour à Alma, la femme qui donne un sens à sa vie (il ne serait pas exagéré d’identifier Mahler à Faust), c’est aussi un plaidoyer pour l’amour, au sens large du terme, en tant qu’ultime planche de salut pour l’être humain. En ce sens, on ne peut que souscrire au jugement du musicologue Deryck Cooke : « La Huitième symphonie de Mahler est la symphonie chorale du XXe siècle : à l’instar de celle de Beethoven, mais d’une manière différente, elle nous montre un idéal de rédemption que nous ne sommes pas près de concrétiser – et dont nous nous éloignons peut-être –, mais que nous ne pouvons guère abandonner au risque de périr. »

 

Arne Herman

Traduction : Brigitte Brisbois

Hymnus Veni, creator Spiritus

Veni, creator Spiritus,

mentes tuorum visita;

imple superna gratia,

quae tu creasti pectora.

 

Qui Paraclitus diceris,

donum Dei altissimi,

fons vivus, ignis, caritas

et spiritalis unctio.

 

Infirma nostri corporis

virtute firmans perpeti,

accende lumen sensibus,

infunde amorem cordibus.

 

Hostem repellas longius

pacemque dones protinus;

ductore sic te praevio

vitemus omne pessimum.

 

Tu septiformis munere

dexterae paternae digitus.

Per te sciamus da Patrem,

noscamus filium, spiritum

credamus omni tempore.

 

Da gaudiorum praemia,

da gratiarum munera,

dissolve litis vincula,

adstringe pacis foedera.

 

Gloria Patri Domino,

Deo sit gloria et Filio

natoque, qui a mortuis

surrexit, ac Paraclito

in saeculorum saecula.

 

Schlußszene aus Goethes „Faust“

Heilige Anachoreten

Chor und Echo

Waldung, sie schwankt heran,

Felsen, sie lasten dran,

Wurzeln, sie klammern an,

Stamm dicht an Stamm hinan.

Woge nach Woge spritzt,

Höhle, die tiefste, schützt.

Löwen, sie schleichen stumm,

Freundlich um uns herum,

Ehren geweihten Ort,

Heiligen Liebeshort.

 

Pater Ecstaticus 

(auf und abschwebend)

Ewiger Wonnebrand,

Glühendes Liebeband,

Siedender Schmerz der Brust,

Schäumende Gotteslust.

Pfeile, durchdringet mich,

Lanzen, bezwinget mich,

Keulen, zerschmettert mich,

Blitze, durchwettert mich!

Daß ja das Nichtige

Alles verflüchtige,

Glänze der Dauerstern,

Ewiger Liebe Kern.

 

Pater Profundus 

(tiefe Region)

Wie Felsenabgrund mir zu Füßen

Auf tiefem Abgrund lastend ruht,

Wie tausend Bäche strahlend fließen

Zum grausen Sturz des Schaums der Flut,

Wie strack mit eignem kräft’gen Triebe,

Der Stamm sich in die Lüfte trägt;

So ist es die allmächt’ge Liebe,

Die Alles bildet, Alles hegt.

Ist um mich her ein wildes Brausen,

Als wogte Wald und Felsengrund!

Und doch stürzt, liebevoll im Sausen,

Die Wasserfülle sich zum Schlund,

Berufen gleich das Tal zu wässern:

Der Blitz, der flammend niederschlug,

Die Atmosphäre zu verbessern,

Die Gift und Dunst im Busen trug,

Sind Liebesboten, sie verkünden,

Was ewig schaffend uns umwallt.

Mein Innres mög’ es auch entzünden,

Wo sich der Geist, verworren, kalt,

Verquält in stumpfer Sinne Schranken,

Scharf angeschloss’nem Kettenschmerz.

O Gott! beschwichtige die Gedanken,

Erleuchte mein bedürftig Herz!

 

Engel

(schwebend in der höhern Atmosphäre, 

Faustens Unsterbliches tragend)

Gerettet ist das edle Glied

Der Geisterwelt vom Bösen:

Wer immer strebend sich bemüht,

Den können wir erlösen;

Und hat an ihm die Liebe gar

Von oben teilgenommen,

Begegnet ihm die sel’ge Schar

Mit herzlichem Willkommen.

 

Chor seliger Knaben

(um die höchsten Gipfel kreisend)

Hände verschlinget euch

Freudig zum Ringverein,

Regt euch und singe

Heil’ge Gefühle drein!

Göttlich belehret,

Dürft ihr vertrauen;

Den ihr verehret,

Werdet ihr schauen.

 

Die jüngeren Engel

Jene Rosen, aus den Händen

Liebend-heiliger Büßerinnen,

Halten uns den Sieg gewinnen

Und das hohe Werk vollenden,

Diesen Seelenschatz erbeuten.

Böse wichen, als wir streuten,

Teufel flohen, als wir trafen.

Statt gewohnter Höllenstrafen

Fühlten Liebesqual die Geister,

Selbst der alte Satans-Meister

War von spitzer Pein durchdrungen.

Jauchzet auf! Es ist gelungen.

 

Die Vollendeteren Engel 

(Chor mit Altsolo)

Uns bieibt ein Erdenrest

Zu tragen peinlich,

Und wär’ er von Asbest

Er ist nicht reinlich.

Wenn starke Geisteskraft

Die Elemente 

An sich herangerafft,

Kein Engel trennte

Geeinte Zwienatur

Der innigen beiden;

Die ewige Liebe nur

Vermag’s zu scheiden.

 

Die jüngeren Engel

Ich spür’ soeben,

Nebelnd um Felsenhöh’,

Ein Geisterleben.

Regend sich in der Näh’

Seliger Knaben,

Seh’ ich bewegte Schar

Los von der Erde Druck,

Im Kreis gesellt,

Die sich erlaben

Am neuen Lenz und Schmuck

Der obern Welt.

Sei er zum Anbeginn,

Steigendem Vollgewinn

Diesen gesellt!

 

Die seligen Knaben

Freudig empfangen wir

Diesen im Puppenstand;

Also erlangen wir

Englisches Unterpfand.

Löset die Flocken los,

Die ihn umgeben!

Schon ist er schön und groß

Von heiligem Leben.

 

Doctor Marianus

(in der höchsten, reinlichsten Zelle)

Hier ist die Aussicht frei,

Der Geist erhoben.

Dort ziehen Frauen vorbei,

Schwebend nach oben,

Die Herrliche mitterin

Im Sternenkranze,

Die Himmelskönignen,

Ich seh’s am Glanze,

Höchste Herrscherin der Welt!

Lasse mich im blauen,

Ausgespannten Himmelszelt

Dein Geheimnis schauen!

Bill’ge, was des Mannes Brust

Ernst und zart beweget

Und mit heil’ger Liebeslust

Dir entgegen träget!

Unbezwinglich unser Mut,

Wenn du hehr gebietest;

Plötzlich mildert sich die Glut,

Wenn du uns befriedest.

 

Doctor Marianus und Chor

Jungfrau, rein im schönsten Sinn,

Mutter, Ehren würdig,

Uns erwählte Königin,

Göttern ebenbürtig.

 

Chor

Dir, der Unberührbaren,

Ist es nicht benommen,

Daß die leicht Verführbaren

Traulich zu dir kommen.

In die Schwachheit hingerafft,

Sind sie schwer zu retten;

Wer zerreißt aus eig’ner Kraft

Der Gelüste Ketten?

Wie entgleitet schnell der Fuß

Schiefem, glattem Boden!

 

Chor der Büsserinnen und Una Poenitentium

Du schwebst zu Höhen

Der ewigen Reiche,

Vernimmt das Flehen,

Du Gnadenreiche!

Du Ohnegleiche!

 

Magna Peccatrix 

Bei der Liebe, die den Füßen

Deines gottverklärten Sohnes

Tränen ließ zum Balsam fließen,

Trotz des Pharisäer-Hohnes:

Beim Gefäße, das so reichlich

Tropfte Wohlgeruch hernieder:

Bei den Locken, die so weichlich

Trockneten die heil’gen Glieder.

 

Mulier Samaritana

Bei dem Bronn, zu dem schon weiland

Abram ließ die Herde führen:

Bei dem Eimer, der dem Heiland

Kühl die Lippe durft’ berühren:

Bei der reinen, reichen Quelle,

Die nun dorther sich ergießet,

Überflüssig, ewig helle,

Rings durch alle Welten fließet.

 

Maria Aegyptiaca

Bei dem hochgeweihten Orte,

Wo den Herrn man niederließ:

Bei dem Arm, der von der Pforte,

Warnend mich zurücke stieß,

Bei der vierzigjähr’gen Buße,

Der ich treu in Wüsten blieb:

Bei dem sel’gen Scheidegruße,

Den im Sand ich niederschrieb.

 

Magna Peccatrix, Mulier Samaritana, Maria Aegyptiaca

Die du großen Sünderinnen

Deine Nähe nicht verweigerst,

Und ein büßendes Gewinnen

In die Ewigkeiten steigerst:

Gönn’ auch dieser guten Seele,

Die sich einmal nur vergessen,

Die nicht ahnte, daß sie fehle

Dein Verzeihen angemessen!

 

Una Poenitentium 

(sonst Gretchen genannt, sich anschmiegend)

Neige, neige,

Du Ohnegleiche,

Du Strahlenreiche,

Dein Antlitz gnadig meinem Glück!

Der früh Geliebte,

Nicht mehr Getrübte,

Er kommt zurück.

 

Die selige Knaben 

(in Kreisbewegung sich nähernd)

Er überwächst uns schon

An mächt’gen Gliedern,

Wird treuer Pflege Lohn

Reichlich erwidern.

Wir wurden früh entfernt

Von Lebechören;

Doch dieser hat gelernt,

Er wird uns lehren.

 

Una Poenitentium

Vom edlen Geisterchor umgeben,

Wird sich der Neue kaum gewahr,

Er ahnet kaum das frische Leben,

So gleicht er schon der heil’gen Schar

Sieh, wie er jedem Erdenbande

Der alten Hülle sich entrafft,

Und aus ätherischem Gewande and,

Hervortritt erste Jugendkraft!

Vergönne mir, ihn zu belehren,

Noch blendet ihn der neue Tag!

 

Mater Gloriosa

Komm! Hebe dich zu höhern Sphären!

Wenn er dich ahnet, folgt er nach.

 

Doctor Marianus (auf dem Angesicht anbetendund Chor 

Blicket aut zum Retterblick,

Alle reuig Zarten,

Euch zu sel’gem Glück

Dankend umzuarten!

Werde jeder bess’re Sinn

Dir zum Dienst erbötig;

Jungfrau, Mutter, Königin,

Göttin, bleibe gnädig! 

 

Chorus Mysticus:

Alles Vergängliche

Ist nur ein Gleichnis;

Das Unzulängliche,

Hier wird’s Ereignis;

Das Unbeschreibliche,

Hier ist’s getan;

Das Ewig-Weibliche

Zieht uns hinan.

Viens, Esprit créateur

Viens, Esprit créateur,

visite les âmes des tiens ;

emplis de grâce céleste

les cœurs que tu as créés.

 

Toi qui es appelé Consolateur,

don du Dieu très haut,

source vive, feu, charité

et onction spirituelle.

 

Soutiens la faiblesse de nos corps

sans cesse par la vertu,

accorde la lumière à nos sens,

répands l’amour dans les cœurs.

 

Repousse au loin l’ennemi

et donne-nous la paix sans tarder ;

avec toi comme guide,

nous éviterons tout mal.

 

Toi, l’esprit aux sept dons,

doigt de la main droite du Père.

Par toi, que nous sachions qui est le Père,

que nous connaissions le Fils,

et que nous croyions en l’Esprit en tout temps.

 

Donne-nous la joie,

donne-nous ta grâce,

dénoue les liens de nos doutes,

et noue les liens de la paix.

 

Gloire au Seigneur, au Père,

et au Fils

qui est ressuscité des morts,

et au Consolateur

pour les siècles des siècles.

 

Scène finale du Faust II de Goethe

Saints anachorètes

Chœur et Écho

La forêt ondule vers nous,

les rochers pèsent,

les racines s’agrippent,

les troncs se pressent entre eux,

la vague éclabousse en quête de la vague,

la grotte profonde offre un abri.

Des lions se faufilent en silence,

paisiblement autour de nous,

ils respectent le lieu consacré,

saint refuge de l’amour.

 

Pater Extaticus 

(flottant dans les airs)

Éternel embrasement de délices,

ardent lien d’amour,

bouillonnante douleur de la poitrine,

écumant désir de Dieu.

Flèches, transpercez-moi,

lances, soumettez-moi,

massues, écrasez-moi,

éclairs, foudroyez-moi !

Que le Néant

dissolve tout,

que brille l’étoile permanente,

noyau d’amour éternel !

 

Pater Profundus

(région basse)

Comme le précipice rocheux à mes pieds

repose pesamment sur un gouffre profond,

comme mille ruisseaux coulent en jet

dans la sinistre cascade de flots écumant,

comme le tronc se hisse

de ses propres forces dans les airs –

ainsi est l’amour tout-puissant,

qui forme tout, protège tout.

Autour de moi résonne un mugissement sauvage,

comme si la forêt et les rochers ondoyaient !

Et pourtant, dans le fracas, la masse d’eau
se précipite tendrement vers l’abîme,

appelée à arroser bientôt la vallée ;

l’éclair qui a déchargé sa foudre

devait purifier l’atmosphère

qui portait en son sein des vapeurs nocives.

Ce sont des messagers de l’amour, ils proclament

la force créatrice qui toujours nous entoure.

Qu’elle enflamme aussi mon sein,

où l’esprit, confus et froid,

souffre, prisonnier des sens affaiblis,

retenu par des chaînes douloureuses. 

Ô Dieu ! apaise mes pensées,

éclaire mon cœur indigent !

 

Des Anges

(flottant dans la sphère supérieure, portant la partie immortelle de Faust)

Le noble membre du monde des esprits

est sauvé du démon :

nous pouvons sauver

celui qui toujours redouble d’efforts ;

et si l’amour céleste

a pris part à son existence,

la troupe bienheureuse vient à sa rencontre

en lui souhaitant de tout cœur la bienvenue.

 

Chœur des Enfants bienheureux 

(tournoyant autour des plus hauts sommets)

Entrelacez joyeusement vos mains

pour une ronde !

Levez-vous et chantez

les sentiments pieux !

Instruits du divin,

vous pouvez vous confier ;

vous verrez

celui que vous vénérez.

 

Les Anges novices

Ces roses tombées des mains

de pénitentes remplies d’amour saint

nous ont aidés à remporter la victoire

et à accomplir la noble tâche,

capturer ce trésor d’âme.

Les démons ont reculé quand nous les avons déversées,

les diables ont fui quand nous les en avons bombardés.

Au lieu des châtiments habituels de l’enfer,

les esprits ont ressenti le tourment de l’amour ;

même le vieux maître Satan

a été transpercé d’une douleur aiguë.

Réjouissez-vous ! Nous avons réussi !

 

Les Anges accomplis

(Chœur et alto solo)

Il nous reste un résidu terrestre

pénible à porter,

et, serait-il d’asbeste,

il est impur.

Quand une grande puissance spirituelle

aurait attiré à elle

les éléments,

aucun ange ne séparerait

la dualité unie

de ces deux êtres intimement liés ;

seul l’amour éternel

est capable de séparer.

 

Les Anges novices

Je perçois à l’instant,

tel un brouillard autour de la cime du rocher,

l’existence d’esprits.

Je vois s’agiter à proximité

la troupe turbulente

d’enfants bienheureux,

libérés de la pesanteur terrestre,

réunis en cercle,

se réjouissant

du nouveau printemps et des joyaux

du monde d’en haut.

Qu’il soit d’abord

en leur compagnie

pour croître en perfection !

 

Les Enfants bienheureux

Nous l’accueillons avec joie

dans son état de chrysalide ;

ainsi nous obtenons 

un gage angélique.

Secouez les flocons

qui l’enveloppent !

Il est déjà beau et grand 

d’une vie sainte.

 

Doctor Marianus 

(dans la cellule la plus élevée et la plus pure)

Ici, la vue est dégagée,

l’esprit élevé.

Là-bas, des femmes passent,

gagnant les hauteurs ;

il en est une splendide parmi elles,

portant une couronne d’étoiles,

c’est la reine des cieux,

je le vois à son éclat.

Souveraine suprême du monde !

Sous la voûte céleste

toute de bleu tendue,

laisse-moi contempler ton mystère !

Approuve ce qui émeut tendrement

le cœur de l’homme

et le porte vers toi,

dans la sainte ferveur de l’amour !

Notre courage est implacable,

quand, majestueuse, tu commandes ;

l’ardeur s’atténue soudain

quand tu nous apportes la paix.

 

Doctor Marianus et le Chœur

Vierge, pure au sens le plus beau,

mère digne d’honneurs,

reine choisie pour nous,

égale aux dieux !

 

Chœur

Tu n’es pas étourdie,

toi l’Immaculée,

quand ceux qui se laissent aisément séduire

t’approchent de près.

Emportés par leur faiblesse,

ils sont difficiles à sauver ;

qui parvient, de sa propre volonté,

à briser les chaînes de la volupté ?

Comme le pied dérape vite

sur un sol pentu et glissant !

 

Chœur des Pénitentes et une Pénitente 

Tu flottes vers les hauteurs

du royaume éternel,

entends notre prière,

toi qui es bienveillante !

toi qui es sans pareille !

 

La Femme pécheresse

Par l’amour qui,

en dépit des moqueries des Pharisiens,

fit couler les larmes tel un baume,

sur les pieds de ton fils glorifié par Dieu ;

par le flacon qui versa le parfum

en abondance ;

par les boucles qui si tendrement

séchèrent les membres saints...

 

La Samaritaine

Par le puits où jadis déjà

Abraham faisait conduire son troupeau ;

par le seau, qui put rafraîchir

les lèvres du Sauveur ;

par la source pure et riche

qui y coule à présent 

en abondance, éternellement claire,

arrosant le monde entier...

 

Marie l’Égyptienne

Par le lieu consacré

où l’on déposa le Seigneur ;

par le bras qui, pour m’avertir,

me repoussa de la porte ;

par la pénitence que j’accomplis,

restant quarante ans dans le désert ;

par l’adieu comblé

que j’écrivis dans le sable...

 

La Femme pécheresse, la Samaritaine, Marie l’Égyptienne

Toi qui ne refuses pas ta présence

aux grandes pécheresses

et qui les élèves jusque dans l’éternité,

par la bienfaisante pénitence,

accorde aussi ton juste pardon

à cette âme bonne

qui s’est oubliée une seule fois,

ignorant qu’elle péchait !

 

Une Pénitente

(jadis appelée Gretchen, s’approchant humblement)

Ô toi qui es sans pareille,

ô toi qui es rayonnante,

penche avec indulgence

ton visage sur mon bonheur !

Celui que j’aimais,

qui n’est plus terni,

est de retour.

 

Les Enfants bienheureux 

(s’approchant en tournoyant)

Il nous dépasse déjà

de ses membres puissants,

il récompensera généreusement

nos soins fidèles.

Nous avons été enlevés prématurément

aux chœurs des vivants,

mais celui-là a appris,

il nous instruira.

 

Une Pénitente

Entouré du chœur noble des esprits,

le nouveau venu revient à peine à lui,

il ne soupçonne guère sa nouvelle vie,

tant il ressemble déjà à la cohorte sainte.

Vois, comme il se défait des liens terrestres

de son ancienne enveloppe,

et comme une force juvénile

émerge de son habit d’éther !

Accorde-moi de l’instruire,

le jour nouveau l’éblouit encore !

 

Mater gloriosa

Viens ! Élève-toi vers des sphères plus hautes !

S’il sent ta présence, il te suivra.

 

Doctor Marianus (prosterné le visage contre terre) et Chœur

Levez les yeux vers le regard du Sauveur,

tous tendres et repentants,

et, reconnaissants,

convertissez-vous au bonheur divin !

Que chaque esprit meilleur

s’offre à te servir ;

Vierge, mère, reine,

déesse, reste indulgente !

 

Chœur mystique

Tout ce qui est éphémère

n’est qu’une allégorie ;

ici, l’insuffisant

devient événement ;

ici, l’indescriptible

est accompli ;

l’Éternel féminin

nous attire vers le haut.

Alain Altinoglu

Chef d’orchestre, directeur musical de la Monnaie

Alain Altinoglu a étudié au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris, où il enseigne actuellement la direction d’orchestre. Il est le directeur musical du Théâtre Royal de la Monnaie depuis 2016 et du hr-Sinfonieorchester Frankfurt depuis 2021. Il est également le directeur artistique du Festival International de Colmar depuis 2023. Alain Altinoglu est régulièrement à la tête de prestigieux orchestres, tels que les Berliner, les Wiener et les Münchner Philharmoniker, le Koninklijk Concertgebouworkest, le Symphonieorchester des Bayerischen Rundfunks, le London Symphony Orchestra et le London Philharmonic Orchestra, les Orchestres symphoniques de Chicago, Boston, Cleveland et Philadelphie, la Sächsische Staatskapelle Dresden, le Gewandhausorchester Leipzig, le Tonhalle-Orchester Zürich, ainsi que les grands orchestres parisiens. Il est l’invité des plus grandes maisons d’opéra et se produit au Metropolitan Opera à New York, au Royal Opera House Covent Garden à Londres, au Wiener Staatsoper, à l’Opernhaus Zürich, au Teatro Colón à Buenos Aires, au Deutsche Oper et au Staatsoper Unter den Linden à Berlin, au Bayerische Staatsoper à Munich et à l’Opéra de Paris. Il a également dirigé des productions aux Festivals de Bayreuth, de Salzbourg et d’Aix- en-Provence ou encore aux Chorégies d’Orange. À la Monnaie, Alain Altinoglu a dirigé « son » orchestre dans plusieurs productions d’opéra – notamment Der Rosenkavalier (Strauss), Eugène Onéguine (Tchaïkovski), Henry VIII (Saint-Saëns), Der Ring des Nibelungen (Wagner), pour ne citer que les plus récentes –, ainsi que dans un vaste répertoire symphonique allant de Mozart et Beethoven à la musique contemporaine.

Emmanuel Trenque

Chef des chœurs

Emmanuel Trenque a étudié le piano, l’accompagnement et le chant au Conservatoire de Toulouse, et a obtenu un diplôme supérieur en direction de chœur au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Lyon. En 2000, il est nommé chef de chœur de l’Ensemble vocal de l’Institut des arts et musiques sacrés à Toulouse. De 2015 à 2023, Emmanuel Trenque occupe le poste de chef des chœurs à l’Opéra de Marseille. Il dirige en outre régulièrement des productions lyriques au Théâtre de l’Odéon à Marseille et des concerts à la tête de l’Orchestre Philharmonique de Marseille. Après avoir fait ses débuts à la Monnaie en 2022 comme chef des chœurs invité pour Les Huguenots (Meyerbeer), il en devient le chef des chœurs titulaire au début de la saison 2023-24. Depuis lors, il a préparé les Chœurs de la Monnaie pour la création mondiale de Cassandra (Bernard Foccroulle), pour les productions Le Conte du tsar Saltane (Rimski-Korsakov) et Turandot (Puccini), ainsi que pour le projet Rivoluzione e Nostalgia (d’après les opéras de jeunesse de Verdi). Cette saison, nos chœurs ont remporté un vif succès lors de l’exécution de la Petite messe solennelle de Rossini, la Messa da Requiem de Verdi et de Götterdämmerung de Wagner. Emmanuel Trenque s’est vu décerner la Médaille d’honneur des Sociétés musicales et chorales et a été nommé Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres.

Manuela Uhl

Soprano

La soprano allemande Manuela Uhl a étudié à Salzbourg, Zurich et Fribourg, et commencé sa carrière au sein des ensembles des Opéras de Kiel, de Karlsruhe et du Deutsche Oper Berlin. Elle est aujourd’hui une interprète très demandée dans le répertoire post-romantique et moderniste de Strauss, Wagner, Korngold, Schreker, Dukas, Hindemith et Zemlinsky. Elle est régulièrement invitée dans de prestigieuses maisons d’opéra telles que le Teatro Colón à Buenos Aires, le New National Theatre à Tokyo, le Teatro Real à Madrid, le Kungliga Operan à Copenhague, le MusikTheater an der Wien, le Nationale Opera & Ballet à Amsterdam, le Teatro di San Carlo à Naples, le Teatro dell’Opera di Roma, le Deutsche Oper Berlin, le Bayerische Staatsoper à Munich, le Semperoper à Dresde, le Staatsoper Hamburg, l’Oper Frankfurt, le Festspielhaus Baden-Baden, l’Opéra de Montpellier et les Internationale Maifestspiele à Wiesbaden.

Elle compte à son répertoire les rôles straussiens de Kaiserin (Die Frau ohne Schatten), Marschallin (Der Rosenkavalier), Chrysothemis (Elektra), Danae (Die Liebe der Danae) ou encore les rôles-titres de Daphne et Salome. Elle a également incarné les rôles wagnériens de Senta (Der fliegende Holländer), Elisabeth et Venus (Tannhäuser), Elsa von Brabant (Lohengrin), Sieglinde (Die Walküre), Isabella (Das Liebesverbot) et Irene (Rienzi).

Parmi ses récentes apparitions, mentionnons ses débuts remarqués en Färberin (Die Frau ohne Schatten) au Staatstheater Nürnberg, ses interprétations de Marietta (Die tote Stadt, Korngold) au New Zealand Opera et de Senta au Theater Erfurt ou encore sa prise de rôle en Brünnhilde (Die Walküre, Siegfried, Götterdämmerung) dans la tétralogie Der Ring des Nibelungen au Hessisches Staatstheater Wiesbaden.

On a aussi pu l’entendre au concert dans la Huitième symphonie de Mahler avec la NDR Radiophilharmonie et l’Orchestre symphonique de Prague.

Jacquelyn Wagner

Soprano

Lauréate de plusieurs concours internationaux de chant, la soprano américaine Jacquelyn Wagner a étudié le chant à la Manhattan School of Music et à l’Oakland University of Michigan. Son interprétation du rôle-titre d’Arabella de Strauss au Nationale Opera & Ballet d’Amsterdam, sous la direction de Marc Albrecht, marque sa percée au niveau international. Depuis, elle est invitée sur les scènes les plus prestigieuses, dans un répertoire qui s’étend de Haendel à Verdi et Puccini, en passant par Mozart, avec une prédilection pour les œuvres de Wagner, Strauss et Weber. Elle a récemment interprété les rôles-titres de Jenůfa (Janáček) au Deutsche Oper am Rhein, Norma (Bellini) au Festival della Valle d’Istria, Salome (Strauss) au Staatsoper Hamburg et Theodora (Haendel) au MusikTheater an der Wien, mais aussi les rôles d’Elettra (Idomeneo, Mozart) et Leonore (Fidelio, Beethoven) à Amsterdam et d’Agathe (Der Freischütz, Weber) au Semperoper Dresden et à l’Opernhaus Zürich. En tant que soliste, Jacquelyn Wagner a chanté dans la Neuvième symphonie de Beethoven à Hambourg et à Madrid, dans les Vier letzte Lieder de Strauss au Peninsula Music Festival (États-Unis) et à Madrid, ainsi que dans la Huitième symphonie de Mahler au Mahler Festival Leipzig, en compagnie du Gewandhausorchester dirigé par Andris Nelsons, et à Tokyo pour ses débuts avec le NHK Symphony Orchestra, sous la direction de Fabio Luisi.

Ilse Eerens

Soprano

La soprano belge Ilse Eerens a étudié au Lemmensinstituut à Louvain, puis à la Nieuwe Opera Academie à Amsterdam et à La Haye. Depuis lors, elle mène à l’opéra et au concert une carrière internationale caractérisée par un répertoire très diversifié. Régulièrement invitée par la Monnaie, Ilse Eerens y a incarné, entre autres, Amanda (Le Grand Macabre, Ligeti), Antigone (Œdipe, Enescu), Noémie (Cendrillon, Massenet), Oscar (Un ballo in maschera, Verdi), Jemmy (Guillaume Tell, Rossini), les rôles mozartiens de Celia (Lucio Silla) et Pamina (Die Zauberflöte), La Vierge (Jeanne d’Arc au bûcher, Honegger) ainsi que, plus récemment, Sophie (Der Rosenkavalier, Strauss) pour ses débuts dans le rôle. Elle y a également créé les rôles de Wendla Bergmann (Frühlings Erwachen, Benoît Mernier) et La seconde fille (Au monde, Philippe Boesmans). Son répertoire de concert est également très varié. Cette saison, elle chantera la Missa Solemnis de Beethoven avec l’Orchestre Philharmonique de Liège et, du même compositeur, la Neuvième symphonie en compagnie du Symfonieorkest Vlaanderen, mais aussi Ein deutsches Requiem de Brahms avec l’Orquestra Gulbenkian, la Matthäus-Passion de Bach avec le Residentie Orkest Den Haag, ainsi que Mother of the Dead Sailor dans l’opéra Ithaka d’Otto Ketting avec le Radio Filharmonisch Orkest et le Groot Omroepkoor. Ilse Eerens clôturera la saison à Tokyo en interprétant le rôle-titre de Natasha à l’occasion de la création mondiale de cet opéra de Toshio Hosokawa.

Nora Gubisch

Mezzo-soprano

La mezzo-soprano française Nora Gubisch commence sa formation musicale à la Maîtrise de Radio France. Elle étudie le piano puis le chant au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris, où elle obtient un Premier prix. Depuis ses débuts dans le rôle-titre de Salammbô (Fénelon) à l’Opéra de Paris, elle enchaîne les rôles et les productions prestigieuses à travers le monde. Régulièrement invitée à la Monnaie après ses débuts en Madame de la Haltière (Cendrillon, Massenet), elle y a donné plusieurs récitals et concerts, et incarné les rôles d’Hedwige (dans une version de concert de Guillaume Tell, Rossini), d’Amneris (Aida, Verdi), de Judith (Le Château de Barbe-Bleue, Bartók), de Brangäne (Tristan und Isolde, Wagner) et d’Anne Boleyn (Henry VIII, Saint-Saëns). Dernièrement, elle a participé à notre production du Ring des Nibelungen de Wagner, où elle a fait ses débuts dans le rôle d’Erda (Das Rheingold et Siegfried) et chanté celui de Waltraute (Götterdämmerung). 

Dans le répertoire symphonique, après avoir été soliste dans la Neuvième symphonie de Beethoven, elle s’est produite en solo dans les Deuxième et Troisième symphonies de Mahler à l’occasion du cycle que l’Orchestre symphonique de la Monnaie et le Belgian National Orchestra consacrent à ce compositeur ; auparavant, elle avait déjà chanté la Deuxième de Mahler au Musikverein à Vienne avec les Wiener Symphoniker. Cette saison, elle se produira encore en solo dans In terra pax de Frank Martin avec les Münchner Philharmoniker. 

Marvic Monreal

Mezzo-soprano

La mezzo-soprano maltaise Marvic Monreal a commencé sa formation musicale auprès de Gillian Zammit. En 2014, elle entame des études de chant à la Royal Academy of Music de Londres. En 2016, elle est nommée Jerwood Young Artist au Glyndebourne Festival Opera, avant de rejoindre le National Opera Studio à Londres. De 2020 à 2022, elle est également membre de l’Opera Studio de l’Oper Frankfurt. Parmi les rôles qu’elle a interprétés récemment, citons Maddalena (Rigoletto, Verdi) à Vilnius, Mercedes (Carmen, Bizet) et Daniel (Belshazzar, Haendel) à Malte, Olga (Eugène Onéguine, Tchaïkovski) à Francfort, les rôles wagnériens d’Erda (Siegfried) et de Schwertleite (Die Walküre) aux Tiroler Festspiele à Erl et de Flosshilde (Das Rheingold) au Royal Ballet & Opera à Londres, Zweite Magd (Elektra, Strauss) au Festspielhaus de Baden Baden et à la Berliner Philharmonie, et enfin Suzuki (Madama Butterfly) à Florence et Suzy (La Rondine), tous deux de Puccini, avec le London Symphony Orchestra, sous la direction d’Antonio Pappano. On a déjà pu l’entendre comme soliste dans la Deuxième symphonie de Mahler, la Neuvième de Beethoven, la Messa da Requiem de Verdi, le Messiah de Haendel et le Stabat Mater de Dvořák. Plus tôt cette saison, elle a effectué ses débuts à la Monnaie dans le rôle de Erste Norn (Götterdämmerung, Wagner).

Corby Welch

Ténor

Le ténor américain Corby Welch a étudié le chant à l’University of Minnesota et à la Hochschule für Musik und Darstellende Kunst Mannheim/Heidelberg. De 2003 à 2017, il a été membre de l’ensemble du Deutsche Oper am Rhein à Düsseldorf, où il a d’abord interprété des rôles de ténor lyrique : les rôles mozartiens de Belmonte (Die Entführung aus dem Serail), Tamino (Die Zauberflöte), Ottavio (Don Giovanni) et Tito (La clemenza di Tito), mais aussi les rôles de Nemorino (L’elisir d’amore, Donizetti) et de Matteo (Arabella, Strauss). Il a ensuite élargi son répertoire en incarnant également Pinkerton (Madama Butterfly, Puccini), le Prince (Rusalka, Dvořák), Kaiser (Die Frau ohne Schatten, Strauss), le rôle-titre de Peter Grimes (Britten), Bacchus (Ariadne auf Naxos, Strauss), Tambourmajor (Wozzeck, Berg) et Erik (Der fliegende Holländer, Wagner). Dernièrement, il a effectué des débuts remarqués en Siegmund (Die Walküre & Siegfried, Wagner) et en Paul (Die tote Stadt, Korngold) au Deutsche Oper am Rhein, ainsi que dans les rôles-titres de Parsifal (Wagner) au Theater Hagen et de Tannhäuser (Wagner) à Riga. C’est dans ce dernier rôle qu’il a fait sa première apparition, la saison dernière, sur les scènes de l’Oper Frankfurt et du Baadische Staatstheater Karlsruhe. Cette saison, il a fait ses débuts en Tristan (Tristan und Isolde, Wagner) au Theater Regensburg.  

Christopher Maltman

Baryton

Le baryton britannique Christopher Maltman a obtenu un diplôme en biochimie de l’University of Warwick, avant d’étudier le chant à la Royal Academy of Music à Londres. En 1997, il remporte le Prix pour l’interprétation de Lieder au concours Cardiff Singer of the World, une récompense qui marque sa percée et lui vaut d’être, depuis lors, invité dans les plus prestigieux opéras et festivals européens. Surtout connu dans un premier temps pour ses interprétations de rôles mozartiens – Don Giovanni en particulier –, il a progressivement élargi son répertoire en incarnant des rôles tels que Iago (Otello, Verdi), Wotan (Der Ring des Nibelungen, Wagner), Jochanaan (Salome, Strauss), le rôle-titre de Rigoletto (Verdi), Orest (Elektra, Strauss), Amfortas (Parsifal, Wagner), Scarpia (Tosca, Puccini), ou encore le rôle-titre du monumental Œdipe d’Enescu. 

Cette saison, Christopher Maltman effectue ses débuts dans plusieurs rôles – Hans Sachs (Die Meistersinger von Nürnberg, Wagner) au Staatsoper Unter den Linden à Berlin, Sharpless (Madama Butterfly, Puccini) à l’Opéra national de Paris, Escamillo (Carmen, Bizet) au Wiener Staatsoper – et il campe, en outre, Wotan (Die Walküre, Wagner) au Royal Ballet & Opera à Londres et Jochanaan au Staatsoper Hamburg. En concert, il chante dans la Huitième symphonie de Mahler au Wiener Konzerthaus, et dans la Neuvième de Beethoven avec les Münchner Philharmoniker. Il interprète également Winterreise de Schubert, aux côtés de la pianiste Audrey Saint-Gil, à l’occasion de l’Oxford International Song Festival.

Gábor Bretz

Basse

La basse Gábor Bretz a commencé sa formation musicale à Los Angeles, avant de terminer ses études de chant en Hongrie au Conservatoire Béla Bartók et à l’Académie de musique Franz Liszt. En 2005, il remporte le Grand Prix du Concours Maria Callas à Athènes. Ses interprétations de Philippe II dans le Don Carlos (Verdi) signé Peter Konwitschny à Hambourg, de Chaklovity (La Khovanchtchina, Moussorgski) au Nationale Opera & Ballet d’Amsterdam, et surtout d’Escamillo (Carmen, Bizet) au Bayerische Staatsoper à Munich, au Royal Opera & Ballet à Londres et au Metropolitan Opera à New York lui ont valu une notoriété internationale. Outre Escamillo, son rôle de prédilection est celui de Barbe-Bleue (Le Château de Barbe-Bleue, Bartók). Parmi ses engagements récents, citons les rôles-titres de Don Giovanni (Mozart) et Boris Godounov (Moussorgski) à Budapest et de Don Quichotte (Massenet) à Paris, ainsi que les rôles de Vodník (Rusalka, Dvořák) à Naples et de Jochanaan (Salome, Strauss) à Genève. Dernièrement, il s’est aussi produit en solo dans la Première symphonie de Mahler à Madrid et dans la Neuvième de Beethoven à Budapest. Après ses débuts à la Monnaie dans le rôle de König Heinrich (Lohengrin, Wagner), il a interprété sur notre scène le rôle de Sarastro (Die Zauberflöte, Mozart) ainsi que les quatre méchants dans Les Contes d’Hoffmann (Offenbach). Au sein de notre récente production du Ring des Nibelungen de Wagner, il a en outre fait ses débuts en Wotan/Der Wanderer, un rôle qu’il a incarné dans Das Rheingold, Die Walküre et Siegfried.

Orchestre symphonique de la Monnaie

En 1772, le compositeur et chef d’orchestre autrichien Ignaz Vitzthumb fonde officiellement l’Orchestre de la Monnaie. Cette formation, étroitement liée aux productions du Théâtre Royal de la Monnaie, se développe au fil du temps en travaillant avec les plus grands compositeurs, tels Richard Wagner, Nikolaï Rimski- Korsakov, Ruggiero Leoncavallo, André Messager, Vincent d’Indy et Alban Berg. Profondément renouvelé en 1981 sous le mandat de Gerard Mortier, l’Orchestre symphonique de la Monnaie est alors placé sous la direction musicale de Sylvain Cambreling (1981-91). Lui succèdent Sir Antonio Pappano (1992-2002), Kazushi Ono (2002-2008) et Ludovic Morlot (2012-2014). Se consacrant au répertoire lyrique et symphonique, l’Orchestre accorde une place de choix à la musique contemporaine, et s’est illustré dans de nombreuses créations – signées Philippe Boesmans, Kris Defoort et Pascal Dusapin. Dernièrement, l’Orchestre a créé Cassandra de Bernard Foccroulle et Fanny and Alexander de Mikael Karlsson et Royce Vavrek. Depuis janvier 2016, l’Orchestre symphonique de la Monnaie, dont le dynamisme et l’éclectisme contribuent pleinement à l’identité artistique de la Monnaie, a pour directeur musical Alain Altinoglu.

Belgian National Orchestra

Fondé en 1936, le Belgian National Orchestra est en résidence permanente à Bozar. Depuis septembre 2022, l’orchestre est placé sous la direction du chef principal Antony Hermus. Le Belgian National Orchestra se produit aux côtés de solistes renommés tels que Hilary Hahn, Thomas Hampson, Aleksandra Kurzak, Leif Ove Andsnes, Víkingur Ólafsson, Sergey Khachatryan et Truls Mørk. Il s’intéresse à la nouvelle génération d’auditeurs et ne recule pas devant des projets novateurs tels que sa collaboration avec Ozark Henry ou avec Stromae sur son album Multitude. Sa discographie, parue essentiellement sous le label Fuga Libera, jouit d’une reconnaissance internationale et comprend entre autres six enregistrements réalisés sous la direction de l’un de ses anciens chefs Walter Weller. Le Belgian National Orchestra bénéficie du soutien de la Loterie nationale et du Tax Shelter du gouvernement fédéral belge via Casa Kafka Pictures. 

Chœurs de la Monnaie

Depuis leur création, les Chœurs de la Monnaie ont développé, au fil de leurs trois cents ans d’existence, un esprit et une personnalité singuliers. Ils occupent aujourd’hui une place essentielle dans les productions lyriques de la maison. Ils entretiennent de longue date une grande affinité avec le répertoire  français et italien, comme en témoignent de récentes prestations dans Bastarda (d’après les opéras Tudor de Donizetti), Henry VIII (Saint-Saëns) et Rivoluzione e Nostalgia (d’après les operas de Verdi). Ils se sont également illustrés dans Der Rosenkavalier (Strauss), Eugène Onéguine (Tchaïkovski) ainsi que Götterdämmerung (Wagner), dans des œuvres moins connues comme Le Nez (Chostakovitch), et dans des créations mondiales telles que Cassandra (Bernard Foccroulle). Outre ces productions scéniques d’envergure, les Chœurs de la Monnaie se consacrent également au répertoire choral et symphonique : cette saison on a pu les entendre dans la Petite messe solennelle de Rossini et la Messa da Requiem de Verdi. Depuis la saison passée, les Chœurs de la Monnaie sont dirigés par Emmanuel Trenque.

Vlaams Radiokoor

C’est en 1937 que l’INR (Institut national de radiodiffusion de la Belgique) fonde le chœur de chambre professionnel Vlaams Radiokoor (Chœur de la radio flamande). Le Vlaams Radiokoor compte aujourd’hui parmi les chœurs de chambre professionnels les plus réputés de Belgique. Depuis le Studio 1 de Flagey (Bruxelles), ses 32 chanteurs travaillent à un projet musical reposant sur trois grands piliers. Tout d’abord, l’exploration des limites de la musique vocale par le biais des productions Vocal Fabric. Ensuite, la collaboration régulière avec des ensembles instrumentaux nationaux et internationaux renommés, comme le Brussels Philharmonic, l’Orchestre de chambre de Paris, Il Gardellino, Les Siècles, l’Orchestre philharmonique de la radio néerlandaise et l’Orchestre royal du Concertgebouw. Enfin, la valorisation du patrimoine vocal belge, tout en investissant dans la création d’œuvres nouvelles. Le Vlaams Radiokoor conserve également son statut unique de chœur radiophonique : il s’est constitué une collection exceptionnelle d’enregistrements live. Depuis la saison 2019-20, la direction musicale du chœur est assurée par Bart Van Reyn.

Chœurs d’enfants et de jeunes de la Monnaie

Les Chœurs d’enfants et de jeunes de la Monnaie – placés sous la direction artistique du chef de chœur Benoît Giaux – réunissent des jeunes de dix à dix-huit ans. Depuis leur création, les Chœurs ont donné de nombreux concerts, non seulement en Belgique mais aussi à l’étranger. Ils doivent également assurer les productions d’opéra et de concerts de la Monnaie requérant des voix d’enfants. Parallèlement les Chœurs offrent l’opportunité aux jeunes sélectionnés de bénéficier d’une formation musicale solide et complète.

Académie des chœurs de la Monnaie

L’Académie des chœurs de la Monnaie, placée sous la responsabilité artistique de Benoît Giaux, offre aux jeunes chanteurs scolarisés dans une école d’art et de musique en Belgique l’occasion unique de vivre une expérience professionnelle au sein d’un chœur d’opéra internationalement reconnu.

Symfonieorkest van de Munt & Belgian National Orchestra

Violon I

Sylvia Huang

Nana Kawamura

Ritsu Kotake

Patrick Merry

Annija Kolerta

Nicolas De Harven

Frédéric Preusser

Anastasiya Filippochkina

Pierre Bonesire

Aleksandra Denga

Akika Hayakawa

Philippe Handschoewerker

Céline Di Fabio

Yuri Higashida

Ariane Plumerel

Keika Kawashima

 

Violon II

Femke Sonnen

Maéva Laroque

Jacqueline Preys

Hiroaki Nagase

Maia Frankowski

Anouk Lapaire

Haruko Tanabe

Ting-Wei Wu

Sophie Demoulin

Lubka Lingorska

Arisa Kobayashi

Murielle Buis

Pascale Ramanantsitohaina

Ekaterina Philippovich

 

Alto

Alexandre Razera

Dmitri Ryabinin

Takumi Nozawa

Marc Van Craesbeeck

José Azevedo

Miki Isako

Frederik Camacho

Abraham Constantino

Célia Roser

Varvara Jitcov

Jorge Ramos

Edgar Perestrelo

 

Violoncelle

Sébastien Walnier

Corinna Lardin

Taras Zanchak

Delphine Lacombe

Lidija Cvitkovac

Lesya Demkovych

Philippe Lefin

Albert Brunello

Lucia Otero

Célia Brunet

 

Contrebasse

Marc Terré Garcia

Ludo Joly

Janos Csikos

Dan Ishimoto

Martin Rosso

Miguel Meulders

Felipe Devincenzi

Matthieu Garnavault

 

Flûte

Matteo Del Monte

Denis-Pierre Gustin

Bart Cromheeke

Laurence Dubar

Sarah Miller

 

Hautbois

Sorin Loren Crudu

Christian Impaziente

Irene Martin Sanchez

Núria Marcote Torres

Dimitri Mestdag

 

Clarinette

Julien Bénéteau

Lena La Mela

Giulio Piazzoli

Lydia Rossignol

Ricardo Matarredona

 

Basson

Vahan Khourdoïan

Gilles Cabodi

Bert Helsen

Karen Gevorkian

Raúl Viceiro Fernández

 

Cor

Orane Bargain

Rogier Steel

Bert Vanderhoeft

Rozanne Descheemaeker

Anthony Devriendt

Bart Cypers

Katrien Vintioen

Bernard Wasnaire

Joannes Van Duffel

 

Trompette

Rudy Moercant

Steven Devolder

Pierre-Louis Marques

Warre Dendievel

 

Trombone

Bram Fournier

Drik Vanmanshoven

Geert De Vos

Lode Smeets

 

Tuba

Stephan Vanaenrode

 

Timbales-Percussion

Luk Artois

Pieter Mellaerts

Jonas D’Haese

Lennert Van Laenen

Jun Daems

 

Harpe

Annie Lavoisier

Roberta Brambilla

 

Mandoline

Nico Couck

 

Piano

Julie Delbart

 

Célesta

Gabriel Diaconu

 

Harmonium

Bart Rodyns

 

Orgue

Philippe Paque

 

Musique en coulisses

Trompette

Leo Wouters

Andreu Vidal Siquier

Ward Opsteyn

Javier Moya Ruiz

 

Trombone

Guido Liveyns

Bruno De Busschere

Pierre Duclos

 

CHŒURS & ACADÉMIE DES CHŒURS DE LA MONNAIE 

Soprani 1

Alessia Thais Berardi

Pauline de Lannoy

Maaike Hupperetz

Margot Jacquart *1

Annelies Kerstens

Yesol Kim

Geraldine Naus

Emiljana Palushaj

Manon Poskin

Jiacheng Song

Adelaïde Supiot

Luisa Trejos

 

Soprani 2

Ekaterina Anapolskaya

Annelies Buyssens

Maya Colwell

Margarida Hipólito

Pauline Lebbe

Anna Knihnjtska *2

Nathalie Perin

Nathalie Van de Voorde

Aurore Vila Rodriguez

Lisa Willems

 

Alti 1

Marta Beretta

Birgitte Bønding

Giulia Cappello

Estelle Defalque

Joëlle Delaval

Hélène Faux

Marie-Juliette Ghazarian

Florine God

Perrine Morel

Marie Virot

 

Alti 2

Jane Bertelsen

Rena Kleifeld

Eleonora Luè

Nadiia Lys

Carla Mattioli

Beata Morawska

Marioara Pop Rousselet

Huanyu Wang

 

Tenori 1

William Branston

Thomas De Bruijn 

Geoffrey Degives

Andrew Glover

John Manning

Hendrik Mispelon

Thomas Mussard

François Pardailhé

Hee Jung Seo

Maximiliano Silvera

Alain-Pierre Wingelinckx

 

Tenori 2

Luis Aguilar

Gabriele Bonfanti

Hwanjoo Chung

Vincent De Rooster

Markus Ennsthaller

Taeksung Kwon

Carlos Martinez

Aaron McInnis

Simion Novac

 

Baritoni

Jean-François Baron

Lucas Bedecarrax *3

Bernard Giovani

Andrzej Janulek

Byoungjin Lee

Erwin Muller

Padraig O’Dubhain

Bruno Schraen-Vanpeperstraete

Joris Stroobants

Noé Teboul

Bernard Villiers

 

Bassi

Alain Blairon

Aldo De Vernati

Arman Isleker

Cyrille Laïk

René Laryea

Daniel Mosquera Martinez

Kevin Neville

Antoine Pluche

Marcel Schmitz

Bartosz Szulc

 

*MM Chorus Academy

1 & 3 Conservatoire royal de Bruxelles

2 LUCA School of Arts, Campus Lemmens

 

CHŒURS D’ENFANTS ET DE JEUNES DE LA MONNAIE 

Zia Antoine Guindo

Liba Balta

Juliette Bastiaensen

Victoria Bordignon

Ilie Budaciu

Ada Chaudemanche-Wacker

Louise Cys

Ada de Biolley

Charlotte Delattre

Emma Delivoria

Sarah Dewez

Djurre Diels

Léna Ebeniaich

Lou Fallon

Rachel Galloy

Tamara Haber

Noor Haentjens

Aya Harrati

Pauline Hendrickx

Maddalena Hennau

Eléa Jaminon

Rüya Jönck

Gaya Lauro Salgado

Chiara Maria Léonard 

Marie Lestienne

Alicia Louisy

Romane Monami

Muradyan Lya

Eléonore Naos

Lucie Penninck

Joséphine Perignon

Fanny Pisiotis

Yasmin Portela Gagliano

Gabrielle Poswick

Saulé Šaté

Aliénor Schellekens

Coline Soverÿns

Eva Spaey

Niccoló Tanno

Ioli Maria Thoma

Nina Turine

Juliette Van Raepenbusch

Marie Vandaele

Kathleen Vekeman

Léa Verbruggen

Paula Vezbergaite

Lydia Vrolijk

Apolline Wauters

Jay Weiner

Alicja Wojciechowska

 

VLAAMS RADIOKOOR

Soprani 1

Hanna Al-Bender

May Kristin Svanholm Hegvold

Eléonore Marmoret

Lissa Meyvis

 

Soprani 2

Aurélie Castin

Karen Lemaire

Valeriia Pieters

Claudia Porrero

 

Alti 1

Helen Cassano

María Gil Muñoz

Eva Goudie-Falckenbach

Herlinde Van de Straete

 

Alti 2

Katerina Blizkovska

Lieve Mertens

Sandra Paelinck

Noëlle Schepens

 

Tenori 1

Etienne Hekkers

Ivan Goossens

Francis Ng

Paul Schils

 

Tenori 2

Gunter Claessens

Paul Foubert

Ruben Goriely

Maxime Jermann

 

Bassi 1

Lucas Cortoos

Philippe Souvagie 

Thomas Vandenabeele

Jan Van der Crabben

 

Bassi 2

Conor Biggs

Andrés Soler Castaño

Domonkos Laszlo Dergez

Mark Trigg

DE MUNT

Directeur musical 

Alain Altinoglu

Adjointe du directeur musical et administratrice de l’orchestre

Ingrid De Backer

Responsable des études musicales et responsable artistique de la MM Orchestra Academy 

Ouri Bronchti

Assistante de l’administratrice de l’orchestre

Chantal Vanroy

Secrétaire du directeur musical, assistante de l’administratrice de l’orchestre & Coordinatrice de la MM Orchestra Academy

Alexandra Dufour 

Régisseurs d’orchestre

Gabriel Castelein, Alexander Dingelstadt, Vincent Flagel, Dominic Jacobs

Responsable de la bibliothèque musicale

Milton van Wyk

Collaborateurs 

Sone Mikaelian, Naïs Toniello, Stijn Vanderhoeft

Chef des chœurs

Emmanuel Trenque

Assistant du chef des chœurs 

Alberto Moro

Administratrice des chœurs

Candice Bibauw 

Assistante de l’administratrice des chœurs

Peggy Stuyck 

Chef des Chœurs d’enfants et de jeunes de la Monnaie & Responsable artistique de la MM Chorus Academy

Benoît Giaux

Assistant du chef des chœurs

Aldo Platteau

Manager MM Chorus Academy

Véronique Van Hees

Professeurs de chant des chœurs d’enfants et de jeunes

Manon Mathot, Barbara Menier, Valérie Vervoort

 

VLAAMS RADIOKOOR

Chef des chœurs

Bart Van Reyn

Directeur artistique

Alain De Ley

Responsable de la production

Rik Deryckere

Assistant de production

Alain Boon

Communication

Sonja Kochoutina

MAHLER CYCLE

Cette saison, découvrez la deuxième partie du cycle Mahler de Bruxelles, présenté conjointement par La Monnaie, Bozar et l'Orchestre National de Belgique.

TU 11.03.25 20:00 | Bozar

DAS LIED VON DER ERDE & Mendelssohn 5

Symphonieorchester des Bayerischen Rundfunks & Daniel Harding

SU 04.05.25 17:00 | Bozar

MAHLER 3 

La Monnaie Symphony Orchestra, women chorus, Chorus Academy and youth choir & Alain Altinoglu

TH 20.05.25 17:00 | Bozar

MAHLER 9

Berliner Philharmoniker & Kirill Petrenko

Bozar Maecenas

Prince et Princesse de Chimay • Barones Michèle Galle-Sioen • Monsieur et Madame Laurent Legein • Madame Heike Müller • Monsieur et Madame Dominique Peninon • Monsieur et Madame Antoine Winckler • Chevalier Godefroid de Wouters d'Oplinter 

Bozar Honorary Patrons

Comte Etienne Davignon • Madame Léo Goldschmidt

Bozar Patrons

Monsieur et Madame Charles Adriaenssen • Madame Marie-Louise Angenent • Comtesse Laurence d'Aramon • Comte Gabriel Armand • Monsieur Jean-François Bellis • Baron et Baronne Berghmans • Monsieur Tony Bernard • De heer Stefaan Bettens • Monsieur Philippe Bioul • Mevrouw Roger Blanpain-Bruggeman • Madame Laurette Blondeel • Comte et Comtesse Boël • Monsieur et Madame Thierry Bouckaert • Madame Anny Cailloux • Madame Valérie Cardon de Lichtbuer • Madame Catherine Carniaux • Monsieur Jim Cloos et Madame Véronique Arnault • Mevrouw Chris Cooleman • Monsieur et Madame Jean Courtin • De heer en mevrouw Géry Daeninck • Monsieur et Madame Denis Dalibot • Madame Bernard Darty • Monsieur Jimmy Davignon • De heer en mevrouw Philippe De Baere • De heer Frederic Depoortere en mevrouw Ingrid Rossi • Monsieur Patrick Derom • Madame Louise Descamps • De heer Bernard Dubois • Mevrouw Sylvie Dubois • Madame Dominique Eickhoff • Baron et Baronne William Frère • De heer Frederick Gordts • Comte et Comtesse Bernard de Grunne • Madame Nathalie Guiot • De heer en mevrouw Philippe Haspeslagh - Van den Poel • Madame Susanne Hinrichs et Monsieur Peter Klein • Monsieur Jean-Pierre Hoa • De heer Xavier Hufkens • Madame Bonno H. Hylkema • Madame Fernand Jacquet • Baron Edouard Janssen • Madame Elisabeth Jongen • Monsieur et Madame Jean-Louis Joris • Monsieur et Madame Adnan Kandyoti • Monsieur et Madame Claude Kandyoti •  Monsieur Sander Kashiva • Monsieur Sam Kestens • Monsieur et Madame Klaus Körner • Madame Marleen Lammerant • Monsieur Pierre Lebeau • Baron Andreas de Leenheer ✝ • Monsieur et Madame François Legein • Madame Gérald Leprince Jungbluth • Monsieur Xavier Letizia • De heer en mevrouw Thomas Leysen • Monsieur Bruno van Lierde • Madame Florence Lippens • Monsieur et Madame Clive Llewellyn • Monsieur et Madame Thierry Lorang • Madame Olga Machiels-Osterrieth • De heer Peter Maenhout • De heer en mevrouw Jean-Pierre en Ine Mariën • De heer en mevrouw Frederic Martens • Monsieur Yves-Loïc Martin • Monsieur et Madame Dominique Mathieu-Defforey • Madame Luc Mikolajczak • De heer en mevrouw Frank Monstrey • Madame Philippine de Montalembert • Madame Nelson • Monsieur Laurent Pampfer • Famille Philippson • Monsieur Gérard Philippson • Madame Jean Pelfrène-Piqueray • Madame Marie-Caroline Plaquet • Madame Lucia Recalde Langarica • Madame Hermine Rédélé-Siegrist • Monsieur Bernard Respaut • Madame Fabienne Richard • Madame Elisabetta Righini • Monsieur et Madame Frédéric Samama • Monsieur Grégoire Schöller • Monsieur et Madame Philippe Schöller • Monsieur et Madame Hans C. Schwab • Monsieur et Madame Tommaso Setari • Madame Gaëlle Siegrist-Mendelssohn • Monsieur et Madame Olivier Solanet • Monsieur Eric Speeckaert • Monsieur Jean-Charles Speeckaert • Vicomte Philippe de Spoelberch et Madame Daphné Lippitt • Madame Anne-Véronique Stainier • De heer Karl Stas • Monsieur et Madame Philippe Stoclet • De heer en mevrouw Coen Teulings • Messieurs Oliver Toegemann et Bernard Slegten • Monsieur et Madame Philippe Tournay • Monsieur Jean-Christophe Troussel • Monsieur et Madame Xavier Van Campenhout • Mevrouw Yung Shin Van Der Sype • Mevrouw Barbara Van Der Wee en de heer Paul Lievevrouw • De heer Koen Van Loo • De heer en mevrouw Anton Van Rossum • Monsieur et Madame Guy Viellevigne • De heer Johan Van Wassenhove • Monsieur et Madame Michel Wajs-Goldschmidt • Monsieur et Madame Albert Wastiaux • Monsieur Luc Willame • Monsieur Robert Willocx ✝ • Monsieur et Madame Bernard Woronoff • Monsieur et Madame Jacques Zucker • Zita, maison d'art et d'âme

Bozar Circle

Monsieur et Madame Paul Bosmans • Monsieur et Madame Paul De Groote • De heer Stefaan Sonck Thiebaut • Madame France Soubeyran • De heer en mevrouw Remi en Evelyne Van Den Broeck

Bozar Young Circle

Mademoiselle Floriana André • Docteur Amine Benyakoub • Mevrouw Sofie Bouckenooghe • Monsieur Matteo Cervi • Monsieur Rodolphe Dulait • Monsieur Avi Goldstein • Monsieur Rodolphe Dulait • Monsieur et Madame Melhan-Gam • Dokter Bram Peeters • Monsieur Lucas Van Molle • Monsieur et Madame Clément et Caroline Vey-Werny • Madame Cory Zhang

Et tous les Membres qui souhaitent rester anonymes.