‘11 Septembre Chilien’

Bozar, l’association culturelle Joseph Jacquemotte et le KINOLATINO Ciné-Club participent aux commémorations des 50 ans du Coup d’État civique et militaire au Chili en programmant les films de quatre cinéastes - et non des moindres - que nous pensons contribuer à exalter les valeurs de solidarité, de démocratie et d’humanisme. Le 11 septembre 1973 marqua l’esprit d’une génération dans le monde entier et rendit visible l’horreur du fascisme. Le cinéma, quant à lui, accomplit sa fonction de mémoire.

Avec une intervention théâtrale du collectif LA MICRO

SEPTEMBER 11, Ken Loach (11', 2002, UK)
Quelques années après les attentats du 11 septembre 2001 à New York, Arte avait demandé à plusieurs cinéastes de différents pays de réaliser un court métrage en rapport avec le 11 septembre. Ken Loach, réalisateur anglais, avait choisi d’évoquer la tragédie chilienne, en parlant d’un autre 11 septembre: le 11 septembre 1973 et le coup d’État de Pinochet. Ken Loach a eu l’intelligence de faire un parallèle historique saisissant, et évoque ainsi le rôle sombre qu’ont joué les États-Unis dans la mise en place d’une dictature sanglante au Chili, une des périodes les plus noires de l’histoire de ce pays.

SEPTEMBRE CHILIEN, Bruno Muel (39 ‘, 1973) - En français, non sous-titré
 « J’ai appris la nouvelle du coup d’État par la radio, le matin du 12 septembre 1973, et j’ai pris la décision de partir filmer au Chili. J’ai appelé Théo Robichet, avec la certitude qu’il serait d’accord. Nous étions à l’époque engagés dans l’aventure des groupes Medvedkine, lancée en 1967 à Besançon par Chris Marker et qui se poursuivait à Sochaux. Avec nos amis, ouvriers à la chaîne chez Peugeot, comme dans tous les groupes militants, nous parlions souvent du Chili. Ce qui se passait là-bas nous était proche… »  Bruno Muel

LA LEÇON DE LECTURE, Johan van der Keuken (9’, 1973)
Dans une école primaire d’Amsterdam, l’enseignement traditionnel de la lecture associe aux mots des images. Le cinéaste s’inspire de cette pratique, substituant peu à peu aux images d’Épinal du tableau de lecture celles de la réalité sociale et politique.

L’AMBASSADE (Chris Marker (22’, 1975) - En français, non sous-titré
L’Ambassade est un court-métrage tourné avec une caméra super-8mm. Il nous montre des réfugiés politiques en danger suite à un coup d'État fasciste, et qui sont accueilli chaleureusement dans une ambassade à l’origine inconnue.