Le Palais des Beaux-Arts SA (Bozar) est une société anonyme de droit public à finalité sociale. Un contrat de gestion ambitieux stipule que Bozar a pour mission de contribuer au rayonnement des entités fédérées de notre pays et de l’Europe, et qu’elle doit pour cela mettre en œuvre une politique active de promotion de l’accès à la culture pour un large public. Pour concrétiser sa mission, Bozar organise des activités propres, accueille des activités de tiers et réalise des coproductions avec des partenaires.
Pour mener à bien cette mission, Bozar reçoit une dotation fédérale, complétée par un soutien de la Loterie nationale. Ces moyens, qui représentent environ la moitié de notre budget total, sont utilisés pour couvrir une partie des coûts opérationnels. Pour financer les projets artistiques et couvrir les coûts opérationnels restants, Bozar dépend d’autres sources de revenus.
Les coûts opérationnels représentent 67 % des dépenses totales de l’organisation. La dotation fédérale ne couvre qu’une partie des frais de fonctionnement. Outre les recettes de la vente de tickets, Bozar doit donc trouver chaque année un complément financier net de 3 à 5 millions d’euros (4,4 millions en 2019), principalement via des partenariats et des dons philanthropiques, mais également via les revenus de la location de salles. Ces autres revenus dépendent des activités artistiques qui contribuent au prestige et à la mission sociale et sociétale de Bozar qui attirent nos partenaires et mécènes.
Ces dernières années, le modèle financier du Palais des Beaux-Arts a montré toute son efficacité, nous assurant les ressources financières supplémentaires nous permettant de financer le programme artistique et de réinjecter ces moyens dans l’économie. Pour préserver ce modèle, le Palais des Beaux-Arts doit toutefois rester opérationnel. Il va donc de soi que l’actuel contexte, dominé par la crise du Covid-19 et les dégâts suite à l’incendie du 18 janvier 2021, met en péril notre équilibre financier. L’interruption de nos activités – artistiques mais aussi commerciales – les incertitudes pesant sur l’avenir, entre autres en ce qui concerne les événements des partenaires, et le retour à la normale très graduel sont autant de facteurs qui ont fortement réduit nos perspectives budgétaires pour 2021.
Cela étant, Bozar a pris une série de mesures bien étudiées pour pouvoir proposer à nouveau un programme artistique au public, en toute sécurité. Ces interventions se situent au niveau de l’infrastructure, de la communication et de la programmation artistique proprement dite. Bozar espère ainsi se préparer – et préparer ses partenaires – le mieux possible à une formidable expérience artistique dans une société post-COVID.