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La musique rocaille à l’honneur

L’ensemble La Française met à l’honneur Louis-Gabriel Guillemain (1705-1770), violoniste à la Chambre du roi, que l’on présenta de son temps comme « le violon le plus rapide et le plus extraordinaire qui se puisse entendre. » En 2020, l’ensemble a enregistré le Second livre de sonates en quatuor de ce musicien, à l’occasion du 250e anniversaire de sa mort.

Cet article s'intègre dans le cadre de

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Comment votre ensemble a-t-il vu le jour ?

La Française est un ensemble de musique de chambre né en 2013 à l'initiative de la flûtiste Aude Lestienne. Nous nous sommes dès le début intéressés au répertoire de musique baroque française. Avec le temps, nous nous sommes spécialisés dans la musique de la toute fin du baroque français, ce que l'on appelle l'art rocaille. C’est une musique pleine de sensibilité, de fantaisie... qui nous touche particulièrement.

 

Quelle est votre philosophie ?

Nous avons choisi la devise de Cicéron « docere, delectare, movere » (enseigner, charmer, émouvoir) qui traduit notre envie de chercher, de transmettre, de toucher les cœurs... Nous aimons « ressusciter » des œuvres de compositeurs oubliés comme Guillemain mais aussi transporter le public dans notre univers rocaille au travers de spectacles pluridisciplinaires. Nous voulons défendre une vision de la culture complexe, riche, savante, mais toujours accessible et captivante !

 

Qui était Louis-Gabriel Guillemain ?

Louis-Gabriel Guillemain était violoniste. Il a été nommé Musicien Ordinaire de la Chapelle et de la Chambre du Roi vers 1737, un poste très prestigieux ! Il fait partie de ce que l’on appelle « l'école de violon français » aux côtés de Leclair, Mondonville, Francœur, Quentin... Guillemain était très célèbre à son époque et a ensuite été complètement oublié. Il nous a laissé une œuvre importante : 18 livres de musique de chambre. On a dit de lui qu’il était « un grand maître » et que « ses œuvres étaient remplies des beautés les plus piquantes ».

 

Qu’allez-vous nous jouer ?

Parmi ses 18 livres, Guillemain nous a laissé deux livres de quatuors auxquels il a donné également le titre de « conversations galantes et amusantes ». L'Opus 12 paru en 1743 n'est pas inconnu des musiciens. L'Opus 17, lui, paru en 1756, n’avait encore jamais été enregistré entièrement. Les 6 quatuors de cet opus sont pourtant excellents ! C'est une musique très inventive, souvent très virtuose, touchante et qui mérite donc vraiment d'être entendue !

 

Quel est votre plus grand rêve en tant qu'ensemble ?

Continuer à travailler ensemble, chercher, découvrir, jouer, créer, s’amuser et faire rêver !