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Monteverdi: L'Orfeo - Leonardo García Alarcón

24 Jan.'24
- 20:00

Henry Le Boeuf Hall

Claudio Monteverdi (1567-1643 )

L’Orfeo SV 318 (1607) 

Favola in musica en un prologue et cinq actes sur un livret d’Alessandro Striggio, créé en 1607 au Palazzo Ducale, à Mantoue 

Prologo 
Atto primo 
Atto secondo  

pause

Atto terzo
Atto quarto 
Atto quinto 

Durée: +/- 2h30

L’Orfeo de Monteverdi (1607) est l’aboutissement de toutes les expériences du madrigal au XVIe et XVIIe siècle, avec en premier lieu la naissance de la monodie accompagnée, théorisée et expérimentée à Florence dans la deuxième moitié du XVIe siècle, étape préliminaire indispensable à la naissance de l’opéra. Mais si ces innovations ont fait naître plusieurs tentatives (les Euridice de Peri (1600) et Caccini (1602)), ce n’est – à mon sens – qu’à Mantoue en 1607 que naît véritablement l’opéra. Pourquoi L’Orfeo est le premier opéra ? C’est le premier qui recourt à la monodie accompagnée en la mêlant avec du madrigal, avec des lamenti, avec du ballet – comme la Moresca finale, avec un prologue allégorique ; c’est-à-dire tout ce qui fait l’opéra moderne, ce qui n’est pas le cas des œuvres de Peri ou Caccini. Il faut souligner que Giulio Caccini considérait que le contrepoint était le fruit du diable et ne permettait pas un discours intelligible. Avec cette idée il n’aurait jamais composé L’Orfeo, avec la richesse d’écritures des chœurs à sept voix des esprits de l’enfer, ou du madrigal « ahi caso acerbo » à cinq voix dans le style ancien. A tout cela s’ajoute la richesse instrumentale pour la Cour de Mantoue, très bien spécifiée dans la partition imprimée de L’Orfeo, un cas unique dans l’opéra du 17ème siècle. Cela allait à l’encontre de presque tout ce que Giulio Caccini avait montré comme schéma pour la composition d’un opéra. Monteverdi a fait le choix de la richesse de couleurs, propre au baroque, en privilégiant un mouvement centrifuge, une explosion de lumière qui se dirige vers tous les points de l’univers. Son Orfeo est la démonstration magistrale de ce schéma. Pour un compositeur, avoir un livret de la richesse de celui de Striggio est aussi un grand cadeau. On parle très peu de l’importance qu’a pu avoir ce poème sur l’imagination de Claudio Monteverdi.  

La force du message de L’Orfeo nous met face au miroir de toutes les interrogations humaines. La vie, la mort l’amour et la musique sont les quatre forces qui conduisent la vie de l’homme et L’Orfeo est peut-être l’opéra qui incarne le mieux ces sujets essentiels, qui accompagnent l’homme dès la naissance de la philosophie. Seule la musique peut nous faire dialoguer avec l’au-delà, nous faire rêver et aller à la recherche des êtres aimés disparus. 

Monteverdi est bien le premier grand orchestrateur de l’histoire de la musique. Plus tard, cette richesse disparaîtra à Venise, avec l’opéra public, dans lequel on retrouvera des violons, quelques luths, un clavecin, c’est tout. Cette œuvre nous montre une sorte d’idéal : la volonté d’utiliser toutes tous les instruments existants, d’y mettre toutes les couleurs au monde. 

Leonardo García Alarcón

Prologue 
La Musica vient saluer les nobles commanditaires de l’œuvre. La Muse décrit ses pouvoirs capables d’apaiser le trouble ou d’enflammer les esprits. Elle souhaite raconter la fable d’Orphée qui attira les bêtes sauvages grâce à son chant et soumit l’Enfer par ses prières. 

Acte I 
À l’entrée du temple d’Apollon en Thrace. Le premier Berger célèbre les noces d’Orphée et d’Eurydice. Eurydice exprime sa joie et place son cœur sous les auspices d’Amour. En évoquant le passé douloureux d’Orphée et le retour à un monde heureux, les Nymphes et les Bergers renouvellent leurs prières au temple d’Hyménée. 

Acte II 
Orphée est heureux de retrouver les Bergers et de revoir les forêts. Il évoque à nouveau son passé tourmenté, et se réjouit de son bonheur présent. À l’arrivée de Silvia, la Messagère, la scène s’assombrit. 

Elle apporte la nouvelle de la mort d’Eurydice mordue par un serpent alors qu’elle cueillait des fleurs. Orphée chante sa douleur et promet de rejoindre Eurydice au plus profond des abîmes, de la ramener vivante ou de mourir. La Messagère, désespérée d’avoir meurtri l’âme aimante d’Orphée se condamne à finir sa vie au fond d’une caverne. 

Acte III 
Guidé par l’Espérance, Orphée se présente au seuil du royaume ténébreux des Enfers mais Caron le repousse avec véhémence. Grâce à un chant surhumain, Orphée tente d’attendrir le cœur de Caron. Ce dernier demeure inflexible. 

Une nouvelle lamentation ainsi qu’une sinfonia magique viendront à bout du gardien des Enfers : celui-ci s’endort et Orphée s’empare de la barque et traverse le fleuve. 

Acte IV 
Émue par les lamentations d’Orphée, Proserpine supplie Pluton d’exaucer la prière du musicien. Pluton accepte mais pose une condition : Orphée ne devra pas lever le regard vers son épouse avant d’avoir quitté les abîmes. Le musicien exprime son allégresse, et vante la toute-puissance de sa lyre. 

Pourtant, un nouveau doute s’empare de lui : il doute de la présence réelle d’Eurydice. Aveuglé par son désir, il brave l’interdit et se retourne ; Eurydice chante une dernière fois son amour puis disparaît parmi les ombres de la mort. Le Chœur des Esprits conclut : Orphée a triomphé de l’Enfer mais a ensuite été vaincu par ses passions. 

Acte V
Orphée est de retour sur terre. L’Écho lui renvoie sa propre image, celle d’un amant inconsolable dont les yeux se sont changés en sources de larmes. La folie s’empare peu à peu de lui et il s’en prend aux femmes qu’il juge impitoyables et perfides. 

Apollon descend sur un nuage en chantant ; il reproche à son fils d’avoir été l’esclave de ses passions. Il l’invite à rejoindre le Ciel où, parmi les étoiles, il contemplera la charmante image d’Eurydice. 

Les Bergers et les Nymphes dansent et chantent le bonheur d’Orphée. 

Leonardo García Alarcón

direction musicale, clavecin, orgue

Leonardo García Alarcón, chef d’orchestre argentin, est une figure
incontournable du monde musical. Formé à Genève, il a créé l’ensemble Cappella Mediterranea en 2005, explorant le baroque italien, espagnol et sud-américain. Il a pris en 2010 la direction du Choeur de chambre de Namur. Avec ces formations, il a dirigé de nombreux opéras sur les plus grandes scènes lyriques européennes. En 2020, il prend la direction du Théâtre de La Cité Bleue à Genève, qui ouvrira en mars 2024. Sa discographie inclut Rebirth (Sony classical) avec Sonya Yoncheva, Lamenti & Sospiri (Ricercar), L’Orfeo de Monteverdi (Alpha), Bach before Bach (Alpha) avec Chouchane Siranossian, Semele de Haendel (Ricercar), et La Finta Pazza de Sacrati (Versailles spectacles). En 2024 sortira Amore Siciliano (Alpha), un programme imaginé à partir de musiques populaires et savantes des XVIIe et XVIIIe siècles. Il est Chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres.

Valerio Contaldo, Orfeo

ténor

Le ténor italien Valerio Contaldo, formé à Lausanne, a remporté des distinctions et été finaliste au Compétition Bach à Leipzig en 2008. Il a débuté dans L’Orfeo de Monteverdi avec Cappella Mediterranea à Bruxelles, Rotterdam et Saint-Denis, puis a interprété divers rôles dans des opéras en Europe. En concert, il a participé à des œuvres telles que Le Triomphe de la divine justice, la Passion selon Saint Matthieu de Bach et le Requiem de Mozart. Récemment, il a joué Diomède dans La Folle supposée, L’Orfeo avec le Budapest Festival Orchestra, et des rôles dans Ariodante et Le Palais enchanté. Pour 2022-23, il était Testo à Aix-en-Provence, reprendrait des rôles à Nancy, incarnerait Morphée à Genève et Versailles, participait à des tournées avec Cappella Mediterranea, et était Oronte en tournée avec Les Musiciens du Louvre. En plus, il chantait des concerts avec l’Orchestre Philharmonique de Radio France, Les Epopées et Accentus Cappella Mediterranea. 

Mariana Flores, La Musica & Euridice

soprano

La soprano Mariana Flores a étudié à l'Université nationale de Cuyo en Argentine et à la Schola Cantorum Basliliensis. Interprète passionnée du répertoire baroque, elle collabore régulièrement avec des artistes tels que Christina Pluhar, Teodor Currentzis, John Eliot Gardiner et Leonardo García Alarcón. Elle se produit sur les plus grandes scènes internationales dans des grandes productions d'opéra, des concerts en grande formation, mais aussi en récital. Elle se produit régulièrement avec Cappella Mediterranea et le Chœur de Chambre de Namur. On la retrouve dans de nombreux enregistrements primés, citons en 2021 la sortie de "Lamenti & Sospiri" de d'Indie, "L'Orfeo" de Monteverdi. En 2022 est sorti l'enregistrement de "La Finta Pazza" de Sacrati accompagné de la reprise d’une tournée européenne de cet opéra dans lequel elle avait triomphé dans le rôle-titre en 2019. Elle enregistre également Alfonsina, un disque très personnel de chansons populaires argentines avec Quito Gato sorti en 2023.

Giuseppina Bridelli, La Messagiera

mezzo-soprano

Giuseppina Bridelli a débuté l’apprentissage du chant en Italie à un très jeune âge au Conservatoire de Piacenza, dans la classe de Maria Laura Groppi. Elle a remporté différents concours de chant, dont celui de Vicenza et l’International Vocal Competition Stanislas Moniuszko de Varsovie. En 2007, à l’âge de 21 ans, son premier prix à l’As.li.co International Singing Competition lui permet de monter sur scène dans le rôle de Despina dans Così fan tutte. Depuis, la mezzo-soprano est régulièrement invitée à participer à des productions d’opéra en Italie et partout en Europe. Elle a déjà interprété Idamante dans Idoménée de Mozart, Enrichetta dans I Puritani de Bellini et Lucia dans La gazza ladra de Rossini. Bridelli se produit aussi en concert. Elle a notamment collaboré à des productions de Phaedra (Britten), Cinque frammenti di Saffo (Dallapiccola) et des Rückert-Lieder (Mahler). Bridelli a collaboré avec des chefs d’orchestre réputés tels que Zubin Mehta, Alberto Zedda, Jérémie Rhorer et Pierre Audi. 

Anna Reinhold, Proserpina & Speranza

soprano

Après ses études au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris et à l’Université de Vienne, Anna Reinhold a fait ses débuts dans le rôle-titre de L'Italiana in Algeri (Rossini). Elle a également interprété Marcia dans Catone in Utica de Vivaldi et pris part à des tournées européennes et nord-américaines avec Les Arts Florissants, sous la direction de William Christie et avec Pygmalion (Raphaël Pichon). Elle continue à travailler dans les collaborations artistiques fructueuses, notamment avec. Le répertoire de Reinhold s’étend jusqu’aux musiques d’aujourd’hui. Elle a créé, sous la direction d’Olivier Holt, le rôle-titre du nouvel opéra d’Emmanuel Normand, Phèdre Tragédie Lyrique, composé spécialement pour elle. Anna Reinhold se produit en duo avec le guitariste et luthiste Quito Gato, dans des programmes tant baroques (Lagrime mie, Orpheus Britannicus, El jardin del Cielo) que populaires (Mi corazón español). 

Estelle Lefort, Ninfa

soprano

Estelle Lefort fait ses premiers pas dans l'univers lyrique enfant (Maîtrise des Hauts de Seine et de l'Opéra de Paris). Après des études littéraires et théâtrales (Cours Florent) et une année d'étude à la UDK de Berlin, elle obtient son Master en chant au CNSM de Paris en 2012. Pour le lied et la mélodie, elle a pu suivre les précieux conseils d'Udo Reinemann, Glenn Chambers, Anne Le Bozec; Alain Buet, Robert Expert, Kenneth Weiss, de Ruben Dubrovsky pour la musique baroque et de Gundula Janowitz pour le répertoire allemand. Son tempérament scénique, son goût pour la création et sa voix agile l'amènent à se produire dans un large répertoire allant du baroque au contemporain, en soliste et en ensemble. Elle est membre entre autres du Choeur de Chambre de Namur, du Vlaams Radio Koor, de la Chapelle Rhénane, du Berliner SolistenEnsemble Phoenix16. Sous la direction de Leonardo García Alarcón elle enregistre notamment les Motets d'Arcadelt (Diapason d'or 2018), interprète le rôle de la Ninfa (Orfeo) et participe à de nombreuses autres productions. En 2015, elle a été invitée par la Fondation Eötvös pour donner le Pierrot Lunaire sous la direction de Peter Eötvös à Budapest et en Allemagne. Elle enregistre en 2017 le Pierrot lunaire à la Chapelle Reine Elisabeth.

Andreas Wolf, Plutone

baryton-basse

Après ses études avec Heiner Eckels et Thomas Quasthoff, Andreas Wolf s'est fait un nom, en particulier dans les œuvres de Bach et Händel. Récemment, il a chanté dans Così fan tutte de Mozart au Teatro Real de Madrid, à La Monnaie à Bruxelles et aux Wiener Festwochen, Don Giovanni à La Monnaie et au Staats­theater de Stuttgart, Le nozze di Figaro à Madrid et à l'Opéra National du Rhin, et Die Zauberflöte à Genève. À la Staatsoper de Munich, il a interprété Carmen de Bizet, Ariadne auf Naxos de Richard Strauss et Die Gezeichneten de Schreker. Il donne des récitals avec le pianiste Kit Armstrong. Dans le répertoire des oratorios et des œuvres symphoniques vocales, il s'est produit avec l'Akademie für Alte Musik Berlin, Le Concert Spirituel et le Freiburger Barockorchester. Dans la Passion selon Matthieu de Bach, Andreas Wolf a été entendu au Concertgebouw avec la Nederlandse Bachvereniging et avec l'Orchestre de chambre néerlandais ; en 2017, il y a interprété le rôle du Christ dans les performances de la Passion selon Matthieu dirigées par Ton Koopman et son Amsterdam Baroque Orchestra & Choir. 

Alex Rosen, Caronte

basse

Après avoir terminé ses études à la Juilliard School, Alex Rosen a fait ses débuts internationaux avec Les Arts Florissants, sous la direction de William Christie, lors de deux tournées de La Création de Haydn et Acis and Galatea de Handel. Pendant la saison 2023-24, Alex rejoint la tournée de David et Jonathas du Theatre de Caen en Lorraine, à Versailles, Bordeaux et au Luxembourg. Ses autres engagements incluent une tournée avec Les Arts Florissants au Japon et en Corée du Sud, interprétant la Passion selon Saint Jean et le Messie de Handel avec Accentus. Il joue le rôle d'Alidoro dans La Cenerentola avec le Theatre du Capitole à Toulouse, puis se joint à la Detroit Opera pour Cunning Little Vixen dans le rôle de Parson. La saison 2022-23 a inclus les rôles de Sénèque/Console dans L'incoronazione di Poppea pour le Festival d'Aix-en-Provence à Versailles et au Palau De Les Arts Fundacio de la Comunitat à Valence, Die Schöpfung de Haydn pour le Theater Basel, The Fairy Queen de Purcell pour le Drottningholms Slottsteater, ainsi qu'une tournée d'Alcina où Alex a interprété le rôle de Melisso avec les Musiciens du Louvre à travers l'Allemagne, l'Espagne et les Pays-Bas. Alex a également fait partie d'une tournée européenne d'Ariodante avec II Pomo d'Oro et a donné des concerts du Messie avec l'Orchestre Opéra Royal de Versailles sous la direction de Franco Fagioli.

Alessandro Giangrande, Pastore & Apollo

ténor

Le ténor italien Alessandro Giangrande obtient son Diplôme de chant avec les félicitations du jury dans la classe de Serafina Tuzzi. Il étudie le violon avec Francesco d’Orazio et le chant baroque auprès de Maria Cristina Kiehr, Roberta Invernizzi, ou encore Paul Esswood. Il a notamment chanté dans L’Orfeo de Monteverdi sous la baguette de René Jacobs au Festival d’Aix-en-Provence dans une mise en scène de Trisha Brown, Le Couronnement de Poppée sous la direction de Leonardo García Alarcón au Festival d’Ambronay, ainsi qu’au MITO Settembre Musica. En 2017, il incarne le personnage d’Apollon dans L’Orfeo avec Leonardo García Alarcón lors d’une tournée mondiale (Operadagen de Rotterdam, Bozar à Bruxelles, Paris, Festival d’Ambronay, Opéra royal de Liège, Théâtre Colón à Buenos Aires, São Paulo, Rio de Janeiro). Il a travaillé comme soliste avec Jordi Savall et La Capella Reial de Catalunya pour le BarockTage au Staatsoper de Berlin. Il collabore avec l’ensemble L’Arpeggiata et Christina Pluhar dans le projet de Musique Baroque Napolitaine. Il collabore régulièrement avec l’ensemble Concerto Italiano, l’orchestre I Virtuosi Italiani, l’Orchestre philharmonique de Łódź et l’Académie Montis Regalis. Invité dans de multiples festivals à Vienne, Cracovie, New-York, ainsi que dans de nombreuses villes françaises et italiennes, il a notamment participé au Festival Sinfonia en Périgord, au Festival Oude Muziek d’Utrecht et au Festival Enescu. 

Leandro Marziotte, Pastore

alto

Leandro Marziotte a remporté le premier prix au Concours International Händel 2014 à Göttingen en tant que contre-ténor soliste avec l’ensemble Radio Antiqua. Il a été également finaliste au Premier Concours International de Contre-ténors à Lugano en 2011. Il est titulaire d’un Master en Chant Baroque au Conservatoire Royal de La Haye et d’une Licence en Interprétation au Conservatoire de Strasbourg. Il a été élève de Michael Chance, Peter Kooij, Jill Feldman, Rita Dams, Martin Gester, Françoise Kubler et Michèle Ledroit. Leandro se produit régulièrement en tant que soliste avec des ensembles tels que Cappella Mediterranea (Leonardo García Alarcùón), Le Poème Harmonique (Vincent Dumestre), Ricercar Consort (Philippe Pierlot) et l’Ensemble Caprice (Matthias Maute) de Canada. Il participe en différentes productions d’opéra, notamment dans Serse (Arsamene), Orlando (Orlando)et Agrippina (Ottone) de Händel, Dido and Aeneas de Purcell (Sorcière); L’Orfeo de Monteverdi (Pastore et Speranza), A Midsumer Night’s Dream de Britten (Oberon), entre autres. Il enregistre pour Harmonia Mundi des cantates de Bach avec l’ensemble Musicus Köln dirigé par Chistoph Spering. Il réalise le premier enregistrement mondiale du rôle titre de l’opéra Flavio Crispo de Heinichen avec l’Orchestre Baroque de Stuttgart. Avec le Label Arcana il enregistre en Italie un disque solo avec des cantates baroques napolitaines inédites. 

Pierre-Antoine Chaumien, Pastore , Spirito & Eco

ténor

Pierre-Antoine Chaumien, diplômé en violoncelle du CNSM de Lyon et en soliste de l'académie de Bâle, a débuté sa carrière de chanteur aux côtés d'Eva Kraznai-Combos à Bâle. De retour en France, il a obtenu son Master au CNSM de Lyon avec Françoise Pollet. En 2022-23, il interprète Orphée à l'Opéra de Nice, est le ténor solo dans Les Rêveurs de la Lune à l'Opéra Grand-Avignon, Daniel(e) dans Le Chalet/Betly à l'Opéra de Bienne TOBS, et Fritz (La Grande Duchesse de Gerolstein de Offenbach) au Théâtre de l'Odéon à Marseille. Il participe à des concerts, dont une tournée avec Carmina Burana, Vêpres à Madrid, et L’Orfeo à Bozar avec Cappella Mediterranea. Parmi ses projets figure Gastone dans La Traviata. En 2021-22, il reprend Les Petites Noces à l'Opéra de Toulon, Goro à l'Opéra Grand Avignon, et Cactus en tournée. Il enregistre Eurimaco à l'Opéra Royal de Versailles et se produit avec Cappella Mediterranea. En 2020-21, il est Antinomo à Florence, Basilio à Paris, et le rôle titre dans Le Messie du peuple chauve à l'Opéra Grand Avignon. Actif en concert, il est ténor solo dans des œuvres de Britten, Rossini, et Bach.  

Matteo Bellotto, Pastore

basse

Matteo Bellotto est diplômé en chant, clarinette et éducation musicale aux Conservatoires de Parme, Modène et Bologne et s'est spécialisé dans la musique baroque. Il a travaillé avec les ensembles baroques les plus connus dans les plus importants festivals baroques et dans diverses thatres à travers le monde. Il a enregistré des oratorios, des opéras, des madrigaux et de la musique sacrée de Monteverdi, Vivaldi, Stradella, Colonna, Falvetti, Pasquini, Corbetta, Schutz, Brunelli, et Strozzi. Avec le chœur et l'orchestre de la Radio Svizzera Italiana, il a notamment enregistré en soliste une Vesper de Cossoni, l'opéra Agnese (Paèr), Ercole Amante (Cavalli), l'Orgelbüchlein (J.S. Bach) et la Missa Romana (Pergolesi). Sous la direction de Gustav Leonhardt, il a enregistré les Messes luthériennes de Bach et avec Gabriel Garrido, il a enregistré la Selva morale e spirituale de Monteverdi. Matteo Bellotto se consacre également à la musique contemporaine : il a chanté quelques œuvres de Gavin Bryars avec l'ensemble suisse Vox Altera, dans Les Noces (Stravinsky), dans le Passio Christi (Giancarlo Facchinetti), à A-ronne (Berio), dans Minister Me (Luca Mosca), et dans Gesualdo considéré comme un assassin de Luca Francesconi. 

Philippe Favette, Spirito

basse

Depuis l’enfance, la musique est sa passion. A huit ans il est abonné aux concerts de l’Orchestre Philharmonique Royal de Liège, sa ville natale. A dix ans il entre en classe de solfège au Conservatoire Royal, à quatorze il chante déjà basse dans une Maîtrise. Ensuite il fréquente le Choeur Symphonique du Conservatoire puis les Choeurs de l’Opéra Royal de Wallonie où il décroche son premier contrat de choriste professionnel, métier bientôt partagé avec l’enseignement de la musique. Titulaire de Diplômes Supérieurs en Chant et en Musique de Chambre, obtenus au Conservatoire Royal de Liège, il devient membre du Collegium Vocale de Gand, et chante alors sous la direction de Philippe Herreweghe et de Ton Koopman. Il travaille ensuite avec différents ensembles en France (Arsys Bourgogne, Akadêmia), aux Pays-Bas (Nederlandse Bach Vereniging, Egidius Kwartet) et en Belgique, principalement au Choeur de Chambre de Namur avec lequel il collabore très régulièrement. En soliste ou en formation allant du quatuor vocal au choeur de chambre, il participe à de nombreux concerts et enregistrements. Parallèlement, il dirige plusieurs chorales et se forme à la direction de choeur et d’orchestre notamment auprès de Pierre Cao et Denis Menier à l’Ecole internationale de Direction de Choeur de Namur mais aussi lors de Masterclasses avec Frieder Bernius et Volker Hempfling. 

Chœur de chambre de Namur

Depuis sa création en 1987, le Chœur de Chambre de Namur s’attache à la défense du patrimoine musical de sa région d’origine (Lassus, Arcadelt, Rogier, Du Mont, Gossec, Grétry…) tout en abordant de grandes œuvres du répertoire choral. Invité des festivals les plus réputés d’Europe, il travaille sous la direction de chefs comme Peter Phillips, Christophe Rousset, Jean-Christophe Spinosi, Alexis Kossenko, Richard Egarr, Julien Chauvin, Reinoud Van Mechelen, Gergely Madaras, etc.  

À son actif il a de nombreux enregistrements, grandement appréciés par la critique. En 2010, la direction artistique du Chœur de Chambre de Namur a été confiée au chef argentin Leonardo García Alarcón. En 2016, il a participé à sa première production scénique à l’Opéra de Paris (Eliogabalo de Cavalli). En 2017, il était à l’affiche de Dido and Aeneas de Purcell, à l’Opéra Royal de Wallonie, à Liège, sous la direction de Guy Van Waas.  

De 2020 à 2023, le Chœur de Chambre de Namur poursuit son périple au sein des grandes œuvres  chorales de Handel, aborde un répertoire varié avec son directeur artistique et ouvre son répertoire, entre autres,  à l’opérette. Il prolonge également des collaborations privilégiées avec Christophe Rousset et les Talens Lyriques, Julien Chauvin et le Concert de la Loge, Reinoud Van Mechelen et A Nocte Temporis et en débute une autre avec Alexis Kossenko et les Amabassadeurs. Le répertoire abordé par le chœur est très large, puisqu’il s’étend du Moyen-Âge à la musique contemporaine. 

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Le Chœur de Chambre de Namur bénéficie du soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles (service de la musique et de la danse), de la Loterie Nationale et de la Ville de Namur.

Cappella Mediterranea

En un peu moins de vingt ans, Cappella Mediterranea s’est installé comme un des ensembles les plus en vue dans l’interprétation de la musique baroque et classique. Leonardo García Alarcón crée cet ensemble en 2005. Du répertoire madrigalesque jusqu’à l’opéra à grand spectacle, Cappella Mediterranea se déploie dans des effectifs restreints ou plus importants selon les œuvres jouées. Parti des répertoires italiens ou espagnols, l’ensemble est amené, dans l’élan des curiosités multiples de son directeur, à interpréter des compositeurs français, flamands ou germaniques. Si le répertoire intime des madrigaux de Claudio Monteverdi, Barbara Strozzi, Sigismondo d’India ou Jacques Arcadelt, met en valeur luthistes, gambistes ou violonistes baroques, réunis autour du clavecin et de l’orgue de Leonardo García Alarcón, c’est sans doute la découverte ou la redécouverte d’un répertoire plus ample qui a installé la réputation internationale de Cappella Mediterranea. Dans ce répertoire, les musiciens de Cappella Mediterranea participent aux recherches de Leonardo García Alarcón autour des idées d’authenticité, d’articulation, d’incarnation musicales. Le répertoire sacré est un autre axe de l’ensemble. Ainsi Vespro della Beata Vergine de Monteverdi et la Messe en si mineur et la Passion selon saint Matthieu de Bach ont laissé le souvenir de moments particulièrement intenses, grâce notamment à la collaboration de l’ensemble avec le Chœur de Chambre de Namur, dont Leonardo García Alarcón est le directeur artistique depuis 2010. 

Plus récemment, l’ensemble s’est ouvert au répertoire contemporain à l’occasion de la première composition d’envergure de Leonardo García Alarcón : l’oratorio La Passione di Gesù, œuvre puissante et très personnelle, qui a reçu un accueil fervent à Ambronay et Genève à l’automne 2022, et qui sera rejouée cet été au Festival de Saint-Denis et au Grand Manège de Namur. Parmi les grands projets de 2023 nous mentionnons les créations d’Il Dono della Vita Eterna, oratorio d’Antonio Draghi, et de La Jérusalem Délivrée, un opéra de Philippe d’Orléans avec le Centre de Musique Baroque de Versailles. La discographie de Cappella Mediterranea compte plus de 30 disques salués par la critique.

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L’ensemble Cappella Mediterranea est soutenu par le Ministère de la Culture - DRAC Auvergne Rhône Alpes, la Région Auvergne-Rhône-Alpes, la ville de Genève, une fondation familiale suisse, une fondation privée genevoise, et par son cercle d’Amis et son cercle des Entrepreneurs avec Diot-Siaci, Chatillon Architectes, Synapsys, Quinten et 400 Partners. 

Aline Foriel-Destezet est la mécène principale de Cappella Mediterranea. 

L'ensemble est membre de la Fevis (Fédération des Ensembles Vocaux et Instrumentaux Spécialisés) et du CNM (Centre National de la Musique). 

Chœur de chambre de Namur

soprano 1
Elke Janssens 
Marine Lafdal-Franc 
Estelle Lefort* 
Amélie Renglet 

soprano 2
Clémence Faber 
Camille Hubert 
Barbara Menier 
Lieve Van Lancker 

contre-ténor
Stephen Collardelle 
Marcio Soares Holanda 
Jérôme Vavasseur 

ténor  
Peter De Laurentiis 
Arnaud Le Dû 
Thibaut Lenaerts 
Gert-Jan Verbueken 

basse
Jagoba Fadrique 
Philippe Favette* 
Jean-Marie Marchal 

préparateur du chœur 
Thibaut Lenaerts 

* soliste

Cappella Mediterranea 

premier violon
Yves Ytier 
Laura Corolla 

second violon
Jorlen Vega Garcia 
Jesús Lárez 

alto 
Samantha Montgomery 
Géraldine Roux 

cornet à bouquin 
Rodrigo Calveyra (+ flûte) 
Doron Sherwin 

saqueboute
Aurélien Honoré 
Alexis Lahens 
Fabien Cherrier 
Jean-Noël Gamet 

Continuo 
viole de gambe
Ronald Martin Alonso 
Teodoro Baù 

violoncelle
Oleguer Aymamí Busqué

contrebasse
Eric Mathot

basson et flûte à bec
Nicolas Rosenfeld 

archiluth
Matthias Spaeter

théorbe, guitare baroque, percussion
Quito Gato 

harpe
Marina Bonetti 

clavecin
Jacopo Raffaele

orgue positif
Ariel Rychter