Remember to turn down the brightness and mute your phone.

Return to the event

Diana Damrau & Helmut Deutsch

10 Feb.'24
- 20:00

Henry Le Boeuf Hall

Robert Schumann (1810-1856)
Singet nicht in Trauertönen, Op. 98/7 
de Lieder und Gesänge aus Wilhelm Meister (1849)

Clara Schumann (1819-1896)
Lorelei (1843) 
Sie liebten sich beide Op.13/2 (1844) 
Er ist gekommen in Sturm und Regen, 
de Zwölf Gedichte aus Liebesfrühling (1840)
Liebst Du um Schönheit, 
de Zwölf Gedichte aus Liebesfrühling

Robert Schumann
Widmung, Op. 25/1 (1840) 
uit Myrthen

Frauenliebe und -leben, Op. 42 (1840)

  • Seit ich ihn gesehen
  • Er, der Herrlichste von allen
  • Ich kann’s nicht fassen, nicht glauben
  • Du Ring an meinem Finger
  • Helft mir, ihr Schwester
  • Süßer Freund, du blickest
  • An meinem Herzen, an meiner Brust
  • Nun hast du mir den ersten Schmerz getan

pause

Joaquín Rodrigo Vidre (1901-1999)
Cuatro Madrigales Amatorios (1947) 

  • ¿Con qué la lavaré? 
  • Vos me matásteis 
  • ¿De dónde venís, amore? 
  • De los alamos vengo, madre 

Enrique Granados (1867-1916) 
No lloréis, ojuelos 
de Canciones amatorias (1915)

Joaquín Turina (1882-1942) 
Tu pupila es azul, Op. 81/2 
deTrès Poemas (1933)

Fernando Obradors (1897-1945) 
Canciones clásicas españolas (1921) 
(sélection)

  • El vito
  • Al amor
  • Con amores, la mia madre
  • Del cabello más sutil 
  • Chiquitita la novia

Richard Strauss (1864-1949)
Das Rosenband, Op. 36/1 (1897) 
Ständchen, Op. 17/2 (1887) 
Freundliche Vision, Op. 48/1 (1900) 
Wiegenlied, Op. 41/1 (1899) 
Allerseelen, Op. 10/8 (1885) 
Zueignung, Op. 10/1 (1885)

Durée: +/- 1h45

De liefde. Altijd weer de liefde. Of het nu in woorden, in beelden, in verzen of in melodieën is, kunstenaars hebben haar altijd bezongen. Weinig thema’s zijn zo universeel en tegelijk zo persoonlijk. De poëzie die componisten als Robert en Clara Schumann, maar ook Joaquín Rodrigo en Enrique Granados, wist te inspireren, kan zowel de zoete liefde bezingen als de pijn van het gemis. Liefde gaat zowel over intense vreugde als over diep verdriet. In dit programma komen drie muzikale werelden samen met de liefde als bindmiddel: de romantische liedkunst van Robert en Clara Schumann, Spaanse liederen uit het begin van de 20ste eeuw, en de laatromantische klavierliederen van Richard Strauss.

L’amour. Encore et toujours l’amour. Qu’il s’agisse de mots, d’images, de vers ou de mélodies, les artistes l’ont toujours chanté. Peu de thèmes sont à la fois aussi universels et aussi intimes. La poésie qui a inspiré des compositeurs comme Robert et Clara Schumann, ainsi que Joaquín Rodrigo et Enrique Granados, peut chanter à la fois la douceur de l’amour et la douleur de la perte. L’amour peut être synonyme de joie intense comme de profond chagrin. Dans ce programme, trois mondes musicaux se rencontrent autour de l’amour : l’art du lied romantique de Robert et Clara Schumann, les mélodies espagnoles du début du 20e siècle et les lieder pour clavier du romantisme tardif de Richard Strauss.

La carrière et l’œuvre de Robert et Clara Schumann sont indissociables de l’inspiration mutuelle qu’ils puisaient dans leur couple. Bien que Clara Wieck ait adopté le nom de famille de son mari, sa renommée en tant que pianiste était bien plus grande. En tant que compositrice, elle resta toujours dans l’ombre, mais des lieder comme Lorelei (sur un texte de Heinrich Heine) ou Liebst du um Schönheit montrent qu’elle aussi possédait un langage musical permettant de traduire l’essence profonde d’un poème. Nous savons, grâce à des lettres et à des extraits de journaux intimes, que la maison des Schumann accueillait des activités musicales aussi intenses que régulières. Dans la publication de l’opus 12 de lieder, la frontière entre leurs œuvres s’estompe même, puisque le recueil contient des lieder signés tant par Robert que par Clara.

La tradition allemande du lied connut son apogée au XIXe siècle. C’est Schubert qui combina le caractère reconnaissable et presque folklorique du lied avec un style de composition comparable à celui de la musique instrumentale. Pour ce faire, il s’éloigna des formes strophiques simples, rendit l’accompagnement plus varié et utilisa scrupuleusement le texte comme guide lors de la conception des mélodies. Les compositeurs ultérieurs, comme Schumann, poursuivirent dans cette voie en recherchant encore plus de profondeur, tant dans le choix des textes que dans la manière de les chanter.

Dans Singet nicht in Trauertönen, le titre lui-même indique déjà le type de musique qui l’accompagne. Dans son texte, Johann Wolfgang von Goethe estime la nuit préférable au jour car elle apporte la paix et la sécurité, loin des illusions quotidiennes. La musique est donc très vivante, avec des mélodies pétillantes et un accompagnement pianistique enjoué.

Clara Schumann, elle aussi, évoque l’émotion sous-jacente du texte dans ses lieder. Dans Er ist gekommen in Sturm und Regen, nous entendons l’agitation et la fébrilité avec lesquelles le protagoniste se précipite vers sa bien-aimée. Lorsque l’homme doit repartir, la femme a la certitude et la confiance qu’il restera fidèle et reviendra. À ce moment précis, la musique s’apaise un instant et rayonne de paix et de calme. Il s’agit d’une intervention subtile dans l’accompagnement du piano qui dévoile la manière sophistiquée dont Clara Schumann donne à la poésie une forme musicale.

Un demi-siècle plus tard, le lied n’a rien perdu de son importance, comme en témoignent les plus de 200 lieder composés par Richard Strauss. Parmi ceux-ci, quelque 60 lieder orchestraux s’inscrivent dans la lignée de l’expansion romantique tardive, que l’on retrouve également dans le genre de la symphonie ou de l’opéra. Dans ses lieder pour clavier, Strauss montre qu’il sait faire vibrer une corde sensible, même dans des formations plus modestes.

Wiegenlied baigne dans une atmosphère de calme et d’équanimité, tandis que le texte utilise des métaphores pour chanter l’éclosion de l’amour qui peut faire de la vie sur terre un paradis. Les fleurs sont également présentes dans les lieder Allerseelen (sur la perte), Freundliche Vision et, bien sûr, Das Rosenband. Dans Freundliche Vision, Otto Bierbaum décrit un rêve idyllique plein de beauté. La musique que Strauss compose sur ce thème prolonge parfaitement cette atmosphère et constitue également un bel exemple du lyrisme étiré qui caractérise la fin du XIXe siècle.

Tout comme les origines du lied allemand sont fortement liées à la culture de la chanson folklorique, l’influence de la musique folklorique ne peut être surestimée dans le répertoire de la chanson espagnole. La tradition transparaît aussi bien dans les textes et les sujets choisis que dans les contours mélodiques des chansons.

Les chansons au programme de ce concert sont en partie basées sur des textes et des chansons existants du XVIe siècle, comme Con amores, la mi madre de Fernando Obradors, qui s’appuie sur un texte ancien et plutôt sentimental très populaire à la cour d’Isabelle de Castille au début du XVIe siècle. Il ne s’agit pas ici d’amour passionné entre partenaires, mais des effets curatifs de l’amour maternel inconditionnel. Avec un accompagnement de piano berçant, le compositeur peint une toile de fond parfaite à ce texte apaisant.

Les Cuatro madrigales amatorios de Joaquín Rodrigo, basés sur des textes anonymes du XVIe siècle, en sont un autre exemple. Ils traitent des grandes émotions romantiques, du désir et du manque à la douleur et au chagrin qui accompagnent l’amour rejeté. En termes de style musical, Rodrigo opte également pour un lien clair avec la Renaissance. Les émotions ne sont pas exacerbées mais transmises de manière presque neutre, subtilement soutenues par un accompagnement de piano contemporain mais non intrusif.

Dans Vos me matásteis, nous entendons un homme s’effondrer littéralement à la vue d’une belle vierge au bord d’une rivière : l’amour inaccessible est un tourment qui menace la vie. La première chanson du recueil (¿Con qué la lavaré?) met en scène un personnage féminin. Elle se lamente sur son sort de femme célibataire. Les deux autres chansons sont écrites sur des textes plus courts dans lesquels le jeu de séduction et le sentiment amoureux joyeux donnent respectivement le ton.

Alors que Rodrigo opte délibérément pour un style plutôt classique, nous reconnaissons plus de rythmes et de mélodies d’origine espagnole dans la musique d’Enrique Granados. Il en va de même pour les chansons de Fernando Obradors. Dans l’entraînant El vito, le piano se transforme en guitare flamenco dans l’un des motifs les plus stéréotypés d’Espagne. Dans El amor, ce sont les ornements mélodiques qui apportent l’épice locale. Chez Joaquin Turina aussi, on reconnaît des éléments de la musique espagnole, mais à travers des lunettes quasi impressionnistes. Dans Tu pupila es azul, nous découvrons une ode aux yeux bleus profond d’une amoureuse. Y verrez-vous la mer, une fleur ou une étoile brillante dans le ciel ?

Tout au long de ce programme, l’amour est abordé sous toutes ses facettes. On le découvre comme désir, comme bien inaccessible, comme source de douleur et de chagrin, comme réconfort, comme vecteur de jalousie, et bien d’autres choses encore. La nature se révèle être une source presque inépuisable de métaphores, ce qui n’est pas surprenant pour le XIXe siècle et le début du XXe siècle. Elle montre surtout que l’amour revient toujours comme l’une des sources à la fois les plus universelles et les plus intimes d’émotions et d’expressions artistiques.

Klaas Coulembier
trad. Judith Hoorens

Diana Damrau

soprano

La soprano Diana Damrau se produit depuis plus de vingt ans dans les plus grandes salles d’opéra et de concert du monde. Son répertoire est très large, allant des rôles-titres d’Anna Bolena et de Lucia di Lammermoor à la Reine de la nuit dans Die Zauberflöte et à la Comtesse Madeleine dans Capriccio. On peut la voir régulièrement au Metropolitan Opera et, grâce à son réseau de diffusion en continu, dans les cinémas du monde entier. Diana Damrau ne craint pas le répertoire contemporain. Le rôle-titre de l’opéra A Harlot’s Progress de Iain Bell (Theater an der Wien) a été écrit pour sa voix. En dehors de l’opéra, elle est une interprète recherchée pour le répertoire de lieder, pour lequel elle aime collaborer avec le harpiste Xavier de Maistre et le pianiste Helmut Deutsch. Ses enregistrements paraissent exclusivement chez Warner/Erato et comprennent des œuvres de Mozart, Salieri et Richard Strauss. Son interprétation des Vier letzte Lieder au Carnegie Hall avec Mariss Jansons et le Bayerische Rundfunk a été publiée en 2020. Diana Damrau est chanteuse de chambre au Bayerische Staatsoper depuis 2007 et membre du Bayerischer Maximiliansorden für Wissenschaft und Kunst depuis 2010. Elle a également reçu le Verdienstorden der Bundesrepublik Deutschland (2021) et un astéroïde porte son nom.

General Management Concerts, Tours & Media pour Diana Damrau: CCM Classic Concerts Management, www.ccm-international.de
www.diana-damrau.com

 

Helmut Deutsch

piano

Helmut Deutsch est l’un des accompagnateurs de lieder les plus réputés et les plus demandés au monde. Né à Vienne, il y a étudié au Conservatoire, à la Musikakademie et à l’université. En 1965, il a reçu le prix de composition de la ville de Vienne et, à l’âge de 24 ans, il était déjà professeur. Il a partagé la scène avec de nombreux musiciens, mais se concentre surtout sur l’accompagnement de récitals de chant. Dans ce domaine, il a fait ses premiers pas avec la soprano Irmgard Seefried, mais ce sont surtout les années de collaboration avec Hermann Prey qui l’ont fait connaître. Entre-temps, il a joué avec les chanteurs les plus éminents dans toutes les grandes salles du monde. Actuellement, il travaille principalement avec Jonas Kaufmann, Diana Damrau et Michael Volle. Il a enregistré plus de 100 albums et s’est beaucoup investi ces dernières années dans la formation de jeunes talents. Il enseigne notamment à la Hochschule für Musik und Theater de Munich, mais aussi en tant que professeur invité dans diverses universités. Il donne aussi régulièrement des master classes en Europe et à l’étranger.

www.helmutdeutsch.at

Bozar Maecenas

Prince et Princesse de Chimay • Barones Michèle Galle-Sioen • Monsieur et Madame Laurent Legein • Madame Heike Müller • Monsieur et Madame Dominique Peninon • Monsieur et Madame Antoine Winckler • Chevalier Godefroid de Wouters d'Oplinter

Bozar Honorary Patrons

Comte Etienne Davignon • Madame Léo Goldschmidt

Bozar Patrons

Monsieur et Madame Charles Adriaenssen • Madame Marie-Louise Angenent • Comtesse Laurence d'Aramon • Monsieur Jean-François Bellis • Baron et Baronne Berghmans • Monsieur Tony Bernard • De heer Stefaan Bettens • Monsieur Philippe Bioul • Mevrouw Roger Blanpain-Bruggeman • Madame Laurette Blondeel • Comte et Comtesse Boël • Monsieur et Madame Thierry Bouckaert • Madame Anny Cailloux • Madame Valérie Cardon de Lichtbuer • Madame Catherine Carniaux • Monsieur Jim Cloos et Madame Véronique Arnault • Mevrouw Chris Cooleman • Monsieur et Madame Jean Courtin • De heer en mevrouw Géry Daeninck • Monsieur et Madame Denis Dalibot • Madame Bernard Darty • Monsieur Jimmy Davignon • De heer en mevrouw Philippe De Baere • De heer Frederic Depoortere en mevrouw Ingrid Rossi • Monsieur Patrick Derom • Madame Louise Descamps • De heer Bernard Dubois • Mevrouw Sylvie Dubois • Madame Dominique Eickhoff • Baron et Baronne William Frère • De heer Frederick Gordts • Comte et Comtesse Bernard de Grunne • Madame Nathalie Guiot • De heer en mevrouw Philippe Haspeslagh - Van den Poel • Madame Susanne Hinrichs et Monsieur Peter Klein • Monsieur Jean-Pierre Hoa • De heer Xavier Hufkens • Madame Bonno H. Hylkema • Madame Fernand Jacquet • Baron Edouard Janssen • Madame Elisabeth Jongen • Monsieur et Madame Jean-Louis Joris • Monsieur et Madame Adnan Kandyoti • Monsieur et Madame Claude Kandyoti •  Monsieur Sander Kashiva • Monsieur Sam Kestens • Monsieur et Madame Klaus Körner • Madame Marleen Lammerant • Monsieur Pierre Lebeau • Baron Andreas de Leenheer ✝ • Monsieur et Madame François Legein • Madame Gérald Leprince Jungbluth • Monsieur Xavier Letizia • De heer en mevrouw Thomas Leysen • Monsieur Bruno van Lierde • Madame Florence Lippens • Monsieur et Madame Clive Llewellyn • Monsieur et Madame Thierry Lorang • Madame Olga Machiels-Osterrieth • De heer Peter Maenhout • De heer en mevrouw Jean-Pierre en Ine Mariën • De heer en mevrouw Frederic Martens • Monsieur Yves-Loïc Martin • Monsieur et Madame Dominique Mathieu-Defforey • Madame Luc Mikolajczak • De heer en mevrouw Frank Monstrey • Madame Philippine de Montalembert • Madame Nelson • Monsieur Laurent Pampfer • Famille Philippson • Monsieur Gérard Philippson • Madame Jean Pelfrène-Piqueray • Madame Marie-Caroline Plaquet • Madame Lucia Recalde Langarica • Madame Hermine Rédélé-Siegrist • Monsieur Bernard Respaut • Madame Fabienne Richard • Madame Elisabetta Righini • Monsieur et Madame Frédéric Samama • Monsieur Grégoire Schöller • Monsieur et Madame Philippe Schöller • Monsieur et Madame Hans C. Schwab • Monsieur et Madame Tommaso Setari • Madame Gaëlle Siegrist-Mendelssohn • Monsieur et Madame Olivier Solanet • Monsieur Eric Speeckaert • Monsieur Jean-Charles Speeckaert • Vicomte Philippe de Spoelberch et Madame Daphné Lippitt • Madame Anne-Véronique Stainier • De heer Karl Stas • Monsieur et Madame Philippe Stoclet • De heer en mevrouw Coen Teulings • Messieurs Oliver Toegemann et Bernard Slegten • Monsieur et Madame Philippe Tournay • Monsieur Jean-Christophe Troussel • Monsieur et Madame Xavier Van Campenhout • Mevrouw Yung Shin Van Der Sype • Mevrouw Barbara Van Der Wee en de heer Paul Lievevrouw • De heer Koen Van Loo • De heer en mevrouw Anton Van Rossum • Monsieur et Madame Guy Viellevigne • De heer Johan Van Wassenhove • Monsieur et Madame Michel Wajs-Goldschmidt • Monsieur et Madame Albert Wastiaux • Monsieur Robert Willocx ✝ • Monsieur et Madame Bernard Woronoff • Monsieur et Madame Jacques Zucker • Zita, maison d'art et d'âme

Bozar Circle

Monsieur et Madame Paul Bosmans • Monsieur et Madame Paul De Groote • De heer Stefaan Sonck Thiebaut • Madame France Soubeyran • De heer en mevrouw Remi en Evelyne Van Den Broeck

Bozar Young Circle

Mademoiselle Floriana André • Docteur Amine Benyakoub • Mevrouw Sofie Bouckenooghe • Monsieur Matteo Cervi • Monsieur Rodolphe Dulait • Monsieur et Madame Melhan-Gam • Monsieur et Madame Clément et Caroline Vey-Werny • Mademoiselle Cory Zhang

Et nos Membres qui souhaitent rester anonymes