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Monteverdi: Il ritorno d'Ulisse in patria - I Gemelli

30 Nov.'23
- 19:30

Henry Le Boeuf Hall

Claudio Monteverdi (1567–1643)

Il ritorno d’Ulisse in patria, SV 325 (1639–1640) 
libretto: Giacomo Badoaro (1602–1654), d’après l'Odyssée d'Homère

Concert avec pause

Durée : +/- 3h

Prologue
La Fragilité humaine déplore sa condition mortelle, sous le joug du Temps boiteux, de la Fortune aveugle et de l'Amour capricieux.

ACTE I

Scène 1
Au Palais d'Ithaque, en compagnie de la nourrice Euryclée, la reine Pénélope attend le retour de son époux Ulysse, parti vingt ans auparavant pour la guerre de Troie.

Scène 2
Sans considération pour le chagrin de Pénélope, Mélantho, la suivante de la reine, et Eurymaque, son amant, chantent sans retenue les plaisirs de l'amour.

Scène 5
Neptune, sorti des flots, se plaint auprès de Jupiter d'une nouvelle provocation des humains : les Phéaciens, malgré son interdiction, ont en effet débarqué Ulysse sur le rivage d'Ithaque. Jupiter lui donne raison et l'autorise à les châtier.

Scène 6
Voguant sur la mer, les Phéaciens chantent une chanson insolente à l'égard des dieux.

Furieux, Neptune condamne leur navire à être transformé en roc.

Scène 7
Sur une plage, Ulysse se réveille et découvre qu'il est seul et que les Phéaciens ont disparu. Il maudit le sommeil et les traîtres qui l'ont abandonné dans cet endroit inconnu.

Scènes 8-9
Passe un très jeune garçon à l'allure innocente. Interrogé par Ulysse, il lui apprend que le rivage sur lequel ils se trouvent est Ithaque, puis l'invite à raconter son histoire. Prudent, Ulysse déguise son identité, mais ne trompe pas le garçon qui se révèle être Minerve, sa protectrice. La déesse lui annonce la fin de ses malheurs et le retour parmi les siens. Ulysse exulte. Cependant, avant de triompher, il devra changer son apparence en se baignant dans une fontaine magique. Il part s'exécuter puis revient, métamorphosé en vieux mendiant. Minerve l’envoie rejoindre le fidèle berger Eumée, tandis qu'elle se chargera de son côté de ramener son fils Télémaque, parti à Sparte.

Scène 10
Au palais, Mélantho tâche en vain de convaincre Pénélope de profiter de la vie et de s'abandonner aux plaisirs de l'amour.

Scène 11
Le berger Eumée compare la simplicité de la vie pastorale à la folle vanité des puissants.

Scène 12
Iros, un parasite attaché aux Prétendants, surgit et se moque d'Eumée en raillant les plaisirs de la vie champêtre. Eumée, excédé, le chasse.

Scène 13
Eumée déplore l'absence d'Ulysse et le chaos qui règne au palais. Méconnaissable sous son apparence de vieillard, Ulysse l'aborde et l'assure de son retour imminent. Réjoui par cette bonne nouvelle, Eumée offre l'hospitalité au faux mendiant.

 

ACTE II

Scène 1
Minerve ramène Télémaque de Sparte sur son char volant. Elle l'invite à la prudence : il y a danger au palais.

Scène 2
Voyant que Télémaque est rentré de son périple, Eumée exprime sa joie. Il lui présente le mendiant qui lui a prédit le retour d'Ulysse. Accablé par l'absence de son père, Télémaque ne partage ni la joie ni le chant des deux hommes. II envoie Eumée avertir sa mère Pénélope de son retour.

Scène 3
Au milieu d'éclairs, le sol s'ouvre et Ulysse est englouti dans les profondeurs de la terre. D'abord stupéfait, Télémaque est pris de panique lorsqu'il voit Ulysse remonter au jour sous sa vraie apparence. Après un instant de méfiance, il comprend que l'inconnu est son père. Retrouvailles émues. Ulysse l'envoie rejoindre Pénélope et l'assure qu'il viendra plus tard au palais, ayant repris son déguisement.

Scène 4
Mélantho exprime à Eurymaque son incompréhension devant l'exceptionnelle constance de Pénélope. Les deux amants chantent étourdiment leur bonheur de s'aimer.

Scène 5-7
Pénélope subit les avances importunes d'Antinoos, d'Amphinome et de Pisandre, les arrogants Prétendants. Les repoussant d'abord courtoisement, elle se trouve à court d'arguments et fond en larmes, à la consternation générale. Les Prétendants proposent aussitôt un ballet pour la distraire. Eumée interrompt la scène et annonce à Pénélope le retour de Télémaque ainsi que celui, imminent, d'Ulysse. Pénélope se retire, ne sachant que penser de cette nouvelle.

Scène 8
Contrariés par l'annonce d'Eumée, les Prétendants complotent contre Télémaque. Un aigle apparaît dans le ciel: c'est un mauvais présage envoyé par Jupiter, qui annonce la mort et la ruine. Eurymaque les convainc de changer de tactique et de plutôt chercher à corrompre la vertu de Pénélope avec de l'or.

Scène 9
Dans une forêt. Minerve, sous sa véritable apparence, présente à Ulysse son plan pour tuer les Prétendants : elle va inspirer à Pénélope l'idée d'un concours de tir à l'arc. Ulysse y participera, et une fois son arc en main, à son signal, massacrera les Prétendants.

Scène 11
Télémaque raconte à Pénélope son voyage à Sparte et sa rencontre avec l'éblouissante Hélène, cause de la guerre de Troie. Devant les remontrances de Pénélope qui refroidit son admiration et ses ardeurs, Télémaque dévoile les prédictions d'Hélène, qui grâce à son art divinatoire a prédit le retour prochain d'Ulysse à Ithaque.

Scène 12
Eumée et Ulysse se présentent au palais et se font molester par l'insolent Antinoos. Iros, voyant dans le mendiant un concurrent potentiel, le provoque en duel, ce à quoi les Prétendants applaudissent, voyant là une occasion de divertir la reine. Le duel a lieu, le bouffon Iros s'avouant immédiatement vaincu.

Scène 13
Les Prétendants procèdent à leurs offrandes à la reine. Soudain inspirée par Minerve, Pénélope lance le concours de l'arc, promettant sa main et son royaume au vainqueur. Les Prétendants se réjouissent et se succèdent dans l'épreuve, échouant l'un après l'autre à bander l'arc d'Ulysse. Celui-ci, toujours déguisé en mendiant, demande à passer lui aussi l'épreuve, ce que Pénélope lui accorde. Au coup de tonnerre lancé par Jupiter, Ulysse tire ses flèches et massacre les Prétendants.

 

ACTE III

Scène 1
Iros, seul, se lamente sur la mort des Prétendants qui signifie la fin de sa vie de parasite. Il se prépare à la pire destinée : mourir de faim.

Scène 3
Bouleversée par le massacre des Prétendants, Mélantho exhorte Pénélope à se révolter, mais la reine est aussi indifférente à la haine qu'à l'amour.

Scène 4
Eumée entre et annonce fièrement à la reine le retour de son époux. Pénélope lui répond par l'incrédulité, ce qui agace le berger.

Scène 5
Entrée de Télémaque qui confirme les propos d'Eumée. Pénélope ne lui accorde pas plus de crédit.

Scène 6
Scène maritime. Minerve demande à Junon d'intercéder auprès de son époux Jupiter en faveur d'Ulysse.

Scène 7
Assemblée des dieux. Après la prière de Junon, Jupiter demande à Neptune d'accorder son pardon à Ulysse. Le dieu des mers se laisse fléchir et un chœur célèbre la fin des errances du héros, scellant la fin de la guerre de Troie et la réconciliation des dieux.

Scène 8
La nourrice Euryclée se trouve devant un dilemme : doit-elle annoncer à Pénélope le retour d'Ulysse (qu'elle a reconnu) ou se taire, comme le lui a demandé celui-ci ?

Scène 9
Devant Eumée et Télémaque, Pénélope refuse toujours de reconnaître l'identité d'Ulysse.

Scène 10
Ulysse se présente sous sa véritable apparence. Pénélope l'accuse d'abord d'imposture, puis évoque devant lui le lit conjugal qu'il est seul à connaître avec elle. Ému par ce qu'il sait être une dernière épreuve, Ulysse décrit longuement le drap que Pénélope a brodé et dont il a gardé le souvenir pendant tout son voyage. Bouleversée, Pénélope admet enfin que son époux se tient devant elle. Elle laisse éclater sa joie, le couple royal peut se reformer.

Le rire d'Ulysse

Venise, février 1640. Les spectateurs transis de froid se pressent dans le Théâtre SS Giovanni e Paolo. II fait bon dans le petit théâtre, dont les portes vont rester ouvertes pendant toute la saison du Carnaval. La salle, faiblement éclairée par les lampes à huile, offre une oasis de chaleur à ceux qui fuient la brume glacée de la lagune.

Monteverdi et son ami le poète Badoaro se préparent pour la représentation du Retour d'Ulysse en sa patrie. La nervosité des premiers soirs est retombée, la salle est remplie, le succès est au rendez-vous. Il est vrai que Monteverdi n'est pas un débutant : plus de trente ans se sont écoulés depuis le miracle d'Orfeo à Mantoue.

À soixante-douze ans, le plus célèbre compositeur de son temps a vécu une vie remplie d'autant de succès que de malheurs : la perte de sa femme, dont il ne se consolera jamais et dont il portera encore le deuil sous l'habit noir du prêtre, comme celle de son fils, emporté avec tant d'amis par la Grande Peste de 1630 qui ravagea l'Italie. En maître célébré dans toute l'Europe, il dirige toujours la Cappella Marciana, compose pour les meilleurs chanteurs et instrumentistes, secondé par les plus talentueux musiciens. C'est un vieil homme ; il écrit mais ne publie plus, estimant sans doute avoir déjà tout dit. Notable respecté dans tous les cercles de la cité, il jouit d'une gloire inégalée comme d'un salaire très confortable. Qui a bien pu le convaincre de céder à cette nouvelle fièvre de l'opéra public, où tous les Vénitiens se pressent, qu'ils soient avocats, marchands ou gondoliers ?

Ce ne sont peut-être pas les qualités littéraires de Giacomo Badoaro, honnête patricien et académicien dont c'est le premier livret, qui l'auront séduit. Monteverdi a connu et mis en musique les plus grands poêtes du XVle siècle, Le Tasse et Guarini, il a collaboré avec Striggio sur Orfeo (son plus grand chef-d'œuvre), et avec Rinuccini sur Arianna (son plus grand succès), repris ce même hiver au Théâtre San Moisé. Il n'a besoin ni d'argent ni de reconnaissance car Venise lui a déjà tout apporté. Ce que Badoaro lui offre, en revanche, c'est la liberté. Monteverdi ne se trouve contraint ni par le temps, ni par les caprices d'un mécène, ni par le cadre sévère des règles classiques. Il a toute licence pour remanier le livret à sa guise : Badoaro s'incline devant le génie musical et réclame seulement la gloire de travailler pour lui.

Après Proserpina rapita, composé en 1630 dans un cadre privé, tous ses projets d'opéra sont restés inachevés ou abandonnés. II a certes composé le Combattimento di Tancredi e Clorinda ainsi qu'Armida abandonnata, sur des textes du Tasse, mais ces formes hybrides ne sont pas à proprement parler de l'opéra. Ses ultimes publications sont le VIIIe Livre de madrigaux et la Selva morale e spirituale, deux testaments musicaux, l'un profane, l'autre sacré.

Il a déjà tout dit et tout inventé. Refusant la facilité d'appliquer des recettes toutes faites, il a porté aux sommets des formes nouvelles, en a tiré des chefs-d'œuvre, pour s'en détourner aussitôt. Aujourd'hui, le vieux prêtre renoue avec le théâtre. Quel intérêt peut-il y trouver, lui qui n'a jamais écrit deux fois la même chose ?

Il s'est enorgueilli d'avoir fait chanter toutes les passions humaines : sa longue préface du Combattimento insiste sur l'invention du stile concitato, une stylisation musicale de la guerre et de la fureur. Toutes les passions ?

Dans Le Retour d'Ulysse, la fable héroïque mêle les dieux et les héros à des figures plus humaines, plus accessibles à un public populaire. La pièce, menée par le malicieux Ulysse, est une comédie enjouée où les spectateurs ne sont pas seuls à s'esclaffer : la partition indique, pour la première fois dans l'histoire de l'opéra, la mise en musique d'un éclat de rire.

Au crépuscule de sa vie, Monteverdi revient à l'opéra comme Ulysse en sa patrie. Il n'a plus rien à gagner, plus rien à perdre, plus rien à prouver ni à regretter. Mais peut-être estime-t-il, derrière sa barbe longue, qu'à soixante-douze ans passés il a maintenant le droit de s'amuser.

Mathilde Etienne

Le synopsis et le clé d'écoute ont été aimablement transmis par l'ensemble I Gemelli.

Emiliano Gonzalez Toro

direction musicale - Ulisse

S’il figure parmi les personnalités les plus inventives de la scène musicale, Emiliano Gonzalez Toro s’impose d’abord comme un chanteur d’exception : avec une maîtrise technique, une beauté de timbre, une expressivité inventive unie à un amour passionné des textes, il a abordé de façon les chefs-d’œuvre des XVIIe et XVIIIe siècles avec les plus grands ensembles et les plus grands chefs.
L’opéra baroque français constitue l’une des principales lignes de force artistique de son activité. Rôle-titre de Platée avec Christophe Rousset et de Dardanus avec Raphaël Pichon, rôles multiples dans Les Paladins avec William Christie, Rameau occupe une place centrale. La virtuosité époustouflante d’Emiliano fait de lui un interprète privilégié des maîtres de l’opera seria : Aquilo dans Farnace avec Diego Fasolis et Vitaliano dans Il Giustino avec successivement Ottavio Dantone, Andrea Marcon et René Jacobs pour Vivaldi ; Giuliano dans Rodrigo et Tempo dans Il Trionfo del Tempo avec Thibault Noally, ou bien sûr la partie de ténor dans The Messiah avec Hervé Niquet pour Händel. Emiliano aborde régulièrement Mozart, comme par exemple Agenore dans Il Re Pastore avec William Christie, aux côtés de Rolando Villazon ; le Grand Prêtre dans Idomeneo avec Emmanuelle Haïm puis Jérémie Rhorer ou, très récemment, Basilio dans Le Nozze di Figaro au Théâtre du Capitole de Toulouse.
C’est pour partager son immense expérience dans le Seicento italien (en particulier Claudio Monteverdi) qu’il aime et sert merveilleusement qu’Emiliano Gonzalez Toro crée, avec Mathilde Étienne, l’ensemble I Gemelli. En 2019, I Gemelli effectue des débuts foudroyants au Théâtre des Champs-Élysées avec L'Orfeo, œuvre emblématique entre toutes, Emiliano chantant le rôle-titre. Peu après, le Théâtre du Capitole de Toulouse reçoit ce spectacle pour deux soirées, L’Arsenal de Metz accueillant ensuite une version mise en espace tout aussi acclamée. En 2021, il dirige et chante le rôle-titre de Il Ritorno d’Ulisse in patria avant d’aborder en mai 2023 L’Incoronazione di Poppea, deux productions qu’il dirige au Théâtre des Champs-Élysées à Paris, au Victoria Hall de Genève ainsi qu’à L’Arsenal de Metz.
En septembre 2023, pour le label Gemelli Factory, paraît l’enregistrement de Il Ritorno d’Ulisse in patria. Ce nouvel opus de l’ensemble I Gemelli co-dirigé par Emiliano González Toro et Mathilde Étienne est aussitôt récompensé par un Diapason d’Or, un Choc de Classica et un Diamant d’opéra Magazine.
La saison 2023-2024 s’ouvrira par une grande tournée avec Il Ritorno d’Ulisse in patria passant par les plus grandes scènes européennes. Emiliano dirigera et chantera ensuite les Vêpres de la Vierge de Monteverdi à Genève, en préambule de l’enregistrement pour Gemelli Factory (à paraitre en 2025).
Cette riche saison s’achèvera avec la sortie d’un nouveau disque (toujours pour le label Gemelli Factory) opérant la fusion de la musique latino et du lyrique : La misa criolla d’Ariel Ramirez avec The Amazing Keystone big band et plusieurs invités de prestige.

Mathilde Etienne

Mise en espace - Melanto

Mathilde Etienne étudie la littérature à l'Université de Poitiers et l'art dramatique au Conservatoire Royal de Liège avant de débuter ses études de chant lyrique. Elle se forme notamment auprès de Micaëla Etcheverry, Rachel Yakar et Malcolm King pour le chant, de Jacques Delcuvellerie pour le théâtre, et de Christian Schiaretti pour la mise en scène. Après l'obtention de ses différents diplômes, elle se perfectionne en musique ancienne au Conservatoire de Paris. En 2009, elle fait ses débuts en tant que metteuse en scène dans Carmen de Bizet aux Gémeaux de Sceaux et au Théâtre du Trianon. Durant la saison 2015-2016, elle écrit et met en scène Te Recuerdo (Opéra de Lille, festival des Arts-Scènes, TAC, Forum de Meyrin). En 2021, elle assure la mise en scène du Retour d'Ulysse (spectacle repris en 2023 et 2024) pour l'ensemble I Gemelli. En 2023, la « trilogie » Monteverdi sera achevée avec Le Couronnement de Poppée. Elle a fondé, avec Emiliano Gonzalez Toro, l'ensemble | Gemelli et le label Gemelli Factory, pour lesquels elle assure la direction artistique et la dramaturgie.

Fleur Barron

Penelope

Mezzo-soprano singapouro-britannique, Fleur Barron obtient le Prix Schubert 2022 de la Schubertíada aux côtés de Brigitte Fassbender, et a été choisie par Het Concertgebouw (Amsterdam) comme « Hemelsbestormer » (tempête de ciel) et artiste vedette pour la saison 22-23. Elle est partenaire artistique de l'Orquesta Sinfonica del Principado de Asturias à Oviedo à partir de la saison 22-23, pour plusieurs projets chaque saison. Interprète passionnée de musique de chambre, d'œuvres de concert et d'opéra allant du baroque au contemporain, Fleur Barron est encadrée par Barbara Hannigan. À l'opéra, elle chante le rôle-titre dans Adriana Mater de Kaija Saariaho avec l'Orchestre symphonique de San Francisco sous la direction d'Esa-Pekka Salonen, dans une mise en scène de Peter Sellars, le rôle-titre dans Marc’ Antonio e Cleopatra de Hasse avec la NDR Radiophilharmonie de Hanovre, le rôle-titre dans Didon et Énée de Purcell avec La Nuova Musica pour un enregistrement (label PENTATONE), et Malika (Lakmé) à l'Opéra de Monte-Carlo et au Théâtre de Champs-Elysées. Elle est titulaire d'une licence en littérature comparée avec mention très bien de l'université de Columbia et d'un master en interprétation vocale de la Manhattan School of Music.

Emöke Barath

Minerva, Fortuna

Emőke Baráth, lauréate de nombreux concours prestigieux, a captivé le monde musical avec sa virtuosité et un timbre alliant puissance et nuances. Sa carrière a décollé avec Sesto dans Giulio Cesare de Händel. Elle s'est illustrée dans un vaste répertoire dirigé par des chefs renommés, des ensembles baroques aux orchestres symphoniques mondiaux. Mozartienne accomplie, elle a brillé dans des rôles tels qu'Ilia dans Idomeneo et Dorabella dans Cosi fan Tutte. La saison passée a été marquée par des succès, notamment en tant qu'Aminta dans Il Re Pastore à Salzbourg et Sœur Constance dans Dialogues des Carmélites à l'Opéra de Rome. Elle a également triomphé en Asie avec La Storia di Orfeo à côté de Philippe Jaroussky. La saison à venir comprend des engagements notables, dont Donna Anna et Pamina, témoignant de son excellence dans le répertoire mozartien. Haydn occupera une place centrale avec Angelica d’Orlando Paladino. Emőke reste fidèle au répertoire baroque avec des rôles majeurs, dont Ginevra d’Ariodante et Armida dans Rinaldo. Sa discographie abondante chez Erato-Warner Classics, Naïve, Alpha Classic, Cpo, Glossa et Hungaroton reflète sa versatilité. Artiste exclusive Erato-Warner Classics, elle a publié Voglio Cantar en 2019 et Dualità en 2022, ce dernier dédié aux airs d'Händel sous la direction de Philippe Jaroussky.

Zachary Wilder

Telemaco

Le ténor américain Zachary Wilder est régulièrement invité pour des concerts et pour des productions d'opéras des deux côtés de l'Atlantique. En 2011, il est remarqué en Europe grâce au rôle de Cordon dans une production d'Acis and Galatea de Händel au Festival d'Aix-en-Provence, production reprise à La Fenice de Venise. Sa participation au Jardin des Voix des Arts Florissants (William Christie) confirme à la fois son talent et son ancrage européen, Zachary Wilder s'installant en France.

II collabore avec les ensembles les plus fameux et chantait plusieurs rôles dans la saison 22-23. Citons Agenor (II Re Pastore), Basilio (Le Nozze di Figaro), deux tournées européennes en compagnie de l'Ensemble Pygmalion consacrées à Bach et ses prédécesseurs, deux vastes tournées consacrées à l'Oratorio de Noël avec Les Talens Lyriques et le Chœur de chambre des Pays-Bas, puis la Passion selon Saint Matthieu avec l'Association Bach des Pays-Bas dirigée par Masato Suzuki. II donne en outre plusieurs récitals avec l'Ensemble I Gemelli, Les Bostonades, l'Ensemble Tictactus, l'Ensemble Le Stagioni. Citons aussi deux productions scéniques : The Indian Queen de Purcell avec Le Concert d'Astrée et Emmanuelle Haïm (Caen, Luxembourg), ainsi qu'Erinda/Orfeo de Sartorio avec l'Ensemble Artaserse, Philippe Jaroussky et Benjamin Lazar (Opéra de Montpellier). Son abondante discographie comporte notamment : A Room of Mirrors avec Emiliano Gonzalez Toro (label Gemelli Factory), Eternità d'amore avec Josep M. Marti Duran et Lachrimæ avec l'Ensemble La Chimera (La Música) entre autres.

Nicholas Scott

Eumete

Le ténor britannique Nicholas Scott, salué par The New York Times pour son "sens de la comédie et ses qualités vocales", a entamé la précédente saison avec éclat. Il a débuté par une tournée européenne du Requiem de Campra avec Les Arts Florissants et William Christie, suivi de ses débuts au Grand Théâtre de Genève dans Atys de Lully sous la direction de Leonardo Garcia Alarcon. Scott s'est également produit au Wigmore Hall de Londres avec le Dunedin Consort et a participé au London Handel Festival dans une nouvelle version de Fernando, Re di Castilla. Ses projets incluent ses débuts au Festival d'Aix-en-Provence dans L'Orfeo de Monteverdi, une performance à la Philharmonie de Berlin, une tournée au Canada avec William Christie, et un enregistrement d'opéra en première mondiale avec Cappella Mediterranea. Parmi ses engagements récents, il a brillé à l'Opéra de Zurich, a effectué une tournée avec Les Arts Florissants en Europe et en Amérique du Sud, et a chanté au Teatro Colon de Buenos Aires. Sa discographie étendue comprend des enregistrements avec des ensembles prestigieux tels que Les Ombres, La Nuova Musica, Le Poème Harmonique, Ensemble Marguerite Louise, et Les Arts Florissants.

Fulvio Bettini

Iro

Fulvio Bettini étudie au Conservatoire de Milan et commence son activité musicale dès son plus jeune âge. Depuis, il travaille avec les plus importants ensembles baroques (II Giardino Armonico, Le Concert des Nations, l'Akademie für Alte Musik Berlin, The English Concert, La Petite Bande, L'Arpeggiata) et se produit dans de nombreux festivals et théâtres européens (Théâtre des Champs-Élysées à Paris, Théâtre du Capitole de Toulouse, Musikverein de Vienne, Staatsoper de Berlin, Théâtre de La Monnaie à Bruxelles, Wigmore Hall à Londres, Festival Händel de Halle, ceux de Salzbourg, Innsbruck ou Lucerne...). II a collaboré avec des chefs tels que Giovanni Antonini, Enrico Onofri, Ottavio Dantone, René Jacobs ou encore Sigiswald Kuijken. Son répertoire, très vaste, s'étend de la polyphonie de la Renaissance jusqu'à la musique contemporaine, avec toutefois une prédilection pour l'époque baroque. Parmi ses enregistrements, citons La Vita nella morte de Draghi sous la direction de Christophe Coin, Farnace de Vivaldi avec Jordi Savall et II Mondo alla reversa de Galuppi ainsi que Faramondo de Händel avec Diego Fasolis.

David Hansen

L’Umana Fragilità

Né à Sydney (Australie), David Hansen étudie le chant avec Andrew Dalton au Sydney Conservatory of Music et a poursuivi ses études avec James Bowman, David Harper et Graham Pushee. En 2022/23, David Hansen interprète les rôles d'Alessandro Cesare dans la nouvelle production d'Eliogabalo de Cavalli dirigée par Dmitry Sinkovsky (Opernhaus Zürich), Smeton (Anna Bolena de Donizetti) sous la direction de Francesco Lanzillotta (Théâtre Royal de la Monnaie), Nerone (L'incoronazione di Poppea de Monteverdi) avec i Gemelli (Théâtre des Champs-Élysées) et au Gran Teatre del Liceu de Barcelone avec Jordi Savall. Parmi ses récents engagements, citons le rôle-titre dans Serse de Handel, la Sorcière (Hänsel und Gretel), Sesto (La clemenza di Tito de Mozart), Prince Gogo (Le Grand Macabre de Ligeti), .... La discographie de David Hansen comprend Rivals - Arias for Farinelli & Co avec Academia Montis Regalis et Alessandro De Marchi (Sony/dhm, 2013), Music For Queen Mary de Purcell avec l'Academy of Ancient Music et le chœur du King's College de Cambridge (EMI Classics), Giasone de Cavalli, Artaserse de Hasse et Griselda de Vivaldi (Pinchgut Opera Live), entre autres.

Anders Dahlin

Pisandro

Considéré comme l'un des plus grands haute-contres de sa génération, le ténor suédois Anders J. Dahlin a commencé ses études au Conservatoire de musique de Falun en Suède et au conservatoire royal de musique de Copenhague au Danemark dont il est diplômé de la classe de soliste du professeur Kirsten Buhl Möller. Anders J. Dahlin travaille régulièrement avec des chefs d'orchestre tels que Christophe Rousset, Emmanuelle Haim, Hervé Niquet, Sir John Eliot Gardiner, William Christie, Alexis Kossenko, Francois-Xavier Roth, René Jacobs, Mark Minkowski et Philippe Herreweghe. Il chante régulièrement avec de grands orchestres dans toute l'Europe. II chante le rôle de l'Evangéliste dans les Passions de Bach et ténor soliste dans la Sérénade de Britten.
Ses engagements à l'opéra comprennent plusieurs rôles-titres dans des œuvres de Rameau et plusieurs rôles dans les œuvres de Monteverdi, Lully, Demarest et Campra à travers l'Europe. Parmi les œuvres de Mozart, il a chanté les rôles de Belmonte (Die Entführung aus dem Serail), Ferrando (Cosi fan tutte) avec l'orchestre du XVIIe siècle et Marzio (Mitridate) au Festival de Drottningholm. Anders J. Dahlin est le lauréat du prestigieux prix Jussi Björling (2014).

Juan Sancho

Anfinomo, Giove

Né à Séville, Juan Sancho a d'abord suivi une formation de pianiste avant d'entrer à l'Escola Superior de Música de Catalunya à Barcelone pour étudier le chant dans le département de musique ancienne avec Lambert Climent, tout en bénéficiant de l'enseignement de Monsterrat Figueras. Plus tard, il a étudié avec Raphaël Sikorski (Laboratoire de la Voix à Paris) et Raúl Giménez (Barcelone). II a travaillé avec des chefs d'orchestre renommés et sa carrière internationale l'a conduit dans les plus grands théâtres et opéras du monde. Sa vaste discographie comprend, entre autres, Artaserse de Leonardo Vinci avec Diego Fasolis (Erato - DVD), Virtù dei strali d'Amore de Cavalli avec Fabio Biondi (Naxos) et la Trilogie de Monteverdi du Teatro Real sous la direction de William Christie et Les Arts Florissants (Dynamics et Virgin). En 2018, il a publié son premier album solo Seven Deadly Sins consacré à Haendel sous la direction de Jan Tomasz Adamus. Deux nouveaux CD viennent s'ajouter : L'Orfeo de Monteverdi (Naïve), dirigé par Emiliano González Toro, et l'un de ses projets les plus chers à ce jour, Human Love, Love Divine (Deutsche Harmonia Mundi) avec Nuria Rial, interprétant des airs et des duos de Haendel sous la direction de Jan Tomasz Adamus et accompagné par la Capella Cracoviensis. En 2023 paraît son récital Love songs en duo avec Migeul Rincón sous le label Gemelli Factory.

Nicolas Brooymans

Antinoo, Tempo

Nicolas Brooymans intègre le Chœur d'enfants de l'Opéra de Paris à l'âge de 12 ans. Il intègre les Chœurs de l'Armée française à partir de 2012 avec lequel il se familiarise avec les grandes fresques vocales des XIX° et XX° siècles. Parallèlement, sa carrière s'épanouit pleinement dans la musique des XVII° et XVIII® siècles et Nicolas Brooymans chante très régulièrement avec Correspondances (Sébastien Daucé), en particulier dans le répertoire français. II collabore avec des ensembles de premier plan : l'ensemble Pygmalion de Raphaël Pichon, le Collegium 1704 de Václav Luks, Les Surprises de Louis-Noël Bestion de Camboulas, l'ensemble i Gemelli d'Emiliano Gonzalez-Toro et Mathilde Etienne, les Arts Florissants, Jupiter de Thomas Dunford, Le Banquet Céleste de Damien Guillon, ...
Nicolas Brooymans affectionne également l'interprétation chambriste avec l’Ensemble Près de votre oreille (Robin Pharo), qui s'est concrétisé par le disque Come Sorrow consacré à la musique anglaise élizabethaine. Le répertoire plus tardif constitue une part très importante de son activité. Nicolas Brooymans est régulièrement engagé en tant que soliste dans les grandes œuvres du répertoire sacré comme le Requiem et la Grande Messe en ut mineur de Mozart, les Passions de Bach, Le Messie de Händel, les Sept dernières paroles du Christ et La Création de Haydn mais aussi le répertoire plus lyrique (Les Nuits d'été de Berlioz, Missa di Gloria de Puccini, Requiem de Verdi, Stabat Mater de Rossini). II chante aussi Sarastro/La Flûte enchantée et le Commandeur/Don Giovanni de Mozart ou Colline/La Bohème de Puccini. Récemment, il chante la reprise de la production II Combattimento (Théâtre de Caen), La Flûte enchantée (Opéra Royal de Versailles), La Cenerentola de Rossini (Théâtre des Champs-Élysées, Opéra National de Bordeaux, Opéra de Rouen), Carmen de Bizet (Opéras de Rouen et de Toulon), L'Incoronazione di Poppea (Arsenal de Metz, Victoria Hall de Genève, Théâtre des Champs-Elysées).

Alvaro Zambrano

Eurimaco

Alvaro Zambrano fait ses débuts dans le rôle de Tamino (Die Zauberflöte) et chante les rôles de Prince (Lulu), Froh (Das Rheingold), Steuerman (Der fliegende Holländer), Hexe (Hänsel und Gretel) et Vasek (The Bartered Bride). II fait ses débuts à l'Opéra national du Chili dans le rôle de Lenski (Eugène Onéguine) et chante les 4 serviteurs (Les Contes d'Hoffmann), Eurimaco (Il ritorno d'Ulisse in patria), ses débuts avec l'Orchestre National de Lille avec Jan Willem de Vriend et il se produit avec l'Orchestre Philharmonique de Bergen dans Der Schauspieldirektor de Mozart. Parmi ses autres apparitions récentes, citons Nemorino (L'elisir d'amore) au Teatro Regio de Turin), Der Schauspieldirektor de Mozart (Tonhalle de Zürich), Tamino (Die Zauberflöte) au Teatro Solis, Montevideo, Prunier (La Rondine) avec le Münchner Rundfunkorchester, .... Le ténor chilien est actuellement membre de l'Ensemble de l'Opéra de Leipzig.

Alix Le Saux

Ericlea

Alix Le Saux débute le chant à la Maîtrise des Hauts-de-Seine, Chœur d'enfants de l'Opéra national de Paris à l'âge de dix ans. Elle se perfectionne ensuite auprès de Malcolm King et Susan McCulloch, puis rejoint le Studio de l'Opéra de Lyon où elle chante Lady Capulet (Roméo et Juliette de Blacher). Elle est finaliste du Concours international de chant de Mâcon et de l'International Singing Competition for Baroque Opera Pietro Antonio Cesti à Innsbruck - Autriche. Les dernières années, elle a brillé dans des rôles tels qu'Ein junger Hirt dans Tannhäuser (Opéra national de Paris), le rôle-titre dans L'Enfant et les Sortilèges (Opéra national de Lyon), et Hélène dans La Belle Hélène (Théâtre des Champs-Élysées). Elle a également interprété Armelinde dans Cendrillon (Opéra Comique) et le rôle-titre dans Pinocchio de Boesmans (Opéra National de Bordeaux). En concert, elle a été acclamée pour ses performances dans Les Nuits d'été de Berlioz (Orchestre de la Suisse Romande) et Tancredi de Rossini (Festival de Beaune). Ses talents s'étendent à des festivals renommés tels que Glyndebourne et des productions avec des orchestres prestigieux.
Côté enregistrement, on la retrouve en Speranza dans l'Orfeo de Monteverdi avec I Gemelli (Naïve 2020) et Ericlea dans Il ritorno d’Ulisse in patria (Gemelli Factory 2023).

Christian Immler

Nettuno

Le baryton-basse allemand Christian Immler se produit en soliste dans les salles les plus prestigieuses. Il a étudié auprès de Rudolf Piernay à la Guildhall School of Music and Drama de Londres et a remporté le Concours International Nadia et Lili Boulanger à Paris. Christian Immler collabore avec des chefs de renom tels que Nikolaus Harnoncourt, Marc Minkowski, René Jacobs, Philippe Herreweghe, Ivor Bolton, Daniel Harding, Kent Nagano, Masaaki Suzuki, Ottavio Dantone, Giovanni Antonini, Thomas Hengelbrock, William Christie, Leonardo G. Alarcón, Raphaël Pichon et se produit sur les plus grandes scènes : les festivals de Salzbourg, Vancouver et Lucerne, le Boston Early Music Festival, les BBC Proms ou encore le Concertgebouw d'Amsterdam, le Théâtre des Champs-Elysées, le Grand Théâtre de Genève, le Theater an der Wien, le New Israeli Opera, la Fenice. Récemment, on a pu le voir dans Don Giovanni en Asie avec René Jacobs et dans Der Freischütz à Bruxelles et Vienne avec Laurence Equilbey.
En tant que récitaliste, Christian Immler s'est imposé comme l'un des chanteurs de Lieder les plus éminents de sa génération. II a chanté au Wigmore Hall, à la Frick Collection à New York et à la Philharmonie de Paris avec les pianistes Helmut Deutsch, Kristian Bezuidenhout, Christoph Berner, Andreas Frese, Silvia Fraser et Danny Driver. Sa saison 2021 marquait son début dans le rôle de Musiklehrer (Ariadne auf Naxos de Strauss) à Luxembourg et Don Fernando (Fidelio de Beethoven) à l'Opéra Comique.
Christian Immler a plus de 50 enregistrements à son actif, pour lesquels il a reçu de nombreuses récompenses : un Gramophone Award 2020, une nomination aux Grammy Awards en 2016, un Echo Klassik, le Preis der Deutschen Schallplattenkritik, plusieurs Diapason d'Or, un Diamant d'Opéra, le label « Enregistrement de l'année » par France Musique. Christian Immler est régulièrement invité à donner des masterclasses.

Lysa Menu

Giunone, Amore

Elle se produit dans le rôle de La Princesse/L'Enfant et les Sortilèges (Théâtre du Châtelet, Théâtre National du Costa Rica, Théâtre de la Garenne-Colombes), le rôle d'Amour/Orphée et Eurydice de Gluck (Théâtre de la Garenne-Colombes, Orangerie de Sceaux, Théâtre d'Abbeville et tournée en Italie), ensuite Donna Elvira/Don Giovanni (Royaumont, sous la direction de Moshe Leiser et Patrice Caurier, rôle qu'elle reprend aux Estivales de Brou en juillet 2019 sous la baguette de Laurent Touche, et la mise en scène de Claude Calvet). Lysa Menu chante la Petite Messe solennelle de Rossini au (Victoria Hall de Genève), Le Roi David d'Arthur Honegger sous la baguette de Pascal Mayer (Lausanne). En 2018, elle a eu le privilège de rejoindre le Exzellenz-Labor Gesang de Hedwig Fassbender, René Massis, Faust Nardi, Umberto Finazzi et Anette Berg. Elle a ensuite chanté Loulou/Dédé de Christiné (Opéra de Lausanne) et Binz/Casanova in der Schweiz, création de Paul Burkhard (Théâtre de Bienne-Soleur en Suisse 2021), ainsi que Voilà la Vie Parisienne avec la Comédie-Lyrique (Savoie et Suisse). Plus récemment, elle chante Suzanne/Les Noces de Figaro (Estivales de Brou) et la Première Dame/La Flûte enchantée sous la direction de Pierre Bleuse (Sion). Lysa Menu a remporté le 2e Prix du Concours International de chant de Mâcon.

Ensemble i Gemelli

Fondé en 2018 par Emiliano Gonzalez Toro et Mathilde Etienne, l'ensemble I Gemelli est spécialisé dans la musique vocale du XVII siècle. Il a pour vocation de défendre les pièces majeures de cette époque comme des partitions moins connues, voire inédites.
À l'inverse d'une direction venant de la fosse ou du continuo, l'ensemble obéit aux inflexions d'un chef-chanteur dans une recherche déclamatoire, suivant la rhétorique du texte.
Historiquement informé, l'ensemble I Gemelli joue sur instruments anciens, collaborant étroitement avec des universitaires et des musicologues pour l'élaboration de chaque programme. Les artistes invités sont des incontournables de la scène internationale ou des talents issus de la nouvelle génération de chanteurs et instrumentistes.
En 2019, l'ensemble I Gemelli fait une entrée remarquée sur la scène baroque internationale avec un premier disque consacré au Vespro de Cozzolani (Choc Classica, Toccata's CD of the month et Diapason d'or de l'année 2019) suivi de L'Orfeo de Monteverdi au Théâtre des Champs-Élysées. L'ensemble poursuit sur sa lancée avec la sortie de Soleil noir, récital consacré à Francesco Rasi (Diapason d'Or de l'année 2021, Diamant Opéra Magazine, Opera News' Critics Choice, FFFF Télérama etc) et celle de L'Orfeo (5 Diapasons, Diamant Opéra Magazine, Disque de l'année du Figaro etc).
En 2022, le label Gemelli Factory est créé afin de pouvoir porter les projets ambitieux de l'ensemble et de ses artistes, en s'accordant les moyens nécessaires à une production phonographique maîtrisée d'un bout à l'autre. Premier disque paru chez Gemelli Factory, A Room of Mirrors a immédiatement conquis le public et la critique en se voyant récompensé par un Gramophone Editor's Choice, un Diapason d'or, un Diamant Opéra magazine, une Clé resmusica, un Clic Classique News, Operanews Critic's Choice, et un Coup de cœur Forumopéra.

La saison 2023-2024 de l'ensemble I Gemelli est rendue possible grâce au généreux soutien de Madame Aline Foriel-Destezet, mécène principale de l’ensemble. L'ensemble I gemelli est soutenu par la ville de Genève, l'Adami, la Spedidam, le CNM et la Fondation Orange.

Violaine Cochard,* clavecin et orgue positif

Marie Domitille Murez, * harpe triple

Vincent Flückiger,* archiluth

Nacho Laguna, *guitare et théorbe

Stéphanie Paulet, Margherita Pupulin, violon

Louise Bouedo,* Louise Pierrard, viole de gambe, lirone, trompette marine

Gauthier Broutin*, basse de violon

Jérémy Bruyère*, contrebasse

Josué Meléndez, Rodrigo Calveyra, cornet, flûte

Mélanie Flahaut, doulciane

Miguel Tantos Sevillano, Fabio de Cataldo, sacqueboute

 

Pierre Otzenberger, administration

Michael Pallandre, régie

*continuo