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Scottish Chamber Orchestra, Emelyanychev & Currie

25 Sept.'25
- 20:00

Henry Le Boeuf Hall

Ludwig van Beethoven (1770-1827) 
Die Geschöpfe des Prometheus, op. 43 (1801) 

  • Overture
  • Introduction "La Tempesta"
  • No.9 Nr.9 Adagio - Allegro molto
  • No. 10 Nr.10 Pastorale - Allegro
  • No. 16 Nr.16 Finale: Allegretto - Allegro molto 

James MacMillan (°1959) 
Concerto pour percussion « Veni, Veni, Emmanuel » (1992) 

Pause

Ludwig van Beethoven 
Symphonie n° 7, op. 92 (1811-12) 

  • Poco sostenuto – Vivace
  • Allegretto
  • Presto
  • Allegro con brio 

Durée : 120 min. 

Petites clés:

  • L’ouverture est déconcertante, avec son accord dominant de fa majeur qui résonne malgré la tonalité principale de do majeur. C’est comme si vous commenciez à lire un livre sans savoir dans quelle langue il est écrit.
  • Dans la deuxième partie du Concerto pour percussion, la « mélodie » passe très rapidement d’un instrument à l’autre, un principe appelé « hoquet ».
  • La deuxième partie de la Septième Symphonie est dominée par le rythme long-court-court-long-long, qui, à un tempo lent, crée l’effet d’une marche. 

Jouer avec le feu

En 1801, après la composition de sa Première Symphonie, Ludwig van Beethoven (1770-1827) reçut la commande d’un ballet : Les Créatures de Prométhée. Le récit s’inspirait du mythe antique grec revisité par l’esprit rationnel et humaniste qui animait l’Europe depuis la Révolution française. Pour Beethoven, qui n’était alors connu dans le domaine symphonique que par deux concertos et une symphonie, la commande d’un ballet était un grand honneur et certainement l’occasion d’impressionner le public. L’œuvre connut d’ailleurs un grand succès et fut donnée plus de vingt fois en deux ans. Le livret est aujourd’hui perdu, et seule une reconstitution d’après des documents d’époque nous permet d’en saisir l’intrigue. La musique du ballet comprend une ouverture, une introduction (surnommée La Tempête) et seize parties, dont ne seront interprétées ce soir que la 9e, 10e et 16e. 

L’ouverture, qui n’entretient aucun lien dramatique ou thématique avec le reste du ballet, est régulièrement à l’affiche de concerts. Considérée tantôt comme excellente, tantôt comme conventionnelle par les spécialistes de Beethoven, elle est de style classique, dans la lignée de Mozart et Haydn. Un thème lent chanté par les hautbois, cors et violons amène l’exposition proprement dite, dont le thème principal est une sorte de perpetuum mobile de croches. Un second thème plus tendre et plus calme vient apporter le contraste nécessaire. Dans l’introduction, Zeus tente d’empêcher Prométhée de donner le feu aux hommes en déclenchant une tempête. La seizième et dernière partie est une fête entre les dieux et les hommes. Prométhée a en effet réussi à transmettre le feu et à enseigner à l’humanité à l’utiliser à bon escient. À l’époque, il n’était pas encore question d’incendies de forêt massifs. (1) 

Quand les percussions se mettent à chanter 

Le programme fait soudainement un bond de 1801 à 1992 avec le concerto pour percussions Veni, Veni, Emmanuel du compositeur écossais James MacMillan. Selon ce dernier, l’œuvre s’interprète de deux manières : « D’une part, il s’agit d’une œuvre purement abstraite dans laquelle tout le matériau musical est tiré de chants de l’Avent français du XVe siècle. D’autre part, c’est une exploration musicale de la théologie qui sous-tend le message de l’Avent. » Une grande partie de la musique est rapide et, bien qu’elle ne soit constituée que d’un seul mouvement, celui-ci peut être divisé en cinq parties. Dans une ouverture en fanfare, le soliste présente tous les instruments qu’il utilisera dans l’œuvre : percussions chromatiques ou non, instruments en métal, en bois et peaux. Finalement, la musique s’apaise dans la troisième partie centrale lente, qui fait la part belle au marimba tandis que l’orchestre murmure une prière tranquille. Un crescendo gigantesque fait office de transition vers la quatrième partie, qui attribue un solo virtuose au vibraphone. Le point culminant de l’œuvre présente le chant grégorien à la manière d’un choral, suivi des fanfares d’ouverture, qui forment la toile de fond d’une cadence énergique à la batterie. Dans la coda finale, les battements de cœur omniprésents sont frappés avec emphase sur les tambours et les timbales, tandis que la musique atteint une conclusion inattendue. 

Quand le rythme l’emporte sur la mélodie 

Avec les créations simultanées, le 22 décembre 1808, de ses Cinquième et Sixième (Pastorale) Symphonies, la production symphonique du compositeur connaît un arrêt provisoire. De 1800 à 1808, Beethoven avait donné au genre un nouvel élan. Si ses deux premières symphonies doivent encore beaucoup à l’héritage classique de Haydn et de Mozart, la Troisième (l’Héroïque) explore des horizons entièrement différents : la symphonie devient un « drame symphonique », traversé de conflits puissants et de charges émotionnelles. Dans ces œuvres, Beethoven dévoile toute son intimité. À l’audition, on ne peut s’empêcher de penser que quelque chose est dissimulé « derrière » la musique, qu’un « programme » pourrait être présent, mais non révélé.  

En 1811, Beethoven s’attelle à la création d’une nouvelle symphonie, la Septième. Le retour à une œuvre ne contenant pas d’indication extra-musicale la rattache à l’idéal classique de la symphonie abstraite, de même que le respect de la forme classique en quatre mouvements. La Septième est un exemple tout à fait impressionnant des possibilités émotionnelles pouvant naître d’une musique abstraite, de la puissance de notes « nues », sans commentaires ni explications. Le rythme joue un rôle marquant dans toute l’œuvre : dans certains passages (notamment lors de la transition entre l’introduction lente et le premier mouvement), c’est bien le rythme, et non la mélodie, qui constitue le premier paramètre de la composition. Le développement mélodique est parfois tout à fait absent dans ces sections, une même note s’y retrouvant constamment répétée, de sorte que l’attention est tout entière concentrée sur le rythme. Ainsi, le deuxième mouvement est dominé par une succession rythmique long-court-court-long-long ; plus loin, le rythme obsédant du scherzo contraste vivement avec l’immobilité rythmique du trio, qu’il rompt à deux reprises. Mais le mouvement le plus « ébouriffant » est sans aucun doute le finale, où Beethoven parvient à déchaîner une nouvelle vague d’énergie musicale, grâce à la répétition quasi permanente d’un même module rythmique et mélodique. 

Le succès de la Septième Symphonie de Beethoven ne fut pas phénoménal, mais au moins un de ses contemporains sut reconnaître le potentiel des innovations de Beethoven : Franz Schubert. Sa Neuvième Symphonie, dans laquelle le rythme et les motifs rythmiques répétitifs jouent un rôle essentiel, aurait été inconcevable si elle n’avait pas été précédée par la Septième de Beethoven. (2) 

D’après des textes d’archives de Benoît Jacquemin (1) et Diederik Verstraete (2)  

Scottish Chamber Orchestra

Depuis sa création en 1974, le Scottish Chamber Orchestra (SCO) exerce une force stimulante sur la scène musicale écossaise. Le SCO estime que l’accès à une musique de classe mondiale n’est pas un luxe et que tout le monde devrait pouvoir en profiter, afin que les individus et les communautés puissent s’épanouir à travers le monde. Le SCO est internationalement reconnu pour ses interprétations exceptionnelles et idiomatiques, allant de la musique classique traditionnelle aux nouvelles créations, en passant par des collaborations entre différentes formes artistiques. En septembre 2019, un nouveau chapitre passionnant s’est ouvert avec l’arrivée du jeune chef d’orchestre dynamique Maxim Emelyanychev au poste de chef d’orchestre principal. Son contrat a récemment été prolongé jusqu’en 2028.  

Maxim Emelyanychev

leiding

Maxim Emelyanychev est né en 1988 dans une famille de musiciens. Il a étudié le piano et la direction d’orchestre dans sa ville natale de Nijni Novgorod, puis au Conservatoire Tchaïkovski de Moscou. Depuis 2016, il est chef d’orchestre principal de l’ensemble baroque il Pomo d’Oro, avec lequel il a effectué des tournées internationales couronnées de succès, notamment avec la soprano Joyce DiDonato. En 2019, Emelyanychev a pris ses fonctions de chef d’orchestre principal du Scottish Chamber Orchestra. La même année, il a reçu un International Opera Award dans la catégorie « Nouveaux talents ». Le chef d’orchestre a également été invité par le Konzerthausorchester Berlin, le Royal Philharmonic Orchestra de Londres et le Seattle Symphony Orchestra, entre autres.  

Colin Currie

percussie

Steve Reich l’a décrit comme « l’un des plus grands musiciens actuels ». Le percussionniste écossais Colin Currie est dès lors un soliste très demandé : le Scottish Chamber Orchestra, le New York Philharmonic et le Koninklijk Concertgebouworkest, entre autres, sont ravis de travailler avec lui. Il a créé des œuvres pour des compositeurs contemporains de renom tels qu’Elliott Carter, Louis Andriessen et Julia Wolfe. Il a fondé le Colin Currie Group, ainsi que le Colin Currie Quartet et Colin Currie Records. Il a obtenu son diplôme de la Royal Academy of Music en 1998 et y est actuellement professeur invité. Il aime faire du vélo dans son pays natal et aller au théâtre.  

premier violon
Stephanie Gonley 
Afonso Fesch 
Kyra Humphries 
Aisling O’Dea 
Amira Bedrush-McDonald 
Esther Kim 
Lyrit Milgram 
Kirsty Main 

second violon
Marcus Barcham Stevens 
Ilhem ben Khalfa 
Tom Hankey 
Elvira van Groningen 
Catherine James 
Abigail Young 
Jess Hall 
Serena Whitmarsh 

alto
Max Mandel 
Francesca Gilbert 
Katie Heller 
Steve King 
Rebecca Wexler 
Kathryn Jourdan 

violoncello
Philip Higham 
Su-a Lee 
Donald Gillan 
Eric de Wit 
Niamh Molloy 

contrebasse
Edward Merritt 
Jamie Kenny 
Ben Havinden-Williams 

flûte
André Cebrián 
Marta Gómez 
Adam Richardson 

piccolo 
Marta Gómez 
Adam Richardson 

hautbois
Tom Blomfield 
Katherine Bryer 

cor anglais
Katherine Bryer 

clarinette
Maximiliano Martín 
William Stafford   

clarinette basse
William Stafford 

basson
Cerys Ambrose-Evans 
Alison Green 
Gillian Horn 

contrabasson
Alison Green 

cor · hoorn 
Kenneth Henderson 
Jamie Shield 
Gavin Edwards 

trompette 
Peter Franks 
Shaun Harrold 
Simon Bird 

trombone 
Duncan Wilson 
Nigel Cox 
Alan Adams 

timbales
Stefan Beckett 

percussions
Colin Hyson 

Bozar Maecenas

Patrick Derom Gallery • Monsieur et Madame Bertrand Ferrier • Baron en Barones Marnix Galle-Sioen • Baron Xavier Hufkens • Monsieur et Madame Laurent Legein • Madame Heike Müller • Monsieur et Madame Dominique Peninon • Monsieur et Madame Antoine Winckler • Monsieur et Madame Bernard Woronoff • Chevalier Godefroid de Wouters d'Oplinter

Bozar Honorary Patrons

Comte Etienne Davignon • Madame Léo Goldschmidt

Bozar Patrons

Monsieur et Madame Charles Adriaenssen • Madame Marie-Louise Angenent • Comtesse Laurence d'Aramon • Monsieur Jean-François Bellis • Baron et Baronne Berghmans • De heer Stefaan Bettens • Monsieur Philippe Bioul • Mevrouw Roger Blanpain-Bruggeman • Madame Laurette Blondeel • Comte et Comtesse Boël • Monsieur et Madame Thierry Bouckaert • Monsieur Thierry Boutemy • Madame Anny Cailloux • Madame Valérie Cardon de Lichtbuer • Madame Catherine Carniaux • Monsieur Jim Cloos et Madame Véronique Arnault • Mevrouw Chris Cooleman • Monsieur et Madame Denis Dalibot • Madame Bernard Darty • Monsieur Jimmy Davignon • De heer en mevrouw Philippe De Baere • Prince et Princesse de Chimay • De heer Frederic Depoortere en mevrouw Ingrid Rossi • Madame Louise Descamps • Madame Hélène Deslauriers • Monsieur Amand-Benoit D'Hondt • De heer Bernard Dubois • Mevrouw Sylvie Dubois • Madame Claudine Duvivier • Madame Dominique Eickhoff • Baron et Baronne William Frère • De heer Frederick Gordts • Baron et Baronne Pierre Gurdjian • De heer en mevrouw Philippe Haspeslagh - Van den Poel • Madame Susanne Hinrichs et Monsieur Peter Klein • Monsieur Jean-Pierre Hoa • Madame Bonno H. Hylkema • Madame Fernand Jacquet • Baron Edouard Janssen • Madame Elisabeth Jongen • Monsieur et Madame Jean-Louis Joris • Monsieur et Madame Adnan Kandyoti • Monsieur Sander Kashiva • Monsieur Sam Kestens • Monsieur et Madame Klaus Körner • Madame Marleen Lammerant • Monsieur Pierre Lebeau • Monsieur et Madame François Legein • Monsieur et Madame Charles-Henri Lehideux • Monsieur et Madame le Hodey • Madame Gérald Leprince Jungbluth • Monsieur Xavier Letizia • Monsieur Bruno van Lierde • Madame Florence Lippens • Monsieur et Madame Clive Llewellyn • Monsieur et Madame Thierry Lorang • Madame Denise Louterman • Madame Olga Machiels-Osterrieth • De heer Peter Maenhout • De heer en mevrouw Frederic Martens • Monsieur Yves-Loïc Martin • Monsieur et Madame Dominique Mathieu-Defforey • De heer en mevrouw Frank Monstrey (urbion) • Madame Philippine de Montalembert • Madame Nelson • Monsieur Laurent Pampfer • Dr. Bram Peeters et Monsieur Lucas Van Molle • Madame Christine Perpette • Philippson • Monsieur Gérard Philippson • Comte et Comtesse Antoine de Pracomtal • Monsieur Bernard Respaut • Madame Fabienne Richard • Madame Elisabetta Righini et Monsieur Craig Finch • Monsieur et Madame Frédéric Samama • Monsieur Grégoire Schöller • Monsieur et Madame Philippe Schöller • Monsieur et Madame Hans C. Schwab • Monsieur et Madame Tommaso Setari • Monsieur et Madame Olivier Solanet • Monsieur Eric Speeckaert • Monsieur Jean-Charles Speeckaert • Vicomte Philippe de Spoelberch et Madame Daphné Lippitt • Madame Anne-Véronique Stainier • Monsieur Didier Staquet et Madame Lidia Zabinski • De heer Karl Stas • Monsieur et Madame Philippe Stoclet • Monsieur Nikolaus Tacke et Madame Astrid Cuylits • De heer en mevrouw Coen Teulings • Monsieur et Madame Philippe Tournay • De heer en mevrouw Koen en Anouk Van Balen-Stulens • Monsieur et Madame Xavier Van Campenhout • De heer Marc Vandecandelaere • De heer Alexander Vandenbergen • Mevrouw Barbara Van Der Wee en de heer Paul Lievevrouw • Monsieur Michel Van Huffel • De heer Koen Van Loo • De heer en mevrouw Anton Van Rossum • De heer Johan Van Wassenhove • Monsieur et Madame Michel Wajs-Goldschmidt • Monsieur et Madame Albert Wastiaux • Monsieur Luc Willame • Madame Danuta Zedzian • Monsieur et Madame Jacques Zucker

Bozar Circle

Monsieur et Madame Paul De Groote • Mevrouw Greet Puttaert • De heer Stefaan Sonck Thiebaut • De heer en mevrouw Remi en Evelyne Van Den Broeck

Bozar Young Circle

Monsieur Axel Böhlke et Madame Clara Huizink • Monsieur Matteo Cervi • Monsieur Rodolphe Dulait • Madame Ana Fota • De heer Koen Muyle • De heer Sander Muyle • Madame Audrey Noble • Madame Valeria Onofrj • Sir Gabriel Smit Pergolizzi • Monsieur Guillaume van Doorslaer et Madame Emily Defreyne

Et tous nos Membres qui souhaitent rester anonymes.