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Bozar

Belgian National Orchestra

Belgian National Orchestra, Poga & Malofeev

14 Dec.'25
- 15:00

Henry Le Boeuf Hall

Sergei Prokofiev (1891- 1953)

Concerto pour piano n° 2 en sol mineur, op. 16 (1913)

I. Andantino
II. Scherzo: Vivace
III. Moderato
IV. Finale: Allegro tempestoso

Pause

Sergei Rachmaninov (1873-1943)

Symphonie n° 3 en la mineur, op. 44 (1936)

I. Lento; Allegro moderato
II. Adagio ma non troppo
III. Allegro

Fin prévue à 16:45

Deux tempéraments “russes” : Prokofiev et Rachmaninov

Les périodes historiques influencent souvent le style des artistes et des courants esthétiques. Il en va de même pour l’histoire de la musique : le XIXᵉ siècle est spontanément associé au romantisme. Ce n’est pas faux en soi, mais au XXᵉ siècle, cette équation entre époque et style ne tient plus. Les esthétiques se succèdent à vive allure, se croisent, s’entremêlent.

Le programme de cette soirée en est un parfait exemple : bien que le Deuxième Concerto pour piano de Prokofiev ait été écrit vingt-cinq ans avant la Troisième symphonie de Rachmaninov, il sonne nettement plus audacieux et progressiste. Rachmaninov, fidèle à un idiome romantique enrichi de touches modernes, restait “en retard sur son temps”. Ce que les deux compositeurs partagent en revanche, c’est un tempérament fougueux, intense et sensible, sans doute typiquement “russes”, même si, de nos jours, Prokofiev serait considéré comme ukrainien.

Sergei Sergeyevich Prokofiev naît en 1891 à Sontsovka, en actuelle Ukraine. Enfant prodige, il compose dès son plus jeune âge. En quête de nouveauté absolue, il cherche sa place au sein de l’avant-garde internationale. En 1918, il émigre aux États-Unis, où il s’impose rapidement comme pianiste et compositeur. En 1923, il s’installe à Paris. Mais partout, il rencontre des rivaux : Rachmaninov en Amérique, Stravinsky en Europe. Déçu, il envisage un retour au pays natal. Les autorités soviétiques sauront exploiter sa nostalgie en lui promettant privilèges et confort. En 1936, Prokofiev rentre en URSS — où, selon les mots de Dmitri Shostakovich, il « tomba comme une poule dans la soupe ».
Au début, il bénéficie d’un traitement de faveur : logement spacieux, chauffeur, liberté de voyager. Jusqu’au jour où on lui retire son passeport « pour une simple formalité », sans jamais le lui rendre. Il meurt en 1953, le même jour que Staline.

Prokofiev compose son Deuxième concerto pour piano entre 1911 et 1912, et en assure lui-même la création en tant que soliste à Pavlovsk le 23 août 1913. L’œuvre est dédiée à Max Schmidthof, ami d’étude au Conservatoire de Saint-Pétersbourg, qui s’était suicidé après avoir laissé à Prokofiev une lettre d’adieu. La première provoqua un véritable scandale : huées, sifflets, spectateurs quittant la salle. On parla de musique “futuriste”, voire “cubiste”, « comme si le compositeur avait simplement renversé son encrier sur la partition ». En 1914, Prokofiev, alors jeune compositeur de 23 ans, fut “découvert” par Sergei Diaghilev, le célèbre imprésario des Ballets russes. Sa première proposition de collaboration fut une pantomime sur la musique du Deuxième concerto pour piano, une idée qui ne vit jamais le jour.

Le manuscrit ayant été détruit durant la Révolution de 1917, Prokofiev reconstitue l’œuvre en 1923 à partir d’esquisses. Entre-temps, il avait écrit son Troisième concerto pour piano (1921). Selon lui, la nouvelle version du Deuxième concerto différait tant de l’original qu’elle aurait dû être appelée son « quatrième » concerto. La version reconstruite fut créée à Paris le 5 mai 1924 sous la direction de Sergueï Koussevitzky, avec le compositeur au piano.

L’œuvre est d’une redoutable virtuosité. La ligne mélodique du piano, souvent centrée sur le registre médian, s’entoure d’un jeu athlétique dans les aigus et les graves. Le scherzo est un perpetuum mobile ininterrompu, tandis que le troisième mouvement repose sur un ostinato lancinant dans les basses. Les premier et dernier mouvements comportent de longues cadences éblouissantes.

Comme Prokofiev, Rachmaninov est avant tout connu pour ses concertos pour piano. Ses symphonies, longtemps éclipsées, n’en sont pas moins fascinantes. Il en composa trois, entre 1895 et 1936.

La Troisième symphonie, en la mineur, voit le jour en Suisse, dans la villa Senar, que Rachmaninov et son épouse viennent de faire construire sur les rives du lac des Quatre-Cantons, près de Lucerne. Le compositeur l’écrit entre juin 1935 et juin 1936 — près de trente ans après la Deuxième symphonie (1908). Le fait que la symphonie ait nécessité un an de travail s’explique par l’emploi du temps de Rachmaninov : tout comme Mahler, il composait uniquement durant l’été, les saisons de concerts l’empêchant de se concentrer sur la création. Ainsi, les deux premiers mouvements datent de 1935, le dernier de 1936.

Contrairement au modèle symphonique du XIXᵉ siècle, l’œuvre ne compte que trois mouvements au lieu de quatre. Le mouvement central, à la fois andante et scherzo, emprunte des traits au néoclassicisme.

La première eut lieu le 6 novembre 1936 à Philadelphie, sous la direction de Leopold Stokowski. Rachmaninov, arrivé juste à temps d’Europe, assista aux dernières répétitions. En 1939, il dirige lui-même le Philadelphia Orchestra pour la première gravure de l’œuvre. Si la critique se montra d’abord réservée, le temps donna raison au compositeur : cette symphonie est aujourd’hui considérée comme l’une de ses œuvres les plus abouties.

Pieter Mannaerts

Chef principal de l’Orchestre symphonique de Stavanger depuis septembre 2021, Andris Poga a été directeur musical de l’Orchestre national symphonique de Lettonie (2013-2021) et poursuit aujourd’hui sa collaboration avec la phalange lettone en tant que conseiller artistique. Diplômé de l’Académie de musique de Lettonie Jāzeps Vītols en direction d’orchestre, Andris Poga a également étudié avec Uros Lajovic à l’Université de musique et des arts du spectacle de Vienne et la philosophie à l’Université de Lettonie. En 2007, il remporte le Latvian Great Music Award et travaille, dès lors, en étroite collaboration avec les orchestres de son pays et avec l’Opéra national de Lettonie.

En 2010, il remporte le premier prix du Concours international de chefs d’orchestre Evgeny Svetlanov, qui le propulse sur la scène internationale. Il est successivement nommé chef assistant de Paavo Järvi à l’Orchestre de Paris (2011-2014) puis chef assistant de l’Orchestre symphonique de Boston (2013-2014). En 2013, il remplace au pied levé George Prêtre et Mikko Franck avec l’Orchestre de Paris, puis en 2014 Lorin Maazel et Valery Gergiev avec l’Orchestre philharmonique de Munich lors d’une tournée en Asie. Fort de ce succès, il est réinvité par chacun des orchestres.

Sollicité par les plus prestigieuses phalanges de la scène musicale internationale, Andris Poga a ainsi dirigé les orchestres philharmoniques de Radio France, Dresde, Hong-Kong, Liverpool, Oslo, Saint-Pétersbourg, Monte-Carlo ; les orchestres symphoniques de Berlin, Vienne, Dallas, Hambourg, Lucerne, Sydney, Shanghai, du Danemark ; l’Orchestre de Paris, l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig, l’Orchestre de la Tonhalle de Zürich, Le Royal Philharmonic ou l’Orchestre de la Suisse Romande. À la suite de collaborations particulièrement remarquées, il est aujourd’hui l’invité régulier des orchestres symphoniques du WDR de Cologne et de la NHK de Tokyo, ainsi que de l’Orchestre de l’Elbphilharmonie de Hambourg (NDR) et du Deutsches Symphonie-Orchester de Berlin.

Il collabore régulièrement avec des solistes d’envergure tels Frank Peter Zimmermann, Baiba Skride, Evgeny Kissin, Vadim Repin, Truls Mørk, Arabella Steinbacher, Renaud Capuçon ou Alexandre Kantorow.

En 2025/2026, outre ses concerts de saison avec l’Orchestre symphonique de Stavanger et de l’Orchestre national symphonique de Lettonie, il retrouve l’Orchestre symphonique du WDR de Cologne pour une tournée en Corée du Sud. Il tient également la baguette de l’Elbphilharmonie de Hambourg, de la NHK de Tokyo, du Royal Liverpool Philharmonic, de l’Orchestre du Mozarteum de Salzbourg et du Philharmonique de Bergen. Il fera également ses débuts avec le Philharmonique de Rotterdam, le Belgian National Orchestra et l’Orchestre symphonique de la Radio de Prague.

Formé dans deux institutions emblématiques, le Collège musical Gnessine et le Conservatoire Tchaikovsky de Moscou, Alexander Malofeev s’est rapidement imposé comme un talent exceptionnel. En 2014, alors qu’il n’a que treize ans, il remporte le Concours international Tchaïkovski pour jeunes musiciens. Salué par la critique comme un « jeune génie » (Corriere della Sera), il s’affirme depuis comme l’un des pianistes les plus marquants de sa génération.

Depuis ces débuts fulgurants, il se produit avec de nombreux orchestres de premier plan : Philadelphia Orchestra, Boston Symphony, Los Angeles Philharmonic, Orchestre dell’Accademia Nazionale di Santa Cecilia, Filarmonica della Scala, Lucerne Festival Orchestra, Orchestre de la Suisse Romande, hr-Sinfonieorchester Frankfurt, BBC Symphony, Royal Philharmonic Orchestra London, Korean Symphony Orchestra ou encore Baltic Sea Philharmonic. Il collabore régulièrement avec des chefs majeurs tels Riccardo Chailly, Myung-Whun Chung, Susanna Mälkki, Yannick Nézet-Séguin, Alain Altinoglu, Lionel Bringuier, Hannu Lintu, Vasily Petrenko, Andris Poga, Fabio Luisi ou Kazuki Yamada.

Il s’est produit dans de grandes salles internationales, dont le Musikverein de Vienne, le Concertgebouw d’Amsterdam, la Scala de Milan, la Philharmonie de Paris, l’Alte Oper de Francfort, le Tokyo Bunka Kaikan, le Shanghai Oriental Art Centre, ainsi qu’au Bolchoï et au Théâtre Mariinsky. On le retrouve également dans de nombreux festivals prestigieux tels La Roque d’Anthéron, La Folle Journée de Nantes, Verbier ou Tanglewood.

Parmi les moments phares de sa saison 2025/26 figurent des concerts avec le Netherlands Philharmonic, le London Philharmonic Orchestra sous la direction de Karina Canellakis, le Wiener Symphoniker et Petr Popelka, ainsi qu’une tournée en duo avec María Dueñas. En juin 2025, il fait partie des six pianistes invités au Vatican pour le concert « Harmonies of Hope », à l’initiative du pape Léon XIV.

Artiste exclusif Sony Classical, il publiera son premier album pour le label début 2026. Né à Moscou en 2001, Alexander Malofeev vit aujourd’hui à Berlin.

Het Belgian National Orchestra, dat werd opgericht in 1936, is de geprivilegieerde partner van Bozar. Het orkest staat sinds september 2022 onder leiding van chef-dirigent Antony Hermus, met Roberto González-Monjas als gastdirigent en Michael Schønwandt als geassocieerd dirigent. Het Belgian National Orchestra treedt op met solisten van wereldformaat als Hilary Hahn, Christian Tetzlaff, Thomas Hampson, Aleksandra Kurzak, Leif Ove Andsnes, Víkingur Ólafsson, Sergey Khachatryan en Truls Mørk. Verder investeert het Belgian National Orchestra in de toekomstige generatie luisteraars en deinst het niet terug voor vernieuwende projecten, zoals met pop-rock-artiesten Ozark Henry en Stromae, en recent met Zaho de Sagazan en de Brusselse rapper Scylla. Het Belgian National Orchestra wordt ondersteund door de spelers van de Nationale Loterij en de Tax Shelter van de Belgische Federale Overheid via Casa Kafka Pictures.

Konzertmeister

Misako Akama

Premiers violons

Mari Hagiwari

Isabelle Chardon

Sarah Guiguet

Maria-Elena Boila

Nicolas De Harven

Annija Endija Kolerta

Françoise Gilliquet

Luis Greiner

Philip Handschoewerker

Akika Hayakawa

Keika Kawashima

Timur Kolesnikov

Ariane Plumerel

Isabelle Rowland

Serge Stons

Deuxièmes violons

Filip Suys

Marie-Danielle Turner

Nathalie Lefin

Mickael Bonnay

Paula Carmona Caminos

Sophie Demoulin

Isabelle Deschamps

Pierre Hanquin

Anouk Lapaire

Oscar Lerma Barrero

Sarah Orero

Ekaterina Philippovich

Jacqueline Preys

Ana Spanu

Alti

Monika Mlynarzec

Mihoko Kusama

Dimitri Ryabinin

José Azevedo

Frederik Camacho

Abraham Constantino Nogueras

Sophie Destivelle

Mohammad Hassan Dehlari (Orchestra Academy)

Jorge Ramos

Marinela Serban

Silvia Tentori Montalto

Edouard Thise

Violoncelles

Dmitry Silvian

Maria-Christina Muylle

Célia Brunet

Lesya Demkovych

Elisabeth Lefèbvre

Philippe Lefin

Duarte Matos

Lucia Otero

Harm Van Rheeden

Taras Zanchak

Contrebasses

Ludo Joly

Miguel Meulders

Svetoslav Dimitriev

Serghei Gorlenko

Dan Ishimoto

Julien Olive

Isa Opstaele (Orchestra Academy)

Gergana Terziyska

Flûtes

Denis-Pierre Gustin

Laurence Dubar

Lucie Dubuisson

Hautbois

Dimitri Baeteman

Bram Nolf

Juan De Bel (Orchestra Academy)

Clarinettes

Julien Bénéteau

Lena La Mela

Giulio Piazzoli

Bassons

Bert Helsen

Filip Neyens

Pieter Opsteyn

Cors

Anthony Devriendt

Bart Cypers

Joannes Van Duffel

Bernard Wasnaire

Trompettes

Leo Wouters

Andreu Vidal Siquier

Ward Opsteyn

Trombones

Guido Liveyns

Bruno De Busschere

Pierre Duclos

Tuba

Niels Lukessen

Timbales

Nico Schoeters

Percussions

Katia Godart

Koen Maes

Karel Opsteyn

Sander Vanderkloot

Koen Wilmaers

Harpe

Annie Lavoisier

Piano

Laurence Cornez

20 & 21.12.2025 | 18:00

Winter Concert

The Walkabout Orchestra: Postcards from around the world

SUN 11.01.2026 | 11:00 & 15:00

New Year’s Concert 2026

THU 15.01.2026 | 20:00

Percussive Masterpieces

Beats & Pieces Festival

6 & 8.02.2026

Bartók Festival

Bozar

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Bozar Circle

Monsieur et Madame Paul De Groote • Mevrouw Greet Puttaert • De heer Stefaan Sonck Thiebaut • De heer en mevrouw Remi en Evelyne Van Den Broeck

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Et tous les Membres qui souhaitent rester anonymes.